25 aout 2014 - Duo dans le sud-ouest du Vercors
155km en 7h, D+ 3077m, coef 1,9
Météo: fraîcheur et grisâtre le matin, ensoleillé et chaud l'après midi

Deux ans que je n'ai plus roulé avec Toinou ! C'était à l'occaze d'une chouette boucle avec lui et David dans le Vercors.
Puisque j'essaie chaque année de faire une belle boucle dans les deux massifs montagneux "classiques" pour moi, le Vercors et la Chartreuse, et que je n'ai encore fait ni l'un ni l'autre - cette année aussi, ce sera le Vercors entre frères.
Mais pour lui en faire découvrir un nouveau bout, on va prendre la voiture et se garer à St Nazaire en Royans plutôt que de l'Albenc. Ca nous fait faire 45min de voiture depuis Rives, mais ça nous donne aussi l'opportunité de passer par ces routes fantastiques que je n'ai pratiquées qu'une fois pour la plupart, dans le sud Vercors. Pour moi, c'est surtout la montée en lacets du col du Rousset qui m'intéresse de découvrir; je n'étais monté à ce col qu'en aller-retour depuis "l'intérieur" du Vercors.
Pas de nouveaux cols pour moi, donc, mais un tas de routes isolées, de coins tous plus superbes les uns que les autres. Et un duo vraiment sympa en moulinant toute la journée.
Nous redescendons le long du Vercors, plein sud. Sur notre gauche... les sommets et le soleil qui arrive par derrière...
Départ à 8h09. En montant en dents de scie (une scie usée; les pentes sont tout sauf méchantes) sur la route touristique d'Hostun / Rochefort Samson, je ne peux m'empêcher de parler à Antoine du BRM400; ce sont ici les routes que nous avons passées au petit matin. Mais dans l'autre sens.
Ces 30 premiers kilomètres ont l'avantage de nous chauffer tranquillement; par exemple, le long faux plat montant de 2-3km à proximité de Beauregard Baret, c'est le top pour discuter tranquillement et faire monter doucement le cardio à un rythme de croisière. C'est ici qu'on croise le cyclo presque 'connu' dans la région, c'est lui qui fait une ascension du même col presque tous les jours de l'année; le col du Tourniol. Ceux qui sont du coin le connaissent certainement ! Je ne le connais pas personnellement... la seule fois où je l'avais croisé, c'était justement au sommet du Tourniol en 2012.
Le col du Tourniol, justement, nous le laissons sur notre gauche au niveau de Barbières, en continuant direction Chabeuil un moment.
Rapidement, voilà Combovin; c'est ici que débute la première ascension du col, vers le Pas de Frécou / col Jérome Cavalli.
Petite pause pour enlever le k-way dans Combovin. Faut dire qu'il a fait très frais ce matin. Quant au ciel, lui, il est bien gris malheureusement. Puis c'est parti sur cette superbe montée. C'est seulement la seconde fois que je monte par là, mais j'adore vraiment ce coin. La route est belle, la montée plaisante, et pas exigeante.
Toinou roulait un peu vite à mon goût avant Combovin, nous avons donc volontairement levé le pied pour retrouver un rythme tout en souplesse; un rythme qu'on pourra tenir longtemps sur cette journée toute en moulinage.
Nous revenons doucement sur un cyclo portant un maillot de la 20è Ardéchoise. Petite discussion rapide en passant, puis il nous laisse partir devant. Petites épingles rapides, puis nous arrivons au niveau du point de vue, sur la gauche - au Pas de Boussière (altitude 750m). Dommage que le ciel ne soit pas encore bleu. Mais que c'est beau. Et ça discute sévère. Cestchouettelevelo !
Après être passés au niveau du Pas de Frécou (altitude 841m), replat avant le col Jérôme Cavali (qui n'est pas un col référencé non plus). J'adore ce coin. Retomber de l'autre côté, c'est retomber du côté méridional du Vercors; l'ambiance change, la végétation et les odeurs aussi. Mais attention, le revêtement de la route n'est pas bon ici non plus. Du coup, pas de photo sur cette descente pourtant magnifique.
Une longue et belle descente, et un court replat plus loin, et voilà Gigors et Lozeron, puis Beaufort sur Gervanne, où nous remplissons les bidons d'eau.
Un petit coup d'oeil au GPS pour ne pas se paumer, et s'assurer que nous partons dans la bonne direction. La "bonne direction", c'est celle du col de la Croix, sur une petite route perdue, où nous croiserons quelques habitants en bas à l'Escoulin, après avoir traversé des petites gorges aux allures de canyon aride (mais où il fait heureusement frais aujourd'hui); mais pas un seul véhicule ni cyclo croisé du bas jusqu'en haut ! C'est le calme plat, et ça continue de discuter en mode cyclotourisme. Le top du top.
L'effort est quand même sérieux; le col étant plus long que dans mes souvenirs, et plus pentu aussi, notamment sur la fin. Mais bon, ce n'est pas cette petite route montagnarde perdue au milieu de nulle part qui va résister à nos coups de pédale; alors nous voilà en haut: col de la Croix (altitude 745m).
Descente prudente sur la vallée, ça tourne beaucoup et la route est mauvaise. Pas de gravier cependant, comme ça avait été le cas lors de mon premier passage ici en 2011, à la chasse aux cols dans le but d'adhérer au Club des Cent Cols.
Petite pause casse croûte au village Sainte Croix, sur la D129 via la vallée de Quint, qui nous ramène sur la route principale en contrebas, en direction de Die.
Une fois sur cette D93 très fréquentée par camions et voitures, on met les mains en bas du guidon pour avancer un peu, et vite se dégager de cette section de route peu intéressante.
Arrivée à Die; voilà désormais le plat principal de la journée; la montée du col du Rousset. Compter 20km pour 858m de dénivelé positif. Une montée connue pour sa longueur, ses lacets, sa chaleur parfois, mais surtout sa régularité. C'est très roulant, et vraiment agréable à grimper.
On part tranquillement, et celà nous permettra de réaliser une très belle montée; peut être pas par le rythme imposé, mais par la régularité. Un rythme qui nous convient bien à tous les deux, tranquillement, en discutant presque tout du long.
On s'amuse des bornes mises en place le long de la chaussée, indiquant distance et pourcentage de chaque kilomètre à venir. Le % varie sur les bornes de 2% à 7%, alors que la réalité du terrain est toute autre; c'est très très très régulier, la plupart du temps à 4-5%.
C'est surtout après le village de Chamaloc que la route devient si régulière en pourcentage.
Le soleil est enfin sorti, et les nuages se sont dissipés. Rapidement, j'ai trop chaud. Je me force à boire. J'ai la gorge sèche par moments. Peu de cyclos à monter ou descendre ce col aujourd'hui... les vacances seraient elles déjà finies pour la plupart d'entre nous ? Pas nous ! Alors on pédale :)
La chaleur commence à vraiment se faire sentir. Mini pause pour prendre une ou deux photos dans ce qui se révélera être le dernier lacet avant le sommet. Voilà le col du Rousset (altitude 1254m) ! Pas mécontent d'y arriver, j'ai les lombaires qui tirent vraiment, ça en devient douloureux.
La vue sur les lacets est très chouette. Je suis simplement un peu déçu, je pensais qu'on verrait toujours bien les lacets en contrebas de la route, tout en montant. En réalité, il n'y a qu'arrivé en haut qu'on les voit vraiment bien... sinon, en roulant, on ne peut guère mieux voir qu'un petit lacet sous soi, furtivement aperçu entre les arbres...
Pause sandwich au sommet avec un couple de Valence, qui est monté ici en rollers - un type vraiment sympathique qui nous prendra en photo devant le panneau. Encore un bout de discutaille, une madeleine avalée, et c'est partiiii à travers le tunnel puis dans la descente rapide sur St Agnan en Vercors.
La descente est rapide de ce côté ! En plus, elle est suivie de plusieurs kilomètres de faux plat descendant. Ayant la chance de ne pas avoir de vent, ou du moins, très peu, ça roule super bien.
Voyant que Toinou est dans ma roue, je remets un petit coup pour avancer à belle vitesse avant les courtes remontées traversant le village d'Agnan en Vercors.
Plus loin, nous voilà à la Chapelle en Vercors. C'est la pause pour remplir les bidons d'eau à la fontaine aux ours. On allonge très légèrement la pause, Toinou a besoin de respirer. Je m'asperge la tête d'eau, ça fait redescendre un peu la température. Puis on repart tout doux.
Nous prenons maintenant le chemin de la dernière 'vraie' ascension de la journée; le col Carri. Une ascension que j'ai déjà faite une ou deux fois, dans des conditions quasi hivernales...
Là, il fait chaud, mais finalement, ça va. Peu de vent, chaleur raisonnable... il n'y a que la pente et la fatigue accumulée pour nous rendre cette montée difficile. Toinou a un coup de moins bien, mais ça ne durera pas bien longtemps; vers le haut de la montée nous retournons à l'ombre des arbres, la température plus fraîche fait du bien, et tout va mieux. Nous franchissons donc le col de Carri (altitude 1202m) sans nous arrêter, et nous enfournons dans la route tortueuse de la forêt de Lente.
Je craignais une ou deux courtes remontées avant d'arriver au col de la Machine, mais que nenni. Nous y voilà déjà; le col de la Machine (altitude 1011m). J'ai eu le temps d'avaler une dernière compote en descendant, histoire de m'assurer des forces pour les dernières bornes au-delà de la descente.
Mais auparavant... profitons du passage aérien de la route de Combe Laval, creusée dans la roche, à fleur de falaise. Un endroit magnifique... probablement mon préféré dans tout le Vercors.
Une fois derrière ce passage au paradis derrière nous, il nous reste à empiler plus de 10km de descente
Quelle descente ! C'est la troisième fois que je descend par ici, mais je me rappelle être tout d'abord monté de ce côté, la toute première fois où je suis passé ici, en quête du col de la Machine. Et ça descend vraiment fort, et pendant longtemps.
Je réussis à me faire piquer par une guêpe (ou est-ce un taon?) dans la descente, ce qui me vaudra un bouton gonflé de 5x5cm le lendemain. Mais bon, une fois la douleur estompée, on peut finir la descente, traverser St Jean en Royans, et s'orienter un peu au GPS, non sans difficulté, pour embrancher sur la bonne (petite) route.
C'est la D209 que nous avons choisie pour rallier la voiture à l'arriver à St Nazaire. J'en connais un bout, mais pas tout. La fin de l'ascension sur Rochechinard est une vraie montée ! Je me prends une belle suée, avant d'arriver au sommet, pour entamer la descente pentue sur St Nazaire.
Saint Nazaire en Royans, fin des opérations. Une bien belle partie de pédalage en bonne compagnie ! A refaire :)