2 février 2014 - Coteaux du lac Léman en solo
215kms, D+ 2241m coef 1,04
Vitesse moyenne: 24,8kmh (roulée) / 23,4kmh (totale)
Météo: températures glaciales, soleil parfois voilé
Voilà un moment que je n'ai pas fait de belle sortie longue en solo. La dernière en date, c'est celle autour du lac d'Annecy que j'ai effectuée le 9 novembre dernier. Car mes parcours dodecaudax (+200km à la journée) de décembre et janvier, je les ai fait en groupe. Bref, c'est une vraie sortie test aujourd'hui. Une sortie qui me donnera des indications sur les mois à venir, et notamment pour mars, le mois des BRM !
Pas trop envie de refaire déjà le tour du lac Léman... c'est surtout le côté sud qui ne me motive guère, avec les traversées de Thonon et Genève, pas toujours marrantes. Du coup, une idée m'est venue; faire les coteaux du Léman au nord du lac, puis revenir le long du lac, sur les sections bien roulantes au retour.
Départ à 8h20, il fait jour mais il pleut. Cela me force à porter mon k-way dès le départ. Le plafond nuageux est très bas, et la limite pluie-neige n'est qu'à 700m d'altitude, juste au-dessus de ma tête. Le Jura est pris dans le coton.
L'itinéraire du départ est similaire à ma sortie du week end dernier; Naz Dessus, Gex, Vesancy, puis Gingins via la Vie de l'Etraz et la grimpette de l'abbaye de Bonmont. Ensuite c'est Trélex et Genolier; après Genolier je retombe sur Begnins, et enchaine sur Vinzel.
Je vais effectuer mon itinéraire 'au pif'; je m'étais tracé un chouette parcours mais mon GPS ne fonctionne plus, il faut donc se débrouiller selon les souvenirs lors du tracé du parcours sur la carte. C'est à partir d'ici que je vais m'embrouiller un peu... en tournant à gauche sur Gilly. Il faut dire que ça monte à travers les vignobles des coteaux du Léman... ça fait envie !
D'ailleurs, pour grimper... ça grimpe ! Je retombe sur du plus petit pour mouliner un peu. Je dirai bien que je profite du panorama... malheureusement avec cette météo pourrie, on ne voit pas grand chose.
Sous Tartegny, la pluie se transforme en neige fine ! Je passe à proximité du Signal de Bougy, et d'un seul coup, au sommet de cette belle côte qui m'en a bien fait baver, les champs du plateau que j'atteint au-dessus sont tout blancs. Ça fait drôle. Grâce à l'effort lié à cette belle montée, je n'ai absolument pas froid. Par contre, les routes sont encore plus détrempées ici qu'en bas, et le vélo (et le bonhomme dessus) est dans un état pitoyable. Mais tant que j'ai les mains sèches, et c'est le cas pour le moment, ça va bien...
Sous Gimel, je tourne à droite en suivant la direction du village Bière. Je n'y suis passé qu'une fois, et c'était dans le sens contraire. Pour le moment, je me rappelle qu'un enchainement descente/montée m'attend. La descente, je la fais très prudemment, il s'agit de ne pas glisser vu la belle pellicule d'eau qui recouvre la chaussée.
De nouveau la montée sur Bière me fait ralentir sensiblement. Je grimpe sur les pédales histoire de relancer l'allure... mais ça ne dure pas. A Bière, je passe entre les casernes de l'armée Suisse. Mort de rire un peu plus loin, il y a plusieurs panneaux de signalisation le long de la route à l'attention... des conducteurs de chars d'assaut ! Si si, des petits dessins avec un tank sur panneau triangulaire... il ne doit pas y en avoir beaucoup, des comme ça !
A Bière, je tourne à droite, et redescend un coup, via Ballens et Apples.
A Cottens, le vent se lève, je me prends une bise sur l'épaule gauche... c'est gênant, toujours un peu embêtant sur les parcours longs. Seulement, j'avais prévu le coup; la météo l'annonçait. Mon espoir est que ce vent reste stable sur le reste de la journée, pour qu'il me pousse en direction de Genève lors du retour le long du lac dans l'après midi...
Grancy, Senarclens... ça roule, ça file droit. Depuis que je suis descendu, il n'y a plus de neige dans les champs. Je ne m'alarme pas, mais suis un peu surpris de ne pas trop voir le Léman depuis ici... j'ai du m'en éloigner un peu. Impression confirmée lorsque je tombe sur des panneaux indiquant Orbe, Vallorbe et Yverdon ! A Cossonay, je tourne à droite et avale la grosse descente à tombeau ouvert, sur une route très passante. Celle-ci est suivie d'une courte remontée sur Penthalaz. 80 bornes au compteur, je m'autorise la première pause de la journée. Remplissage des bidons, petit sandwich, rapide SMS pour dire que tout va bien... et je tombe aussi le k-way qui décidément me fait trop transpirer ! Surtout que... le soleil montre le bout de son nez.
C'est ici que je vais faire mes plus grossières erreurs de parcours... oh que le GPS m'aura manqué !!! En fait, je m'étais concocté un itinéraire contournant Lausanne au nord, et retombant sur son agglomération par le côté est de la ville, en redescendant la superbe route des Vins, à travers les coteaux des vignobles du Lavaux. Mais que nenni, je vais m'orienter trop rapidement au sud, et retombe sur Lausanne par son nord et non par l'est.
Saint Barthélémy, à proximité d'Echallens, sera l'extrêmité nord de mon parcours aujourd'hui. Bioley-Orjulaz, Etagnières... je rejoins une route très très passante à nouveau. Je garde les mains en bas du guidon et appuie fort sur les pédales, histoire de mettre cette section barbante derrière moi au plus vite. Après ces longues lignes droite, j'entre à Lausanne à côté de son petit aéroport. De fil en aiguille, je passe devant le Stade Olympique, où des supporters s'enfournent, c'est jour de match.
J'espère encore profiter des quelque 200m d'altitude que je conserve au-dessus de la surface du lac, en me convaincant qu'il est encore possible de rester 'haut' et donc de retrouver mon itinéraire... je garde donc la gauche, pour filer plus vers l'est que vers plein sud, vers le lac.
Mais ça ne suffira pas ! Je suis dans la ville maintenant. Je reprends à gauche et pense à Antoinette qui m'avait expliqué que Lausanne est une ville 'très en pente' ! Ça me fait sourire en remontant cette pente sévère, en suivant la direction du lac de Sauvabelin. Une nouvelle fois, je reste le plus possible à gauche... mais ça ne suffit vraiment pas; en réalité, je suis encore à plus de 10 bornes de Chexbres, où aurait du commencer ma descente dans les vignobles. Mais bon.. je ne connais pas le coin, et... n'ai ni carte, ni GPS... (ni sens de l'orientation, visiblement !). En plein Lausanne, je descends une sacrée petite rue, il y a du 18% à descendre. Ca, c'est après m'être paumé plus de 30 minutes, notamment en remontant sur Epalinges, via une grosse route pleine de monstromobiles qui me frôlent à plus de 80kmh.
Chailly, Pully... je retombe sur un coin que je connais. ENFIN ! Quelle perte de temps... Petit contournement sur la carte, pour retomber sur le lac, et arrêt minute pour la photo traditionnelle sur le bord du lac devant le musée des Jeux Olympiques.
Une fois le musée de l'olympisme derrière moi, je file à travers les petits parcs le long du lac... mais j'ai là aussi l'impression d'un peu perdre mon temps à freiner derrière tous ces gens qui font leur balade du dimanche. Cette petite impatience traduit pour moi un ptit coup de fatigue.
Bon allez, une fois passé devant le grand bâtiment 'en vagues' de Rolex, je remets les mains en bas du guidon et éteint le cerveau... maintenant, va falloir pédaler pour de bon; j'ai 50 bornes de plat à m'enfiler, sur la route du long du lac.
Et finalement, le moins qu'on puisse dire, c'est que ça se passe pas si mal. Il faut dire qu'avec un brin de vent dans le dos sur la première moitié, ça file vraiment. Morges est rapidement derrière moi. Il y a enfin quelques cyclos éparpillés... je n'en avais pas vu un avant de retomber sur Lausanne.
A Rolle, je fais ma seconde pause, devant le château. Les jambes commencent à tirer.
Nyon n'est plus si loin. Et il y a du soleil. Le pied. Après Nyon, c'est la longue portion de piste cyclable que je connais maintenant par coeur, via Coppet, Versoix et Chambésy, où il faut affronter le mur à 17%... je ne cherche plus à lutter, je mets tout à gauche en 30x30 !
De nouveau en France, je file de Ferney-Voltaire à Prévessin Moens. Difficile remontée vers le petit parc de la ville. N'ayant pas de compteur, je ne suis pas sur d'avoir le 'taf' des 200 bornes, objectif à franchir aujourd'hui. Je vais donc aller faire des détours ! Tout d'abord, via Vesegnin, sur une route que je ne connaissais encore pas.
Brétigny, Véraz. Je me fais doubler par un vieux schtroumpf à vélo, qui ne daigne même pas répondre à mon 'bonjour' en passant sur ma gauche. Tout ça pour lever le pied dans le mur qui suit... m'a bien fait rire lui !
Je traverse la route de Gex tout droit (même si openrunner ne me laissera pas tracer ça sur la carte... il y a un bout de chemin où je suis passé quand même !). J'arrive à Naz Dessous via le golf.
Bon, je doute encore un peu d'avoir franchi les 200, alors je vais aller faire un boucle via Crozet, Thoiry, St Jean de Gonville, et retour sur la piste cyclable le long de la voie rapide, que j'emprunte pour la première fois.
Carte:
Profil altimétrique:
Conclusions:
- Voilà pour le dodecaudax de février... le 14ème de suite. Décembre, janvier et février étant les mois les plus difficiles niveau météo pour 'placer' un 200... je pense qu'il n'y aura pas de souci pour continuer cette chouette série sur les mois à venir.
- Franchissement des 1000 première bornes de la saison à cette occaze.
- Zut de zut pour ce GPS qui déconne. Si je veux envisager le BRM400 sereinement, il faudra que j'ai solutionné ça d'ici-là !
- Genoux douloureux, cuisse bien cuite... je ne suis pas sorti de cette balade indemne. J'ai eu un peu de mal à m'alimenter au cours de la journée... je n'avais pas faim, et tout ne 'passait pas très bien'. Heureusement... je me suis rattrapé une fois rentré à la maison.