29 janvier 2017 - Isère, Drôme, Ardèche, et retour
201km en 8h18 (+20min de pauses), D+ 2110m, coef 1.05
Météo: froid, grisaille et rares éclaircies
Une sortie au goût de reprise...
Après avoir principalement tourné en rond dans le garage sur le HT au mois de janvier, enfin se présente l'occasion d'une sortie en extérieur. Rien de tel pour tenter de poursuivre le défi dodecaudax. Alors ça sera au départ de chez les parents à Rives, en Isère. Et n'ayant pas la grande forme après ces nombreuses semaines sans sorties longues, ça sera principalement plat et roulant
Le parcours dessiné sur la carte m'emmène plein ouest, via St Marcellin, traverse les Chambarans, point haut de la journée, descend sur Roybon et traverse la quasi totalité de la vallée de la Galaure, où j'entrerais en Drôme. Puis après une courte bosse, je traverserais le Rhône pour entrer en Ardèche, où m'attendra une belle longue montée, puis une redescente par le parc animalier de Peaugres et Feline. Puis s'amorçera le long retour vers l'Isère par Péage de Roussillon, Beaurepaire et Beaucroissant.
8h30, départ. La descente de Renage à Tullins est verglacée, je la fais au ralenti, en arrondissant les angles. Prudence maximale. Puis c'est la longue route de Tullins à l'Albenc, par Malatras, que je connais par coeur. Ensuite, Vinay et St Marcellin.
Ces longues lignes droites ont eu l'intérêt d'être sur des routes parfaitement propres et sèches, et ça avançait particulièrement bien, et sans effort intense. Parfait pour enquiller des kilomètres comme des perles, sachant que la fin de journée me verra forcément fatigué.
A St Veran, aux portes de St Marcellin, je fais un droite-gauche. Immédiatement, ça grimpe fort, dans les 9%, sur les premières sections de cette ascension du col de la Feta des Chambarans. Compter 10km de grimpée pour 380m de dénivelé, mais avec une ou deux courtes redescentes et plusieurs replats. Finalement, c'est le début qui m'aura été le plus difficile. Ayant pris le parti de ne pas enlever de couche à St Véran, je suis en nage au sommet. Du coup, forcément, je prendrais un peu froid dans la descente de Roybon, après être passé à Murinais, au col de la Feta, et devant l'ancienne 'ZAD' qui avait pour but d'empêcher la construction d'un village-vacances (et qui semble avoir réussi son objectif, d'ailleurs).
Roybon, à partir d'ici et jusqu'à Hauterives, il est possible que je croise Brigitte, avec qui on s'est donné RDV. La descente de la vallée de la Galaure, ça me rappelle surtout le BRM 300 de 2013, où il avait des -8°, de mémoire, à cet endroit précis. Bon, j'ai du y repasser depuis quand même. J'avais oublié à quel point c'est roulant... de longs faux-plats descendants qui s'enchainent pendant de longs kilomètres, à rouler à 36-38km/h sans effort. Le pied.
C'est à la sortie de St Clair de Galaure que je retrouve Brigitte ! Courte pause pour se dire bonjour, et on reprend le cours de nos discussion vélocipédiques, mises entre parenthèses depuis l'Ardéchoise de l'été dernier, où nous nous étions vus la dernière fois.
Quel pied de faire un bout de route si bien accompagné. J'adore les sorties longues 'interrompues' par une présence familière. Ca brise la monotonie, et ça donne l'impression de recommencer la sortie 'à zéro', aussi bien en rencontrant l'ami(e) en question qu'au moment de lui dire au revoir.
Hauterives, pas besoin de pause finalement. Mes bidons sont encore bien pleins.
Châteauneuf de Galaure, St Bonnet de Galaure, Mureils, la Motte de Galaure. C'est ici que la 'renarde' va me quitter pour retomber plein sud chez elle. Moi, je continue mon chemin, en réalisant très rapidement sur le GPS qu'à force de discuter, j'ai dévié très largement de mon parcours planifié. Oups.
Du coup, je fais la pause immédiatement. En mangeant un gateau tiré du sac, et en buvant à grandes goulées en me disant que j'ai déjà trop peu bu à ce stade de la journée, je cherche sur la carte un itinéraire 'bis' pour retomber sur ma trace GPS.
A St Uze, je prends à droite. Montée très sympa direction Beausemblant. Et... ça fait pas semblant justement. Ca grimpe assez sérieusement sur plusieurs kilomètres. Mais sur une route campagnarde ultra-calme, ultra-sympa. A ce stade de la journée, les jambes tournent bien, et je prends mon pied.
Descente sur Beausemblant. Quelques traces de verglas, alors prudence. Puis 'à la carte', je chercher à retomber sur ma trace GPS initiale. J'embranche sur la N7 sur 2km, berk. Trop de trafic. Je dévie ensuite à gauche sur Andancette, et Andance, où je traverse le Rhône et entre en Ardèche par la même occasion. Super !
Encore un bout de grosse route, plein nord, et je bifurque à gauche sur Saint Désirat, où je m'enfonce doucement entre deux montagnes de part et d'autre du village.
Je le sais, le début de la montée sera coriace... c'est ce que Brigitte m'a indiqué. Et ça se révèle vrai... à la sortie du village ça pique un peu. Mais je prends ensuite un rythme de croisière calme, et ça grimpe 'presque' tout seul. Pause au sommet devant le panneau d'un col de l'Ardéchoise - à savoir, un col non répertorié sur les cartes, mais implanté ici pour ceux qui aiment découvrir l'Ardèche à vélo et ses nombreuses ascensions.
J'en profite pour enlever une de mes 4 couches en haut, ainsi que le buff que j'avais autour du cou. Je remplace aussi les gants épais par des gants fins.
Puis c'est reparti, toujours en montée, mais par à-coups. Après Colombier le Cardinal, je bifurque à droite puis à gauche, en longeant le parc animalier de Peaugres, non sans retracer mentalement des souvenirs d'y avoir emmené ma nièce il y a quelques années. Encore un dernier bon gros raidard m'emmène à Savas. Une montée à flanc de colline couronne le tout, et me fait arriver au col du Fayet.
115km à ce stade. Me voici sur les lieux du 'crime'. Car oui, mon parcours a été entièrement dessiné dans le but de venir franchir ce col, inédit pour moi, en Ardèche. Sauf que... une fois sur les lieux... je crois bien reconnaitre les lieux, et suis quasi sur d'y être déja passé ! Ahah.
La descente sur Vinzieux me confirme ces impressions... je reconnais les lieux... et en effet, après vérification, j'étais déjà passé ici en 2013. Pas grave, ça me fait sourire alors que je refranchis le Rhône à Sablons, après avoir parcouru quelques collines du côté de Félines.
Je suis à sec, plus une goutte d'eau dans les bidons. Et ça fait un moment que je cherche, mais je suis tombé sur deux fontaines dont le maigre filet d'eau me semblait douteux, et rien d'autre pour le moment... toujours aussi dur de se ravitailler correctement l'hiver.
Après avoir franchi le Rhône, encore un peu d'orientation sur des routes au gros trafic automobile, dans le but de suivre ma trace GPS qui justement m'emmènera sur des routes moins fréquentées ensuite.
Ravitaillement en eau à Anjou. Les WC 'hors gel' (grosse pancarte sur la porte) qui me promettaient un robinet et de l'eau potable, sont fermés à clé. Très malin, ça. Heureusement, il y a une fontaine à proximité, dont la couleur et le goût de l'eau me paraissent correct. Ca fait du bien de me désaltérer (même si l'eau est glaciale), après avoir trop peu bu jusqu'à présent. Clairement, je suis déshydraté.
Allez, encore de longues sections de ligne droite en faux-plats très légèrement montants.
Pact, Beaurepaire. Je suis complètement cuit, et j'avance à 20km/h sur le plat. Voilà quoi, plus d'jus du tout, je suis dead. Quelques changements de direction autour de Beaurepaire me font réaliser que le vent m'a aussi un peu gêné sur la dernière heure. Et puis ça fait du bien de casser les lignes droites de temps en temps... elles sont barbantes, seul et fatigué. Quelques remontées à la sortie de Beaurepaire puis à Marcollin.
A partir d'ici, je file vers l'est en longeant les collines des Chambarans, mais sans y monter. Ceci dit, les faux-plats sont plus souvent montants que descendants ! Je me trouve à portée de tir d'un VTTiste, au loin, que je ne reprends pas vraiment... ça en dit long sur mon état de fatigue.
Mais peu à peu, après avoir mieux mangé et bu depuis une heure, je commence à le reprendre, et le double ensuite allègrement. Impression de second souffle. Mais ça ne durera qu'une demi heure, peut être 40 minutes. Je n'ai plus trop de jus, et ce malgré les nombreuses barres avec lesquelles je m'empiffre depuis un moment.
Viriville, St Siméon de Bressieux. Il commence à doucement faire sombre, et je sais que je n'ai que lumière arrière et gilet réfléchissant, pas de lumière avant... bref, je me magne pour rentrer avant la nuit.
St Etienne de St Geoires, pas le courage de monter le col de Toutes Aures ; désormais, je fais au plus court, et au plus facile. Lignes droites, encore des lignes droites: Sillans, Izeaux, où je bifurque sur la petite route des étangs jusqu'à Beaucroissant. Et enfin: RIVES ! Terminus.