24 octobre 2015 - Les Amburnex par Le Vaud
125km en 4h44, D+ 1850m, coef 1.48
Météo: grisaille puis éclaircies, fraicheur
Cette semaine, Didier m'a indiqué par email qu'il avait découvert deux nouvelles routes menant au plateau jurassien où se trouve la Combe des Amburnex. Jusqu'à ce jour, je ne connaissais que la route forestière partant de Bassins, mais visiblement il y en a une qui part de Le Vaud, et une troisième qui a Marchissy à son pied.
J'avais découvert cette belle route et la combe au sommet il y a tout juste un an, et j'y étais retourné en mai cette année, alors que je préparais l'Ardéchoise.
Finalement, il fait relativement bon ce samedi, 13° au thermomètre au départ - je vais donc me lancer dans cette belle découverte. Moi qui m'attendais à un temps glacial, une fois à l'extérieur, j'ai trop chaud avec le maillot de corps ML et le maillot ML, alors je remonte vite fait remplacer le maillot ML par un court. Et je renonce à mettre mes nouvelles chaussures Northwave d'hiver, achetées cette semaine... il fait suffisamment bon pour rouler avec les chaussures 'été', même sans surchaussures.
Le départ (13h40) est classique: Bretigny, Tutegny, Divonne les Bains, franchissement de la frontière à Crassier, Chéserez, Trélex, Genolier.
Je tourne à gauche pour aller chercher la combe de Bassins, plutôt que de prendre la grosse route qui serpente dans les champs, que je trouve un peu difficile et moins intéressante.
Ca commence par un bout de montée, puis en traversant la route d'Arzier, je prends droite-gauche pour passer par le patelin Le Muids.
La montée se poursuit sur une route où deux voitures ne pourraient pas se croiser - c'est très étroit. Puis voici la descente dans la combe, suivie par la remontée vers Bassins, une montée très roulante que j'aime beaucoup. Surtout que la forêt jaune-rouge-orangée vaut le coup d'être vue en cette saison ! Franchissement de la route avec les quelques restes de 'bunker' en bord de route, et voici Bassins.
Contrairement à d'habitude, je délaisse la montée vers la combe des Amburnex qui part tout de suite à gauche, pour poursuivre sur la route principale. 2km de montée plus loin, voici Le Vaud.
Je me remémore les conseils de Didier, qui m'a indiqué qu'il fallait prendre à gauche au niveau de la petite place du village. Hop, facile à reconnaitre, Le Vaud est de toutes façons un tout petit patelin, il n'y a pas 50 solutions. Et bim ça part direct dans la pente, probablement 9% dès le premier mur.
Les deux premiers kilomètres d'ascension sont terriblement irréguliers. On passe du 9% au 3% sur un espèce de replat avant d'entrer dans la forêt, qui nous accueille les bras ouvert par une rampe à 10%, un replat relatif, et ensuite c'est partiiiii pour un long passage oscillant entre 10 et 12%.
J'ai bien fait de ne pas doubler les maillots à manches longues... var je vais me prendre une sacrée suée dans les 35min à venir ! J'ai enlevé les gants et pas mis de buff, pour que ça respire bien et que la machine tourne sans surchauffer.
Les couleurs de la forêt sont vraiment sympas - dommage qu'il y ait cette grisaille dans le ciel... du coup, forcément les photos ne rendent pas justice aux paysages réellement traversés.
Quelques longs lacets plus loin, grimpés à vitesse grand E (escargot), je croise une toute première voiture... et un agriculteur qui répare une cloture. Plus haut, voici un beau lacet large à gauche, sous une grande grange... et là, les pourcentages sont... redoutables ! Mais la vue sur le lac Léman en aval est MA-GNI-FIQUE. On voit distinctement la couche de brume en fond de vallée, mais là on est au-dessus, largement au-dessus même.
Là encore... aucune photo valable. Faudra repasser en 2016, un jour de ciel bleu et soleil.
Ce passage m'a vraiment fait mal... heureusement, voilà bientôt le sommet. Encore un lacet à droite, une petite section au pourcentage encore irrégulier, et la route replate. Une voiture me double de nouveau... je la reverrais 5 minutes plus tard, garée en bord de route... les baladeurs me font un gentil signe d'encouragement, et j'ai le plaisir de voir la route perdre de la pente d'un seul coup, au détour d'un virage à gauche.
Un mur de pierres fait son apparition à droite de la chaussée, des traces de l'histoire, probablement liées à un ancien ouvrage militaire, ensuite aménagé pour les baladeurs, puis peu à peu rattrapé par le temps, couvert de mousse, ébranlé par la météo évidemment sévère ici l'hiver...
Encore un petit faux plat sur 150m, et la route atteint son sommet. L'altitude locale a été peinte sur un rocher à droite de la route... malheureusement, j'ai oublié le chiffre :)
Je me sais au sommet, il ne me reste plus qu'à récupérer la route 'principale' (façon de parler... il n'y a jamais un chat ici) dans la combe. Ma surprise sera qu'elle se trouve assez largement en contrebas, il y a une bonne descente de 5 bonnes minutes avant de faire la jonction.
... et quelle descente ! Ça tourne dans tous les sens, la forêt est toujours parée de ses meilleurs atours... un régal.
Voici enfin la jonction. 13° au mercure ici, c'est vraiment doux ! Un petit bout de montée dans la combe, qui va vite replater... paysages toujours aussi magiques ici, même si j'ai pris la mauvais habitude de n'y passer que par temps gris.
Un vrai p'tit coin d'paradis.
Je me rappelle cette section avant l'AVM, en mai dernier... j'avais une caisse pas possible, j'étais à fond les manettes ici... bon erhm, aujourd'hui je suis plus tranquillou. J'ai bien du taper dedans pour m'élever ici déjà. Plus loin, voici la jonction avec la route du col du Marchairuz (altitude 1447m). Encore deux gros kilomètres de montée, et me voici au point culminant de la journée.
Petite pause au sommet pour mettre buff, gants, et maillot réfléchissant (qui me servira aussi pour couper un peu le vent... la descente est longue).
La descente ultra rapide se poursuit jusqu'à Bière. Je traverse le village, passe devant les casernes devant lesquelles sont postés un tas de véhicules militaires de toutes sortes... puis voici la descente, et la remontée sur Saubraz... je n'étais passé ici en montée, qu'il y a bien longtemps !
Le rythme en prend un coup.. je n'oublie pas de manger une crème de marrons et une petite barre de céréales pour ne pas exploser en plein vol comme samedi dernier.
Je poursuis sur Gimel, où je remplis un bidon à la même fontaine que la dernière fois. Arrêt minute, et je repars.
Franchissement du vallon de Prévondavaux, que j'avais récemment franchi dans l'autre sens. Les jambes s'en ressentent... un peu de vent dans le nez et les jambes qui durcissent font que je suis dans le dur quelques minutes. Heureusement, si la route ressort du vallon en montée, c'est une superbe descente qui m'attend ensuite. Burtigny - Begnins, ça file.
Le soleil est encore relativement haut dans le ciel, mais il est tellement pris dans les nuages qu'il fait sombre... je commence à me dire que je vais rentrer de nuit. Bon euh, j'ai la veste réfléchissante et la lumière arrière, ça devrait suffire quand même.
Remontée sur la Cezille, puis je poursuis un instant sur la route d'Arzier, déraille un petit coup, ce qui me force à la pause, puis descend sur Genolier.
A partir d'ici, le chemin, je le connais par cœur. Duillier en ligne droite après la descente, et Nyon où le soleil fait enfin vraiment son apparition. Pause devant le lac Léman, pour envoyer un SMS, manger un dernier coup, et c'est repartiiiiii mains en bas du guidon. C'est le Léman express - la rentrée sur Genève via les belles pistes cyclables roulantes du bord de lac.