8 avril 2017 - Métral, Menthières, Bérentin, Cuvéry

111km en 4h30, D+ 2382m, coef 2.13

Météo: soleil voilé, fraicheur

Relive 08/04/2018 Metral, col des Menthières, col Bérentin, col Cuvery

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Voila une boucle que j'avais deja faite l'an dernier, et qui est appelée à être revisitée dans les mois et années à venir. Une belle boucle qui prend du temps, certes, mais qui est très variée, changeante, et suffisamment exigeante. Car elle est tout en bosse, avec réellement peu, voir pas, de plat.

Bref, quand j'ai la motivation et un minimum de jambes, elle vaut le coup.

J'avoue que je ne sais pas exactement ce que je veux faire comme parcours alors que je m'élance en  ce dimanche matin. Ce qui est certain, c'est que la saison est ENFIN lancée pour moi, notamment depuis le gros parcours Ain-Isère d'il y a trois semaines, ainsi que belle sorties d'entrainement, où j'ai mis pas mal de rythme et d'intensité, tout en bosses. Dont notamment une revue de la côte de Feigères par son versant pentu, de St Jean de Gonville, à 5 reprises le week end dernier, en mode fartlek. La forme va revenir doucement, je n'en doute pas. C'est juste qu'à ce stade de la saison, j'ai quasiment 1000km de retard sur mes statistiques 2016 et 2015. Pour trouver si peu de bornes au compteur au 1er avril, il faut retourner en 2013, c'est dire.

Alors je descends vers Fort l'Ecluse et remonte sur Léaz. Et le parcours a dejà pris forme dans ma tête, ça correspond environ aux 4h de vélo que je me vois faire aujourd'hui. Bon... un peu plus, en réalité, j'ai eu les yeux plus gros que le ventre peut être.

Côte de Métral, une vraie montée, exigeante même si elle n'est pas si longue. Je ne sais pas la passer mollo celle-là. Elle est pentue à sa base, et le revêtement est tellement granuleux sur le dernier tiers que ça arrache toujours un peu. Je fais mon 6è temps sur ce segment de 3.7km, sur 16 passages avec le compteur Garmin... alors je suis loin de mon record (et je ne m'arrache quand même pas à ce point), mais c'est preuve qu'en mettant un peu d'intensité, je peux monter très correctement. Ce qui est certain c'est qu'après cette côté, je suis TOUJOURS chaud. A savoir, le corps a toujours beaucoup de mal à accepter de taper dans cette côte si près de la maison, mais une fois que c'est fait, je suis 'prêt' pour la suivante !

La suivante, après descente sur Lancrans, c'est la longue montée vers le col et la station des Menthières. En montant côté sud, je m'assure d'une belle chaussée, large et au revêtement impeccable.

Je mets du rythme, plus que de l'intensité, car je la sais longue, et je n'ai pas encore la capacité de grimper tout ça en restant à fond les manettes. Mais en calant le cardio à 85% (merci les heures d'entrainement sur le home-trainer !), je fais une montée très correcte, et surtout gros plaisir à pédaler sous un soleil radieux, un ciel bleu, sur une route magnifique où je ne me ferais doubler que par UN véhicule. Avec le replat avant la station, je remets gros plateau et relance. Courte descente et dernier mur en deux parties sur le dernier kilomètre d'ascension. Je franchis le sommet avec le cardio au max, mais un vrai plaisir d'avoir pu grimper comme ça. Surtout ces conditions... du soleil... on avait oublié ce que c'était dans le pays de Gex.

Descente sur route un peu défoncée, et ça tourne, et ça tourne... ce versant est plus sympa à grimper qu'à descendre, mais je profite quand même des points de vue qui sont donnés sur le 'cirque' en contrebas, formé par les montagnes de la vallée de la Valserine, que je domine. Au-dessus de Chézery, je fais le petit détour par le hameau de Rosset, avant de boucler sur Chézery en descente. La fontaine publique d'eau potable a été abimée, il n'y a plus de robinet... zut, c'était un point d'eau fort utile et idéalement placé.

Je repars en montée puis descente sur Champfromier, via la route des gorges. Le ciel tourne au gris, dommage. Remontée sur Montanges, redescente sur la route de Nantua. Un dernier faux-plat montant sur St Germain de Joux et je suis à la base de la grosse montée suivante: le col de Bérentin.

Celui-là je le connait désormais comme ma poche... c'est probablement mon col préféré à proximité plus ou moins directe de la maison (même si j'en suis un peu éloigné en fait). Notamment, c'est ici que je faisais mes boucles au taquet en soirée après le boulot l'an dernier. Un très bon entrainement. Là, je vais monter plus cool. Surtout la première partie, c'est un peu long sur cette chaussée dégradée et très rapeuse.

Une fois le Poizat passé, virage à gauche... passage un peu plus pentu, rien de trop méchant encore, mais j'accuse le coup des deux premières montées effectuées tambour battant. La forêt porte ses beaux atours de printemps, et en progressant dans la montée, la montagne se découvre peu à peu à ma vue. Je suis accueilli comme il se doit au col de Bérentin par les peintures laissées par les supporters du Tour de France 2017, dans le dernier kilomètre.

J'ai du pousser la machine sur les derniers kilomètres, j'arrive transpirant, éprouvé, au sommet. Pas mécontent de poser la tête sur le cintre une minute pour récupérer. La sueur me pique les yeux, j'ai besoin de m'essuyer avec le buff. Voilà, l'entrainement à vélo c'est pas toujours tout rose ni vraiment joli à voir... mais je sais que ça portera ses fruits dans quelques mois... alors je m'arrache. A mon petit niveau.

Le bonheur là haut. J'ai le plateau de Retord pour moi tout seul, ou presque. La neige recouvre encore la majorité des paturages, et les bords de route à l'ombre ont pas loin de 80cm sur plus de 2m de largeur de neige tassée, tachée par les graviers et feuilles qu'elle charie. Gros flux d'airs de grand froid, charié par le vent, le long de la route... des courants d'air bien glaciaux  le long de ces gros tas de neige !

Encore un bout de montée, un replat - je remets le coupe-vent sans manches, et passe devant les gites de ski nordique. Une fois le col de Cuvéry derrière moi, c'est descente à tombeau ouvert sur Bellegarde.

Arrivé en bas, j'ajoute le petit détour par Billiat. Puis la descente que j'adore sur Bellegarde par la route du centre de traitement des ordures. Ecrit comme ça, c'est pas vendeur. En réalité, c'est très chouette. C'est la descente que Thomas Voeckler avait du prendre avant de remporter son étape du TDF il y a quelques années, après avoir passé le Grand Colombier.

De Bellegarde, il ne me reste plus que la remontée sur Léaz et Collonges. Beaucoup de trafic auto, forcément. Mais ça se passera bien.

Petite alerte au genou depuis quelques jours, confirmée après cette sortie... malgré le gel et la poche de glace post-vélo, j'ai une douleur qui s'installe. Et pourtant j'ai veillé à mouliner aujourd'hui. Un début de tendinite qu'il faut que je soigne. Argh. Pile au moment où les beaux jours arrivent !

Il était temps de le changer, lui...