25 octobre 2023 - Pré-alpes printanières, l'arrière-pays niçois
133km en 6h04, D+ 2762m, coef 2.03
Météo: fraicheur, soleil
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Une longue, belle, douce sortie. Je peux rouler en court, et monter à 1400m d'altitude sans trop trop cailler, alors que les amis dans le pays de Gex se prennent des journées de pluie et de caillante. Quel bol.
J'en ai profité pour tracer un beau parcours en boucle au nord, pour aller visiter l'arrière pays niçois, ces contes d'épopées, de routes perdues, de roche et de verdure brute, de Marcel Pagnol et d'aventure de longue haleine. Voilà bien longtemps que je n'avais pas tant pris mon pied à vélo de route !
D'abord remonter jusqu'à Pont sur Loup, où nous avons visité la confiserie Florian en famille avant hier.
D'ici, je pars dans les gorges du Loup, une belle montée un peu longue, très panoramique, avec des roches hautes à droite, et à gauche. J'ai peur du vent sur la journée, aussi bien pour la gêne dans l'effort que le froid qu'il pourrait amener sur les hauteurs, mais pour le moment, ça va. Les jambes tournent à merveille, et j'observe en franchissant chaque localité, les couleurs de l'automne qui commencent à prendre le dessus.
Le village de Gréolières franchi, deux petits lacets qui permettent d'observer un peu la direction d'où j'arrive, et également d'essayer de deviner au loin où je pourrai franchir cette enfilade de falaises ! Vraiment superbe ce passage, certainement le plus joli du jour, mais ça ne fait que commencer. Passage dans un tunnel creusé à même la falaise, ce n'est pas sans me rappeler mes endroits préférés du Vercors, en un peu moins aérien ici.
Le bitume est globalement bon, et ça avance bien. Les jambes ronronnent et les températures me conviennent à merveille... une belle fraicheur d'automne, ni chaud ni froid, ce qui permet au moteur de tourner de manière optimale.
Je franchis ainsi le Pas de Tout Vent et la clue de Gréolières, sur une portion de route plus roulante, ce qui permet au cardio de retomber un peu. Pas mécontent d'en arriver là... la route débouche sur des prés d'altitudes... je reconnais immédiatement ce terrain, j'étais passé là, mais plus à l'ouest, il y a deux ans, sur une boucle très similaire à aujourd'hui, mais au départ de Grasse.
Ce dont je me rappelle de cette boucle c'est notamment à la même période de l'année (vacances scolaires de la Toussaint) qu'il avait fait bougrement froid et que j'en avais souffert ! Rien à voir aujourd'hui, mais je dois lutter ici un peu contre le vent. Portions roulantes de faux plats, mains en bas du guidon... un moment de transition car bientôt je croise le rond-point qui représentait l'extrêmité est de mon parcours la dernière fois... ici, je tourne tout à droite pour grimper au col de Bleine (altitude 1439m), franchi sous un soleil radieux, et un terrain un peu grimpant, mais ni trop pentu, ni trop long.
Petite pause au sommet pour finir ma crème de marrons, entamée plus tôt, et engouffrer un demi sandwich. On n'est jamais trop prudent ! Descente à l'ombre, caillante quand même. Je mettrai même le buff sous le casque et un coupe vent sans manches.
Les panoramas sont hallucinants dans la descente... et de la descente j'en ai un max sur les bornes à venir. A peine entrecoupées d'une petite montée tranquille, ce qui me fait noter que je ne croise personne depuis un bail... y'a vraiment personne dans ce pays. Même très peu de villages, en fait ! Faudrait pas tomber en rade mécanique ici !
Le col de Pinpinier (altitude 1136m) se passe sans difficulté, terrain semi plat, après un bout de descente en plus. La route entre en forêt, mais c'est surtout sur la droite que ça se passe, avec de larges panoramas, les montagnes qui défilent. Je profite de cette longue transition pour boire, et faire le décompte des difficultés qui restent à franchir...
Ce long bout très roulant, tout en tournants, avec vue plongeante sur le côté droit de la route, va me mener à Aiglun. Aiglun, sans aucun doute, le coin le plus beau de toute cette boucle (et certainement, de toute la semaine). Incroyable, ces falaises gorgées de soleil. Je m'arrête prendre en photo à l'entrée d'un virage, superbe... remonte en selle, fais 100m de route en tournant à gauche, et bam, incroyable point de vue encore plus joli sur les montagnes... re-pause photo. Tout pareil en arrivant sur le petit pont au fond du vallon.
Une courte remontée sur Aiglun, où je décide de manger un bout de sandwich au bord de la route. Toujours aucun trafic, pas de voitures, pas de vélos, pas de motos... seul au monde à explorer ces montagnes, habillé presque comme au printemps. Le vélo dans ces conditions, on en redemande !
Je passe ensuite à proximité de Vascgognes, puis en descente sur Roquestéron, où je retrouve un semblant de présence humaine en bord de route. Ma trace GPS m'emmène sur une petite route, un peu cachée en contrebas de la route à droite dans le village... pas la route principale du tout, et je m'en réjouis.
Longue montée à l'ombre, il fait frais. Ca serpente pas mal dans les bois, puis sur la fin ca remonte un petit coup, après la Bouisse. Les jambes semblent fatiguer un peu, je mangerai une crème de marron en arrivant au col des Ferres (altitude 596m).
Ensuite, encore un superbe passage aérien, en plus facile à pédaler, roulant, plat et ensuite en faux plats descendants. C'est à pic sur ma gauche, les collines environnantes encore baignées de ce soleil d'octobre.
A Bouyon, un petit aller retour sur une route bizarre pour aller chercher le col de l'Ane (altitude 555m), en contrebas de la route, sur la gauche. Même pas sur de l'avoir atteint précisemment, un portail fermait l'accès final, dans un virage à droite.
Puis longue remontée douce, mais fatiguante jusqu'à Bézaudun les Alpes, petit village bati sur un promontoire. Les jambes sont lourdes, je peine un peu. Je m'éloigne de la route principale pour entrer dans le village... et me retrouve coincé par une rue fermée totalement, route détruite infranchissable au coeur du village.
Plan B, porter le vélo dans une rampe d'escalier, pour atteindre la rue supérieure, qui contourne les hauteurs du village par le nord, et me permet de franchir la Colle (altitude 914m). Puis je récupère la route principale juste après.
Encore un bout de montée jusqu'à Coursegoules. Les jambes peinent, je me demande combien de remontées il restera encore avant d'atteindre le pied du col de Vence. La réponse apparait devant mes yeux... je suis surpris de voir qu'en fait il n'y en a plus ! Me voilà deja en fait presque à la hauteur du col de Vence. Cela me rappelle qu'en effet, à l'intérieur des terres, le col de Vence est très 'plat', et je suis dejà presque arrivé.
Je mange un bout après Coursegoules, pour reprendre des forces, et hop, avec vent dans le dos ça avance tout seul jusqu'au col de Vence, d'où je distingue la mer au loin, ainsi que Nice, et Cagnes sur Mer. On voit même le 'paquebot', ces immeubles aux formes bizarre, à côté desquels habite mon pote Albert.
Bah voila, la boucle est presque bouclé, il ne me reste plus qu'à me laisser glisser jusqu'à Vence, Saint Paul de Vence... de nombreux kilomètres de descente fastoche.
La Colle sur Loup, remontée courte et sèche jusqu'à la location où on est installés cette semaine. Sortie incroyable, elle fera partie de mes meilleurs souvenirs 2023 !