7 septembre 2013 - Mont du Chat et Chartreuse
131kms en 6h20, D+ 3039m, coef 2,3
Météo: tiédeur, soleil et nuages, temps gris sur la fin
Une sortie 'cycloblogueurs only'. J'accompagne aujourd'hui Vincent et David sur une ballade haute en couleurs et en dénivelé... idéal pour faire les journaleux à vélo.
J'ai du me lever à 4h ce matin. A 7h, je suis chez Vincent en Isère, du côté du Val d'Ainan. David arrive rapidement. Un petit café/croissants plus tard, et on est en selle à 7h30 pétantes - il fait jour.
Vincent a dessiné un chouette parcours qui nous emmène d'abord au bout du Val d'Ainan, puis sur le côté ouest du lac d'Aiguebelette, après avoir traversé la Bridoire. Nous poursuivons vers le nord, remontons la petite bosse de la D921 et traversons Novalaise.
Nouvelle remontée à la sortie de Novalaise... nous l'avions déjà franchie tous les trois groupés, en compagnie d'autres participants du BRM400 il y a plusieurs mois... Puis après Marcieux, nous entamons une belle descente dans un décor tout vert. En guettant sur notre droite, où va finir par apparaître le plat principal de la journée, le très réputé Mont du Chat. C'est pas compliqué, il n'y a pas 50 montées aussi difficiles dans la région... c'est du costaud de chez costaud. Même si nous ne l'entamons pas de sa base, elle représente quand même la bagatelle de 10km, avec une pente moyenne de 10%.
Si vous avez google earth installé sur votre PC... le profil dynamique de l'animation du parcours ci-dessous vaut le détour... ça donne déjà une bonne idée de la 'bosse' que représente le Mont du Chat !
La Mont du Chat est pris dans la brume, il y a une épaisse couche au-dessus de nos têtes. Mais après quelques minutes d'ascension, avant d'entamer les méchants pourcentages, il y a un brin de soleil. Ça finira par percer, notamment une fois qu'on sera redescendus de l'autre côté.
En attendant, on a encore ce monstre de montée à grimper. Je suis allé là-haut à vélo l'année passée, mais depuis l'autre côté (en compagnie de Brigitte - lire ici). Le côté que nous montons est globalement moins long, mais les pourcentages au plus 'dur' de la côte sont plus exigeants encore !
Puis la route entre dans la forêt, et tourne à gauche. Vincent nous annonce que ça commence vraiment ici. Une première borne annonce, de mémoire, 8kms à parcourir, et le prochain à 11% de moyenne. Je ne sais pas à quel point les pourcentages annoncés sur ces bornes sont proches de la réalité, mais en tout cas, ça va piquer les jambes rapidement.
David et Vincent, en mode papotage, avant que l'opération escarmouche ne soit lancée
OK, reste donc à se hisser là-haut. Illico, David lance les hostilités en nous lançant un 'bon, on se voit là-haut ?' et accélérant en moulinant comme il le fait si bien. Aie aie aie. Le temps de se regarder avec Vincent et l'homme en bleu a déjà 100m d'avance...
J'ai envie de jouer un peu. Sachant que le parcours n'est pas trop trop long, je sais que je pourrai terminer tout doux en fin d'itinéraire s'il le faut... je met donc un coup d'accélérateur en restant assis. Derrière, Vincent monte dans les tours et reste accroché pas loin derrière.
La suite de la montée est assez simple à décrire; je suis A FOND. Le cœur tourne au max, et les jambes donnent... ce qu'elles ont. Je n'ai pas spécialement les jambes dures, mais la fréquence cardiaque plafonne complètement. Ceci dit, j'ai vraiment l'impression de bien monter... à mon niveau. Mais la forme est quand même bien meilleure qu'il y a quelques mois.
Je ne vois plus David devant, mais je sais qu'il n'est pas si loin devant. Quand à Vincent, après avoir disparu un moment derrière moi, il revient très fort !
Les 4 derniers kilomètres sont terribles. Il fait frais, ce sont les conditions idéales pour un effort violent. Malgré cela, ça reste très dur. Je transpire beaucoup, alors je bois plusieurs gorgée de mon jus de fruit coupé à l'eau (un peu de sucre est le bienvenu). Avec deux kilomètres à 12% sur la fin de cette grimpette, je sens que je lève le pied. Mais je vois David à nouveau au loin devant. Vincent, quant à lui, me rattrape, et nous terminerons l'ascension ensemble, en se tapant dans la main en arrivant sous l'antenne.
Quelle montée ! Je ne sais pas ce qu'il en était pour mes deux compères, mais j'ai vraiment tout donné dans cette montée :) Un super entrainement...
Arrivée au sommet, point culminant de la journée.
SOMMET - des poules s'intéressent à notre matos.
Après avoir respiré un moment, nous enfilons un petit coupe-vent, et nous élançons doucement dans la descente.
Qu'elle parait pentue !!! Longue, et pentue ! Il fait frais, limite froid. Nous croisons une bande de zouaves qui roulent comme des dingues en Porsche, en arrivant en face sur une route si étroite, il faut serrer les fesses. Puis nous nous rejoignons en bas pour remplir les bidons d'eau à une petite borne fontaine.
Depuis ici, Vincent nous a dégoté une petite route isolée qui serpente à flanc de colline, avant de retomber sur la Motte Servolex, puis d'entrer dans Chambéry via un petit réseau de pistes cyclables.
Piste cyclable à Chambéry...
Petite pause courte en tournant à gauche sur la D7, puis nous attaquons doucement l'ascension de la seconde difficulté du jour, le col du Granier. C'est donc le massif de la Chartreuse qui s'offre à nos roues. Voilà longtemps que je n'ai plus roulé ici... ça fait plaisir ! Et c'est aussi vert que je m'en souvenais.
Vincent nous a encore sorti un petit raidard de derrière les fagots, situé à la base du Granier. Les jambes chauffent ! Et la météo aussi... il fait facilement 10° 'trop' chaud maintenant... c'est dur. Compter 960m de dénivelé depuis la base, répartis sur un peu plus de 15 bornes. Ca ne monte pas trop, un col roulant qui me convient bien !
La pente reprend un peu de pourcentage après avoir franchi le tunnel des Fosses. Encore environ 6 bornes de montée. A 5 bornes du sommet, Vincent se décide - on sait pas pourquoi - à accélérer. Et il fait pas semblant, le garçon. Heureusement que la pente 'douce' (pas plus de 6%) convient à mon gabarit, mais je dois m'employer pour coller à sa roue !
Puis dans les 500 derniers mètres c'est David qui nous en met un coup. On terminera tous ensemble... moi, passablement essoufflé !... et les jambes ont bien reçu, aussi.
Pas de pause au sommet, aucun de nous n'a pensé à prendre une photo du col du Granier (altitude 1134m)... dommage. A un kilomètre en-dessous, en direction d'Entremont, nous faisons la pause sandwich.
Malheureusement, en repartant, Vincent crève. Etant parti devant, je ne vois pas mes compères derrière, alors je stoppe. Les attends. Puis finis par revenir sur mes pas pour les trouver en pleine session de rustine.
Puis nous repartons en descente jusqu'à Entremont le Vieux, où nous remplissons nos bidons une dernière fois.
Ne pas rater l'intersection avec la D45, que nous empruntons sur la droite. Pour commencer la dernière montée du jour, vers le col de la Cluse !
Et finalement, il se s'agit pas de la méchante montée que je craignais. Ca passe bien, en discutant. Et l'équipée semble enfin avoir décidé de ne pas accélérer ni monter au tempo... qui me fait le plus grand bien :)
Les paysages sont vraiment sublimes ici, le plus joli coin du jour. Surtout que je ne suis passé ici qu'une fois... cet article faisait partie de mes tous premiers articles de blog, en 2011 ! Mais l'appareil photo ne fonctionnant pas, je n'en avais pas ramené de souvenir en image... voilà une erreur de réparée.
Traversée du désert... si, si, Le Désert est un hameau là-haut... puis nous franchissons, juste au début de la descente, le col de la Cluse (altitude 1169m).
La descente du col de la Cluse se fait prudemment, surtout qu'il y a quelques ressauts sur la route et un peu de gravier.
En passant à Les Cruz, je ne peux m'empêcher de regarder l'abri-bus sur lequel je m'étais arrêté pour reprendre mon souffle, lorsque j'étais monté en 2011 dans le sens inverse. Ca m'avait bien asphyxié, cette côte ! Puis bientôt, nous traversons le joli petit village de Corbel, d'où on peut observer la route en encorbellement des gorges du Frou, de l'autre côté de la vallée.
Ici commence la montée du col des Egaux. Facile, celle-ci. Sauf qu'on a le vent de face. Et que les jambes piquent un peu. Surtout qu'il me prend l'idée d'accélérer sur 300m, juste histoire de. Je termine la montée essoufflé. Col des Egaux, altitude 958m.
C'est ensuite en descente que nous rejoignons la D1006 au niveau du col de Couz (altitude 624m). Nous tournons à gauche en direction d'Entre Deux Guiers.
Traversée du village, puis nous partons en direction des gorges de Chaille en mode relais. Ça roule bien, et surtout, ça décrasse. Belle partie de manivelle avant de redescendre sur Saint Béron.
Il nous manque 60m de dénivelé pour passer la barre des 3000 aujourd'hui. On va donc suivre vincent sur la montée de Voissant, jusqu'au village du même nom, avant de retomber sur St Bueil.
Saint Bueil, le Val d'Ainan... alors que trois minigouttes d'eau tombent... le ciel est chargé depuis 30 minutes
Vincent habite au sommet d'un petit raidard qui doit bien dépasser les 11%... dernier bout debout sur les pédales, la fréquence cardiaque d'envole forcément un peu... et arrivée au niveau du lama du voisin qui semble incrédule.
Profil altimétrique:
Conclusions:
- 3000m de dénivelé, c'est quand même pas tous les jours. Une belle sortie montagneuse, qui a commencé par le Mont du Chat... dont on ne sort pas indemne !
- Merci à Vincent pour l'accueil, le parcours, et la mousse de fin de sortie. On remet ça quand vous voulez ! Lire ici son compte rendu de la journée...