8 mars 2014 - Jura en duo avec Thomas
143km en 6h15, D+ 2850m, coef 1,99
Météo: soleil & fraicheur
Après un bon BRM 200 à Grenoble dimanche dernier, l'occasion se présente de refaire une belle ballade ce samedi. La météo annoncée est superbe, malgré un vent de nord-est a priori très présent. Ce sera le Jura en compagnie de Thomas, que j'ai à peine vu sur le BRM, pour cause de vague de départ, et de rythme, différents.
Hier soir j'ai équipé mon Specialized en mode grande randonnée. Non pas que nous partons pour une sortie très longue distance, mais c'est surtout le bon moment de 'tester' tout ça une première fois, avant l'échéance tant attendue du BRM 300 de Grenoble, prévu dans 2 semaines. Ca me permettra d'éventuellement faire des derniers ajustements, mais aussi de voir comment se comporte le vélo dans ces conditions de 'randonnée'.
Concrètement, j'ai installé ma lampe avant (Magic Shine MJ872 pour ceux que ça intéresserait), à l'arrière c'est la RSP 3 led que j'ai installée, jamais utilisée non plus à ce jour (batterie rechargeable sur USB, j'espère utiliser ça dans le cadre du vélotaf si j'arrive enfin à me motiver !). Et enfin, j'ai installé ma sacoche de selle Topeak MTX Trunkbag EX, que l'on m'a offerte... comme cadeau de noel (mais toujours pas utilisée à ce jour !).
Départ à 6h du matin; je dois traverser St Genis Pouilly et Sergy pour retrouver Thomas sur la route de Thoiry. Une fois la jonction faite, c'est parti pour une belle demi journée (allongée... car commencée tôt) de pédalage en duo.
Le parcours, au début, va nous emmener à Thoiry, St Jean de Gonville, Peron, Farges et Collonges. Puis on file dans les gorges de l'Ecluse, avec la remontée en faux plat où Thomas se met à rouler fort, alors je me sens obligé de passer devant un moment. Plus loin, on peut tomber la veste thermique, puisqu'on va se coltiner la montée du Crédo, une montée sur route très isolée que va me faire découvrir Thomas, et qui évite de redescendre sur la grosse route jusqu'à Bellegarde.
La montée est sérieuse... Mais très agréable. J'ai déjà éteint les éclairages AV & AR en bas, puisqu'il fait jour... on profite d'ailleurs d'un chouette lever de soleil sur les montagnes environnantes. Une fois arrivé en haut, il fait doux... la descente sera froide, par contre. On doit être à deux doigt du 0°.
A Lancrans, on termine cette descente bien pentue... ça doit piquer, dans le sens de la montée ! Puis remontée en pente douce vers Confort, avant la descente vers le Pont de Pierre, puis la courte remontée vers Montanges, que je grimpe debout sur les pédales. C'est roulant, il fait beau et bon, les jambes semblent bonnes, la motivation est présente, et le parcours ne fait que commencer... surtout en ce qui concerne les belles sections. A Montanges, on tourne à gauche sur la D14 qui descend au creux de la vallée, où nous retrouvons la route qui mène à Nantua. Mais nous en sortirons bien avant, en empruntant la D33 à droite, au niveau de St Germain de Joux. Voilà une belle montée qui commence.
Cette montée sera relativement 'longue', mais en pente très douce. La chaussée est inondée de soleil, c'est le pied. Pas trop de gel à déplorer, même si l'ambiance est parfois à l'humidité.
Arrêt minute à une fontaine pour remplir les bidons juste en dessous de Belleydoux. Les discussions vont bon train, l'effort n'est pas trop intense ici. C'est ce que j'aime dans ce coin du Jura; certaines de ces routes proposent de superbes montées, longues, avec dénivelé et tout, mais qui ne grimpent jamais trop fort... c'est parfait pour mon gabarit.
Belleydoux, nous y voilà justement. La montée a été entrecoupée de replats et même de courts faux-plats descendants, mais là, ça remonte un petit coup. La neige fait son apparition dans les champs qui bordent la route. Mais il fait bon, le soleil qu'on a dans le dos nous chauffe bien. Très agréable !
Les jambes tournent bien, on avance à bon rythme sur ce long bout de montée tout droit qui nous mènera à l'intersection du Désertin, où nous prendrons à gauche. Petite vérification rapide de la carte, c'est tout bon, on peut amorcer un bout de descente... à l'ombre. On perd un paquet de degrés en quelques minutes seulement !
Nous quittons la D25 rapidement en bifurquant peu après sur la D63 qui nous fera descendre via le village de Choux.
Après la mini bosse qui nous fait entrer à Choux, la descente reprend de plus belle. Mais attention, certains passages en forêt me font craindre la glissade tant redoutée.
A Vulvoz, on tourne à droite et ça remonte illico... tant mieux, j'avais les doigts gelés ! Ce coin est complètement perdu, pas une voiture pendant de longues minutes. La montée n'est pas exigeante, on retombera bientôt de l'autre côté, après Larrivoire.
Et..... on descend encore... j'ai l'impression que ça fait 1h qu'on fait que de la descente ! Et pourtant, il en reste encore un bon bout avant de retomber à St Claude, en creux de vallée. Il faut dire qu'en dehors de la toute fin de cette descente, ça ne descend pas fort du tout.
A St Claude, je choppe une crème de marrons dans la poche du dos de mon maillot. Car ce qui nous attend c'est la longue montée de Septmoncel-Lajoux. Je ne l'ai faite qu'une fois, sous la pluie/neige, après une longue sortie avec Yann en octobre dernier.
En tout début de montée, Thomas m'indique qu'on s'attend en haut... OK, nickel. Je ne m'attendais pas tellement à monter seul, mais en voyant que Thomas se laisse décrocher, je me dis que c'est l'occasion d'aller taper un peu dans le cardio. Une montée en deux parties. La première, jusqu'au 'chapeau de gendarme' (photo ci-dessous) à rythme raisonnable, en gestion. La seconde, avec pas mal de vent de face, en lâchant progressivement les chevaux, notamment à partir de l'entrée sous Septmoncel à côté du hameau des Moulins, et ce jusqu'au sommet, au 'grand vélo' au-dessus de Lajoux.
C'est au niveau du chapeau de gendarme que je vois Thomas en contrebas, dans les lacets, allez hop, je remets un coup. Superbe section de route, les lacets et autres tournants permettent régulièrement de relancer l'allure, et on se 'voit' bien avancer... très sympa. Voilà bientôt Septmoncel.
C'est à la sortie de Septmoncel que je le vent de face redouble. Aie. Ça me force à alterner debout / assis et à jongler entre le grand et le petit plateau. Rapidement, la neige refait son apparition sur les bords de la route. Y'en a un paquet par endroits. J'ai du mal à garder le gros plateau sur la fin de cette montée mais me force un peu la main... et voilà, le 'grand vélo' apparaît enfin. Il lui manque des bouts !
Fin de l'ascension
J'attendrai Thomas 10 petites minutes, mais il arrive bien plus frais que moi ! En attendant, j'ai pu prendre quelques photos, manger un ptit bout... et découvrir ce malfrat, dans ma sacoche arrière, qui est resté au chaud depuis le début de la sortie. Voilà pourquoi il ne faut jamais laisser accès à Amandine à ma sacoche de vélo la veille au soir ;)
Il se prend un bain de soleil après avoir maronné dans ma sacoche depuis le début ! Manquerait plus qu'il tape dans mes réserves de bouffe, en plus !
Voilà Thomas, on repart illico, et entrons dans Lajoux. Le parking est plein de skieurs de fond et autres randonneurs. Chouette journée pour prendre le soleil ! Puis c'est la descente jusqu'à Mijoux... petit souvenir du BRM400 où nous étions passés dans le sens inverse.
Mijoux. Ici commence la dernière montée de la journée. On va mouliner sec, car les jambes ne répondent plus aussi bien. D'ailleurs, je plaisante à mi-montée en rigolant du fait qu'on papotte bien moins qu'avant ! Sur le haut de cette grimpette, avant de retomber sur la route du col de la Faucille, Thomas accélère un ptit coup... je lui colle aux basques, mais le cardio est limite.
Puis enfin, après une dernière section roulante avalée à bon rythme, voilà le col de la Faucille. Micro-pause pour enfiler de nouveau la veste, puis on repart dans les 12 bornes de descente jusqu'à Gex.
Descente un peu coincés derrière une voiture qui rame. Tant pis. Ca bouffe du patin de freins, mais bon. A Gex, Thomas me propose de prendre la route qui grimpe fort à droite. C'est reparti pour un dernier ptit effort. Puis le retour se fait tranquillou par Naz Dessus, avant de laisser Thomas chez lui à Crozet, et pour moi, de retomber à St Genis.
Parcours:
Profil altimétrique:
Conclusions:
- Fin de (longue) matinée devant un délicieux risotto aux champignons chez Thomas, accompagnés des femmes, enfants et... guibolles un peu lourdes. Miam. Merci pour l'accueil Tom !
- Quelles conditions météo ! Le pied. Ces boucles qui tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et grimpent dans le Jura, ça fonctionne à tous les coups. Je ne connais encore que peu de ces petites routes sympa qui serpentent dans différentes vallées au-dessus de Bellegarde, Nantua, Oyonnax... mais chaque fois j'en reviens ébahi.
- Franchissement des 20 000m de D+ cumulés sur la saison après cette belle sortie grimpante.
- Retour d'expérience (courte, c'est vrai) sur le nouveau matos installé. C'est le top du top. Je suis complètement bluffé par la stabilité de la sacoche. Ca ne bouge pas, et ça ne gêne même pas tellement; bien sur ça ajoute un poids conséquent, mais le comportement du vélo, même debout sur les pédales, n'est vraiment que TRES TRES peu altéré. Quant à l'éclairage MJ872... c'est le top ! Rien à voir avec ma Cateye, l'éclairage est surpuissant. Ca annonce de beaux brevets longs à venir. A commencer, théoriquement, par le 300 dans deux semaines.