2 mars 2014 - BRM 200, la rentrée des classes
205,5km en 8h16, D+ 1768, coef 0,86
Vitesse moyenne: 24,8 kmh (roulée) / 20,2 kmh(totale)
Météo: nuageux et froid le matin, soleil et froid l'après midi
C'est la rentrée des classes à Grenoble ce dimanche !
Début de saison officiel pour de nombreux d'entre nous, sur ce BRM 200. Pour nombreux d'entre nous, c'est le premier brevet de la saison.
He oui, ça a vraiment un goût de rentrée des classes. Sauf que là, on n'est pas là pour s'enfermer, s'asseoir et écouter gentiment; on est en extérieur et c'est l'éclate. Mais le petit goût d'excitation du "début" de quelque chose de neuf (ici, une saison de vélo) est bien là.
On se retrouve avec plaisir (malgré le froid), notamment avec Christophe, Franco, Yann (avec sa nouvelle tenue Velogessien), David, Vincent, Valex, Robert, Thomas... Le parcours, on le connait; c'est le même que l'an dernier. C'est plus une journée entre copains qu'un gros défi sportif, l'itinéraire étant connu, assimilé, et... relativement plat (même itinéraire que l'année dernière).
Une nouvelle fois, j'ai pris le Specialized Allez, mon désormais fidèle mulet (ou poney, pour ceux qui préfèrent). Le MBK jaune avait fait ce BRM200 en 2013; cette fois-ci il est vraiment remisé et limité au HT. J'utilise le GPS temporairement "réparé" comme compteur vélo (j'utilise Strava, depuis peu), puisque je n'ai pas réussi à installer un aimant sur la roue avant que mon Sigma Rox9 n'arrive à détecter. Comme le GPS est dans la poche, je n'ai plus les chiffres sous les yeux; mais peu importe pour une sortie de ce genre.
Alors, t'as un nouveau cartable (comprendre: vélo) ? Et ta maitresse, elle est cool (= tu roules avec qui ?) C'est quoi ta matière préférée (= tu connais le parcours du jour un peu) ? Zut j'ai oublié ma trousse, tu me prêtes un stylo (= si t'as un GPS avec le parcours dedans, j'roule avec toi) ? Y sont pas trop méchants avec toi, les "grands" (= je sens que ça va rouler fort aujourd'hui !) ?....
... les discussions vont bon train
Trois ans déjà !
Les BRM 200 de Grenoble; voilà 3 ans de suite que je m'y frotte, avec le plus grand plaisir. Ils font partie intégrante de ma préparation à l'arrivée des beaux jours du printemps. Les BRM 200, ce sont aussi un petit peu les défis qui m'ont poussé à m'arracher, et à progresser. Je repense encore au BRM 200 de 2011 où j'était rentré carbonisé comme rarement ça m'est arrivé... la montée du col de la Crusille au-dessus de Novalaise, puis la bosse d'Attignat Oncin où j'avais fait pêter la chaudière... Ces BRM 200, sont aussi les étapes vélo qui m'ont fait rencontrer certains cyclos devenus copains, membres ou non de la TMV. Bref. Les BRM 200 "c'est toujours un succès" (à prononcer avec l'accent qui convient).
A 7h pétantes, JP, l'organisateur dans le rôle du directeur d'école, fait sonner la cloche et donne le coup d'envoi. Allez hop, en rang par deux sur la voie cyclable des berges de l'Isère.
Sauf que, premier gros imprévu du jour; cette année, JP fait partir deux vagues successives de départ, avec 10min d'espacement. Thomas, Valex et Cricri sont partis dans la première... on va attendre un bon moment derrière nous, les autres, avant de partir.
Bon, cette fois-ci, c'est notre tour ! On file par chemins détournés; contrairement à d'habitude, nous emprunterons la rive sud de l'Isère jusqu'au niveau du barrage de St Egrève, où nous traverserons l'Isère pour reprendre le chemin habituel sur le reste de la piste cyclable.
A peine le temps de discuter avec Jean Pierre, puis Vincent, que survient le second gros imprévu du jour. En tournant sur le barrage de St Egrève, je déraille. Je lambinais en fond de (second, je vous le rappelle) groupe, je suis donc tout derrière (à l'exception de JP Battu, je m'en rendrai compte plus tard). Je crie à Vincent de continuer sans moi, que je reviendrai sur le groupe sans souci.
Seulement, Vincent a décidé de m'attendre quand même... c'est gentil, seulement le môsieur est en phase de reprise après s'être fracturé le fémur il y a deux mois, et du coup dès que j'accélère un peu pour revenir sur le fond du groupe, qu'on distingue 250m devant, Vincent décroche. Zut.
J'essaie de poser un rythme raisonnable, en me disant qu'on rattrapera la troupe au bout de la piste cyclable à St Gervais, là-bas il y a de grandes chances qu'ils fassent une pause technique. Mais je n'ai pas les chiffres sous les yeux (pas de compteur, seulement le GPS dans la poche arrière, je vous le rappelle) et je dois rouler un chouilla trop vite, voyant que Vincent se laisse distancer. Tant pis, nous roulerons à deux ce qu'il faudra ! J'abandonne l'idée de rattraper les autres avant la montée de Vinay/Varacieux, on les verra à Roybon. C'est décevant, mais bon, en BRM il faut rouler 'croupir' :
Il fait froid, Vincent puis moi ferons la pause technique en cours de route; JP Battu nous rattrape; je discute 5min avec lui en roulant avant de reprendre la route en duo avec Vincent. De fil en aiguille, voilà St Gervais. Puis Vinay, où commence la montée vers Varcieux et du col de la Feta de Chambaran. Tant pis pour le segment Strava que j'avais repéré, je le monte tranquillou plutôt que de l'attaquer le couteau entre les dents. Nous roulerons toute cette montée accompagnés de 3 autres participants du BRM.
Arrivée au sommet. Vincent semble dans le dur. Ce qui m'inquiète pour lui, c'est qu'il répond par la négative à la question "la plus importante": est-ce qu'au moins tu te fais plaisir ?! Aie. Mais il a l'air décidé à continuer, alors on roule de concert. Deux petits messages vocaux sur mon tel portable m'annoncent via Franco que le groupe a 20min d'avance sur nous. C'est peu et beaucoup à la fois. Surtout qu'on tourne en rond dans Roybon en cherchant à répondre la question 'secrète' sur notre carton jaune BRM, prouvant qu'on est passés là. La petite bosse après Roybon est avalée tranquillement, et j'arrive enfin à chopper Franco au téléphone: ils ont maintenant ce que j'estime être 15min d'avance sur nous; ils nous ont dejà beaucoup attendu. Je leur indique de partir devant, en espérant faire la jonction à St Donat sur l'Herbasse, où nous avons pour habitude de faire la pause casse-croute. Ce sera notre dernière chance pour les revoir avant l'arrivée, sinon c'est mort.
Bon, en attendant, je me caille un peu, là. En plus, le grand beau temps annoncé met du temps à venir ! Il fait encore très gris. Et toujours froid.
Je tape la discute avec un cyclo d'Allevard bien sympa, Vincent roule 200m derrière. Nous sommes repris par 3 diagonalistes, dont un membre du Club des Cent Cols visiblement (à voir l'autocollant sur son garde boue arrière). Ils portent des vêtements du club cylo du Grand Lemps. Ils semblent rouler fort !
Les longues lignes droites entre Crépol et St Donat sur l'Herbasse ne sont pas facilitées par un vent de côté; et comme il vient du nord, je sais qu'il va sacrément nous embêter pour la remontée vers St Sorlin en Valloire ! Vincent reste dans ma roue, impeccable, maintenant on va travailler ensemble pour aller jusqu'au bout ensemble... le concept même du BRM !
ENFIN ! Le soleil et le ciel bleu nous accompagnent depuis Charmes sur l'Herbasse. Pas besoin du GPS, je me rappelle du parcours de l'année dernière sans souci. Et voilà St Donat ! Yessss.
Quelle déception de voir que sur la place de la mairie, il n'y a personne. Le groupe de devant devait avoir trop d'avance. Tant pis, nous irons au bout en duo. Pause casse-croute bien méritée. Surtout que si on affronte ce vent à deux, on y laissera des forces.
Troisième gros imprévu du jour, avec Franco qui m'appelle à ce moment là... Mais un BON imprévu, celui-là. Ahah, mort de rire, Franco m'indique qu'ils nous attendent à St Donat. Et de fait, ils sont au bout de la rue, après le tournant à droite. Quel plaisir de revoir le 'second' groupe; Yann, David, Franco, Robert, Jean Pierre et un copain du club de Tullins qui roule costaud.
De g à d: Vincent, David, Jean Pierre (caché), Franco (assis), Robert, et..leur copain de Tullins dont j'ai oublié le prénom !
Allez hop, c'est parti avec un gros vent de face ! Que font les cyclos quand ils affrontent un tel vent contraignant ? Ils prennent les roues ! Et que font les cyclos quand ils prennent les roues ? Ils ont tendance à accélérer. C'est aussi simple que ça. Et c'est parti avec Yann qui allume méchant dans la première côte qui suit St Donat. Je me rappelle qu'il nous avait dejà mis une valise ici il y a très exactement 364 jours. Je reste collé à sa roue et parviens à la garder jusqu'au sommet. Derrière, ça revient; d'abord Robert, puis son pote de Tullins, puis Franco et David. Ca roule à bon rythme, et bientôt nous voilà à Chateauneuf de Galaure. Je sais que ça grimpe bien ici, sur peut être 2km.
Yann allume une nouvelle mèche. Je grimpe sur les pédales et le rattrape, en passant un bout devant, avant qu'il ne me largue sur le haut de la montée. Nous avons doublé JP, qui doit nous trouver dingos de jouer comme ça alors que lui pédale à son rythme, mais sans jamais s'arrêter. Au sommet de la bosse, on fait la pause pour attendre que le groupe soit reconstitué.
Allez hop, tout le monde est là, on termine le bout de ligne droite, une remontée et une descente, pour atteindre le point le plus éloigné du départ, St Sorlin. Nouveau pointage de la carte avant de repartir, en ordre éparpillé. On a encore un bon vent de 3/4 qui me gêne pas mal, alors que je me retrouve isolé 5 minutes. La longue montée en faux plat de Lentiol, je m'en rappelle (de l'année dernière) comme la section qui m'avait le plus mis à mal en 2013. Je l'aborde donc tranquille. Nous sommes maintenant un groupe de 5, et David impose un gros rythme devant. Le temps de me chauffer / réchauffer et je passe devant un petit bout aussi.
Voilà le sommet de la côte. Bout de descente, ligne droite dans le vent, et pause au niveau de Thodure, au même endroit que l'année dernière... on commence à avoir nos petites habitudes sur ce parcours !
Une fois le groupe reconstitué, ça repart. Je reste derrière avec Franco et Vincent. David nous a attendu pour nous indiquer l'emplacement d'une fontaine, sur le côté de la route, pour que nous aussi puissions remplir nos bidons. Yess... j'ai eu du mal à trouver de l'eau aujourd'hui, et je suis certainement déshydraté. C'est également à ce moment là que mon genou gauche commence à me faire mal de nouveau (sortie de tendinite qui m'a forcé d'arrêter le sport 2 semaines en février). Et en plus, Vincent a la bonne idée de nous faire une petite crevaison lente sur la roue arrière. Réparation en discutant, et on reprend la route.
Au pied du col de la Croix de Toutes Aures, nous sommes presque arrivés. Les pauses s'enchainent, notamment parce que la question 'secrète' sur notre carte du BRM n'est pas 100% claire... ou alors, sommes nous fatigués, et nous ne la comprenons juste pas !?
J'ai décidé d'accélérer sur la montée du col, histoire de travailler un peu le cardio et les guibolles.
Il fait chaud ! Mais beau. C'est agréable. J'arrive en trombe au panneau, où m'attendent Robert et Jean Pierre. Les autres sont repartis; je les comprends vu ce qu'ils nous ont attendu en pauses cumulées aujourd'hui. Moi même, avec un total de quasi 2h de pauses sur toute la journée, je sais que je vais rentrer chez moi en voiture au pays de Gex très tard - mais bon demain c'est lundi, retour au turbin, alors pas le choix.
Jean Pierre ne nous attendra pas non plus, nous terminerons donc ce BRM à 4, avec Franco, Robert et Vincent. La descente du col est avalée tranquillement. Vinay, Bouchatière, St Gervais. Petite pause avant d'affronter la loooongue piste cyclable; dans 35km nous serons arrivés à bon port
Rythme régulier pour rentrer, on s'applique à rouler à 29-30km/h. Jamais au-dessus de 32, quasi jamais en dessous de 28. RE-GU-LA-RI-TE !
Au début aucun souci, seulement, comme j'ai passé la journée à prendre du vent dans le pif, et n'ai pas assez roulé en février, le cardio ne suit plus dans les 10 dernières borne. Et les jambes commencent à piquer fort. Tant pis, c'est un bon entrainement, je me fais la résolution de rester devant avec Robert pour prendre les relais. On a le sourire, un gros sourire intérieur, en entendant Vincent et Franco piailler derrière (alors que moi, je suis à court de souffle, les mains en bas du guidon), c'est la preuve que le rythme convient à tout le monde.
Nous sommes accueillis à l'arrivée par quelques participants qui discutent, et JP Battu avec un caddie plein de victuailles. Un petit bout de quiche et un thé chaud, et il est temps de dire au-revoir. Il me reste de la route !
Conclusions:
- Voilà un troisième BRM 200 de bouclé, trois années consécutives.
- Mon genou gauche me fait encore un peu mal. Ne sais pas trop quoi faire... Anti-inflammatoires, étirements et glace le soir m'ont aidé à limiter les dommages.
- Une petite pensée pour les absents du jour... Brigitte, Alain Kézako, Michel, Jef et les autres ! Vous nous avez manqué :(
- Bravo à tous, notamment Vincent d'avoir été au bout du bout. Un BRM ça se mérite !
- En ce qui me concerne, la forme n'est pas encore au niveau de début février avant le début de ma tendinite, mais ça revient doucement.
- Lire ici les compte-rendus respectifs sur les blogs de Vincent, Cricri, Thomas, Franco, Jean Pierre et David.
- Rendez vous au BRM 300... si mon plan de déroule sans accroc ! Par contre, sur le 300, je m'appliquerai à beaucoup plus rouler à mon rythme, plutôt que comme aujourd'hui, parfois en sous-régime, parfois en sur-régime. Autant, un 200 je peux maintenant prétendre à le finir correctement, autant un 300, ça reste du hors-norme, et il faudra bien mieux "gérer" (rouler à mon rythme, limiter les temps de pause) pour mettre toutes les chances de mon côté. D'ailleurs, en y pensant, je me dis qu'un BRM 300 en mode 'jme débrouille comme un grand' serait pas mal. J'en apprendrai un tas en faisant ça... et en plus, il est dur de garder un rythme si les temps de pause du groupe sont trop courtes ou trop longues pour soi! Tout comme parfois, essayer de coller aux basques d'un groupe qui roule trop vite pour soi est néfaste.