28 aout 2013 - Cache-cache avec la brume au Salève
70,7kms en 3h19, D+ 1719m, coef 2,43
Météo: fraicheur, brume, puis soleil
Passant en voiture à Annemasse hier, je me dis que je me ferai bien une montée au Salève ce mercredi. Ni une, ni deux, ce mercredi matin je mets le vélo dans la voiture et me gare à Archamps Technopôle (facile de se garer dans les parcs d'entreprises, il y a toujours de la place !).
Depuis notre retour d'Aude le week end dernier, je n'ai plus trouvé l'envie de rouler... toujours les même routes depuis la maison, si je veux grimper j'ai le choix entre la Faucille, la Combe Blanche ou la Barillette... j'ai besoin de neuf ! Bon, j'ai bien fait 45 min de home trainer hier alors qu'il pluviottait, mais c'est quand même pas pareil ! Et puis revenir au Mont Salève après ma sortie d'avril, c'est aussi l'occasion d'aller grapiller un nouveau col, le Pas de l'Echelle, dont je n'avais pas essuyé la pancarte lors de mon premier passage.
Pour ajouter un peu de fun, je vais grimper là-haut à deux reprises, par deux des quatre routes qui mènent au sommet, via le col des Croisettes.
Au départ il fait frais, limite froid... 15° au compteur mais il fait humide. Heureusement, pour me réchauffer, j'ai droit à une belle grimpette de 400m avec passage à 8% dès le km2. Me voilà à Archamps, puis Blécheins, le Fond de Beaumont, et enfin, Beaumont, où je rejoins la très passante D1201.
J'ai 9km à faire sur cette route, jusqu'à Cruseilles. Heureusement, à ce moment de la journée il n'y a que peu de trafic qui suit la même direction que moi. Autant il y a un bon flot de voitures qui descendent vers Genève ('sont en r'tard au boulot !!), autant ça ne passe pas trop sur mon côté dans le même sens que moi.
Je passe bientôt au col du Mont Sion (altitude 786m), sans m'arrêter. J'étais déjà passé ici en tout début d'année... il caillait sévère même (lire ici)... faut dire qu'il y avait encore un paquet de neige sur les bords de la route !
Je mets un peu les mains en bas du guidon pour garder un semblant de rythme... puis bientôt j'arrive à Cruseilles, où je tourne à gauche à deux reprises, consécutivement presque. Me voilà sur la D41a, qui m'emmène sur le Salève via le col des Pitons, indiqué à 11,5kms. Mais la pente est douce. Elle me convient donc bien.
Ca grimpe un peu quand même - je suis obligé de passer sur le plateau de 30. Pas tout à gauche quand même, j'essaie de faire travailler les jambes. Tout en faisant moultement attention à ma technique de pédalage foireuse (Valex & Thierry m'ayant fait remarquer il y a quelques semaines que j'appuie trop avec la pointe, preuve que je pédale carré !). Je mets bien le talon en bas, et j'enroule au mieux. Ça prendra du temps, mais à force de faire des efforts... peut être qu'un jour je saurai pédaler :)
Devant moi, le Salève continue d'être bien enveloppé dans une couche de brume. Mais c'est un peu étrange, la brume est très épaisse, mais il n'y en a pas beaucoup. C'est par couches, en fait. Et le vent pousse ces couches doucement, résultat on entre et on sort de la brume toutes les deux minutes. Ça fait tout drôle au ressenti. Mais en tout cas il fait BON pour pédaler, température idéale et ça c'est le pied !
La route serpente maintenant dans une forêt de conifères... j'étais passé ici en descente la dernière fois. Cette montée me plait beaucoup. 11,5kms c'est une vraie montée, mais en réalité les pourcentages sont gentils donc ça s'avale aussi bien qu'un bon plat de pâtes.
Les bornes défilent donc tranquillement, et bientôt me voilà à ressortir temporairement de la forêt. Je sais que je vais franchir le col des Convers (altitude 1305m) incessamment sous peu. Pour l'occasion, le soleil est bien sorti de la brume (ou le contraire) - belle lumière alors que j'approche déjà du point culminant de cette ballade.
Depuis le col des Convers, il ne reste que 2km faciles avant le sommet de la journée, le col des Pitons (altitude 1335m). En plus, il y a un petit coup de faux-plat descendant entre les deux... bref c'est du gâteau.
Je mets le coupe vent pour la descente, mange une compote et envoies un SMS pour dire que tout va bien. Puis c'est parti pour la descente. Celle-ci serpente un peu dans les alpages, avant de retomber sur le col de la Croisette (altitude 1176m). Celui-ci est un peu 'connu' dans le coin car y grimper directement depuis Archamps est la face de loin la plus 'costaude' pour monter au Salève. Mais aujourd'hui j'ai fait le détour pour connaitre d'autres manières d'y monter.
Le col de la Croisette: je vais prendre à droite. Tout à l'heure, après ma seconde montée, j'arriverai d'en face et retomberai à gauche ! Vous suivez...?
Arrivé au col de la Croisette, je prends à droite. Descente prudente sur La Muraz via la D48 (la route étant mouillée et parfois recouverte de cailloux). C'est ici que j'ai le plus l'impression de traverser des couches de brume...
La D15 m'emmène à Mornex, où je prends à gauche direction Monnetier. Ca remonte illico. Après un premier lacet, la route grimpe pour de bon; 7-8%.
J'arrive à Monettier... le plus dur de la montée reste à venir, mais auparavant je fais un court aller-retour dans le centre de Monnetier pour aller chercher le Pas de l'Echelle (altitude 790m). Aucune vue une fois arrivé sur place, c'est décevant. Ca ne vaut pas le coup de s'arrêter, alors je fais demi-tour (c'est un col qui va se chercher sur une impasse) et retrouve la D41a. Illico, ça remonte costaud. Puis ensuite, TRES costaud. Ce versant est le second le plus difficile après celui d'Archamps/Collonge sous Salève. Et effectivement il y a d'abord un long passage à 11% !
Derrière cette portion très exigeante qui m'a poussé dans mes derniers retranchements (= 30x28), je peux retomber sur le 30x24, non sans mal, sur une longue portion de probablement 3km oscillant entre 8 et 10%.
Il n'y a plus de brume du tout désormais. Juste un beau soleil + ciel bleu agréables. Et voilà, je retrouve ici le sommet du téléphérique du Salève, que j'étais venu voir la dernière fois en avril, en A/R depuis le sommet.
Puis je passe à proximité du centre (temple?) tibétain, puis sous la grande antenne du Salève. J'accélère un peu puisque le terrain s'y prête bien, et qu'il n'y a pas de vent. Me voilà arrivé au sommet de ce versant. Le soleil brille, mais le col de la Croisette voit encore passer quelques dernières couches de brume.
Je repasse une seconde fois aujourd'hui (3è cette année !) au col de la Croisette. Cette-fois ci je suis comme arrivé; je tourne à droite et vais me laisser glisser prudemment sur Collonge / Archamps, où je n'aurai plus que quelques minutes de pédalage pour retrouver la voiture, et rentrer, juste à temps pour le déjeuner à la maison !
Col de la Croisette... de nouveau, on distingue les 3 routes, mais de l'angle opposé à celui de tout à l'heure...