21 septembre 2014 - Objectif nord (contre le vent)
204km, en 9h34, D+ 3847m, coef 1,88
Vitesse moyenne: 20,6km/h (roulée) / 20,2km/h (totale)
Météo: brouillard le matin, soleil l'après midi. Fraicheur. Fort vent de nord, de face toute la journée
Des parcours Ain-Isère, entre mon domicile actuel à Saint Genis Pouilly et la maison des parents ou celle des beaux parents en Isère, j'en ai fait 4 à ce jour, dont une interrompue au niveau de Pont de Beauvoisin, pour cause de casse rayon non réparable, non rattrapable.
Ce que je n'ai jamais fait, c'est le parcours inverse: partir de Rives en Isère pour rejoindre St Genis. Voilà de quoi pédaler sur une p'tit morceau d'aventure; je trouve que ces sorties que j'appelle 'rectilignes', à défaut de trouver une meilleure définition, à savoir rejoindre un point A à un point B, sont vraiment très sympas... une invitation au voyage à deux-roues !
Pour corser le tout, je vais naviguer dans les collines de l'avant-pays savoyard, aller chercher un col jamais franchi à ce jour, et également, si les jambes me le permettent, aller grimper au sommet du Grand Colombier pour profiter notamment des superbes lacets sur le versant de Culoz.

C'est l'automne officiellement le 23 septembre ; mais la météo a déjà tourné ces dernières semaines. Et bien sur, les jours ont déjà beaucoup raccourci. D'ailleurs, il fait encore nuit noire vers 6h30 lorsque je monte en selle; heureusement que les parents peuvent me prêter leur lampe frontale car je n'avais prévu que l'éclairage arrière, et sans ça, j'aurais du attendre encoreune grosse demi-heure pour partir.
Avec 3 couches fines en haut, dont le maillot réfléchissant sans manches, je suis bien; il fait relativement doux pour une heure matinale fin septembre.
Le départ est classique; je sors immédiatement de Rives pour filer sur Réaumont. A Réaumont, je prends à gauche jusqu'à Saint Blaise de Buis, où je récupère la départementale Voiron-Charavines. Je quitte celle-là pour embrancher sur Chirens, puis à l'Arsenal je tourne à droite pour prendre le faux plat du Val d'Ainan. Mais très rapidement, je peux suivre la direction de St Sulpice de Rivoire à gauche sur la D82J. Ce petit bout de montée me fait entrer dans une épaisse couche de brume, tandis que le jour commence à se lever.
Voià St Sulpice ; après encore un bout de montée, voici maintenant une descente. Un peu caillante, c'est vrai. Est-ce l'effet 'brouillard' ? En bas, je récupère la plus circulante D28 en prenant à droite. Mais peu après, c'est la D280 qui m'emmène en montagnes russes via Velanne et Saint Jean d'Avelanne.
Un gros bout de descente sur une route s'enfonçant dans une petite vallée, zig-zagant le long de la pente, et bientôt je récupère la D82. Quelques bornes plus loin, j'entre dans Pont de Beauvoisin. A gauche sur le gros rond-point, puis je prends la D36 qui part en épingle sur ma droite.
Ici, un bout de montée, et j'ai envie de dire; c'est ici que commence 'vraiment' ma partie de pédalage du jour, au kilomètre 32.
Déjà parce que je commence à sérieusement m'enfoncer dans l'avant-pays de Savoie, mais aussi parce que c'est ici que je dois commencer à lutter contre mon ennemi ultime, qui aujourd'hui sera là pour me plomber le moral et les jambes: le VENT ! Gros vent de nord prévu toute la journée, et de fait, il faut commencer à tomber les vitesses même sur le plat; impossible d'emmener 'du gros', il faut accepter de démultiplier l'effort demandé à coup de petits braquets.
Bientôt, me voilà à Verel de Montbel; je sais qu'ici commence l'ascension vers le col du Banchet.
D'abord la longue montée à travers bois, puis champs, jusqu'au village. Puis contrairement à la seule fois où je suis venu pédaler ici (2011), je ne me paume pas et continue sur la départementale.
La route s'oriente à gauche, monte vers l'autoroute, en passant dessous, avant d'aborder la section finale, en épingles, le long de la paroi de la montagne.
Brouillard à couper au couteau, ambiance feutrée. Mais l'effort est réel; ça monte plus, et plus longtemps, que dans mes souvenirs de 2011 !
Pas besoin de pause au niveau du col du Banchet (altitude 590m), à part pour prendre la photo traditionnelle du panneau (c'est bon Vincent, j'ai essuyé la pancarte et elle brille !), puis je m'élance dans la descente. Prudamment, car on n'y voit pas grand chose. La D86 m'emmène tout droit vers Novalaise, où j'ai une pensée pour les copains de la Team Mont Ventoux, qui sont passés ici samedi au cours du BRM 200.
Je prends à gauche sur la D916, direction le col de la Crusille. Si j'étais repassé sous le brouillard à l'occasion de la descente du col du Banchet, cette montée me remmène direct vers cette épaisse couche opaque. Une petite barre de céréales avalée en roulant, ça fait 51km que je pédale ; et puis je rentre plus profondément dans la brume; en arrivant au col de la Crusille (altitude 573m), je manque presque d'aperçevoir l'emplacement du col tellement la visibilité est mauvaise ! Je tourne à droite au niveau du col, filant sur la D85 qui ne monte qu'en faux-plat. C'est agréable, et je m'amuse de voir ce brouillard me perler sur les jambes, le visage... je suis trempé, et pourtant il ne pleut pas.
Quelques minutes de pédalage plus tard, et d'un seul coup, le brouillard se dissipe. C'est un chouette ciel bleu qui se découvre enfin, pile à l'endroit où je dois tourner à gauche et suivre la direction du col Lattaz.
Depuis l'embranchement, je peux deviner l'emplacement du col au-dessus de ma tête - mais la pente est forte ! Et il reste encore pas mal de dénivelé pour m'y hisser.
Peut être seulement 2.5 bornes depuis l'embranchement avec la D35, mais c'est usant. Surtout que les 4 lacets sont ultra pentus ! Enfin, peu importe; je suis monté cool sur le 34x30, et me voilà au col de Lattaz (altitude 754m). Je passerais 6 cols aujourd'hui, dont 5 en montée, mais celui-ci sera le seul 'nouveau' pour moi.
La suite des opérations, c'est déjà d'éteindre enfin l'éclairage arrière, puis une descente vraiment caillante depuis le col jusqu'à juste au-dessus de Saint Maurice de Rotherens, où je récupère la D42. Descente lente car j'ai froid de toute l'humidité emmagazinée dans la montée depuis Novalaise, mais aussi parce qu'avec un tel brouillard, on n'y voit réellement pas grand chose.
A la fin de la descente, tournant à droite sur la D42 et ça remonte illico, sans transition. Les conditions sont diamétralement opposées à mon premier passage sur cette route du Mont Tournier; c'était un jour de canicule en juin 2011 alors qu'aujourd'hui il fait humide et froid. Traversée du hameau Les Rives et ses jolies maisons en pierres taillées, et la montée se poursuit dans la forêt. Ca sent bon le pin, et contrairement à mes souvenirs, je suis très rapidement arrivé en haut, au niveau du col du Mont Tournier (altitude 821m), où un nouveau panneau a été installé depuis 2011.
Cette fois-ci, j'en ai fini du brouillard pour toute la journée.
La descente est très chouette, roulante, tournante... mini pause au cimetière de Loisieux pour faire le plein d'un bidon d'eau, puis je profite du reste de la descente, entre ombre et lumière, jusqu'à l'entrée de Yenne.
Je suis ici en terrain connu, pour être passé à plusieurs reprises, trois de mémoire, dont une lors du BRM 400 de Grenoble en 2013... ah, que de bons souvenirs ! J'ai traversé le Rhône après Yenne, suis monté sur Nattages et redescends bientôt sur Massignieu de Rives, village perché au bout de la vallée, que l'on distingue de nombreux kilomètres en amont, trônant sur le bord de la colline qui précède le lac du Lit-au-Roi.
Plutôt que de prendre les longues sections rectilignes de la D992 qui mènent à Culoz, je vais prendre un court moment direction Belley, avant de tourner à droite direction le Lac de Bart. Pas une référence à Bart Simpson à ma connaissance - surtout que sur la carte, c'est bien le lac de 'Barterand' qui est indiqué. Bizarre comme parfois les cartes ne coincident pas avec les éléments d'indication sur place (panneaux, etc).
Je prends donc à droite en épingle, passe entre les deux collines et débouche sur le lac, qui est en fait une sorte de grand étang, avec joncs, pêcheurs et campeurs. Toujours pas vu un seul cyclo pour le moment.
Au bout du lac de Bart, je pose le vélo contre un banc; voilà ma première vraie pause, plus de 5 minutes, après bientôt 90 bornes de parcourues. L'occasion de retirer maillot de corps et jambières, et de mettre les manchettes à la place. Un sandwich d'avalé, et c'est reparti. Section roulante à travers côteaux et vignobles du côté de Flaxieu et Ceyzerieu, sur la D87, avant de récupérer la peu intéressante D904 sur quelques kilomètres avant d'entrer dans Culoz.
C'est décidé depuis une demi-heure, je vais maintenant me frotter au Grand Colombier - les jambes sont assez bonnes pour tenter le coup aujourd'hui. Ce sera ma troisième ascension, la seconde cette année. Par l'itinéraire 'classique', le versant de Culoz, qu'avaient grimpé les coureurs du Tour de France en 2013. Compter 17.5km pour 1245m de dénivelé positif... autrement dit, un monstre d'ascension placé au milieu de mon raid solitaire.
On va pouvoir faire un test des jambes grandeur nature !
Clignotant à gauche dans le centre-ville de Culoz, et c'est parti pour la dégustation de ce plat absolument indigeste. Je me mets rapidement sur la 34x23, qui semble passer assez bien pour le moment. Du moins, le temps de sortir du lotissement sur les hauteurs de Culoz.
Voilà un premier cyclo, arrêté sur le bord de la route à hauteur de ce qui semble être sa voiture; il a une plaque de cadre... j'en reverrais deux comme ça plus tard dans la journée, peut-être des cyclos qui tentent le Défi Bugiste ? Pourtant, je ne pensais pas qu'une plaque de cadre était prévue dans le cadre de ce défi sportif ?..
Plus haut, un jeune assis, perché sur un rocher, m'encourage. En tournant sur cette épingle à droite, je me heurte à la pente. C'est vraiment difficile ici - en plus, il commence à faire chaud !
Puis arrive la série de lacets, ultra-serrés, ultra-pentus, qui rend par-dessus tout cette ascension du Grand Colombier fameuse... c'est un peu sa marque de fabrique ! Ici, compter de longues sections à 12, 13, voir 14% !
Repasser ici après mon premier franchissement en 2011, c'était un rêve. Car cette route est vraiment fun à passer. Mais il y a tellement de pente, et ce après plusieurs bornes déjà difficiles... que c'est dur. Surtout qu'il faut encore s'économiser, si possible, car je sais que ça continue encore un peu, peut être 2km, avant le replat de la mi-montée ! Je suis maintenant sur le 34x30 - j'ai pas plus petit... et je lutte !
L'effort est encore maximal à la sortie de ces lacets, car la pente est encore au-dessus de 10%. Une portion recitiligne, un lacet à gauche, un tournant progressif à droite, puis on aborde enfin bientôt le replat... environ 2km où le % est enfin abordable, entre 2 et 3%, pour respirer. J'aimerais dire que j'ai 'remis un coup' ici, mais honnêtement, je suis trop à l'agonie. Alors je roule tout doux, même sur le plat, et avale une compote en roulant. La route pénètre dans l'ombre de la forêt, il fait moins chaud.
Mais déjà, voilà le carrefour où la route rejoint celle du versant d'Anglefort... immédiatement, ça remonte sérieusement. C'est encore pire après le lacet à gauche, où un groupe de 3 cyclos discutent à haute voix de la difficulté de la pente à 14%... celle qu'ils viennent de descendre... et que je suis en train de monter.
Allez, faut remettre le couvert. Effort maximal, vitesse d'escargot, chaleur corporelle en forte hausse, transpiration qui coule dans les yeux... pouah qu'elle est dure cette montée ! Je la trouve plus difficile que le versant de Virieu le Petit, et ses longues portions à 17-19%, côté ouest, que j'avais grimpé plus tôt cette saison, il est vrai avec moins de bornes dans la journée avant de venir m'y frotter.
La longue section rectiligne est enfin derrière moi, un bout de descente et un dernier mur avant d'arriver au lieu-dit la Sapette. Oh que j'attendais depuis longtemps d'arriver ici ! Car je sais que le plus dur est vraiment derrière moi, désormais. Après le tournant à droite, un bout de descente au frais, pour faire retomber le cardio. Et les quelques 4km qu'il reste sont bien plus abordables, bien que terriblement irréguliers.
D'abord ressortir de la forêt, et passer la première barrière canadienne.
Le paysage se dégage sur ma droite, après m'être orienté dans cette direction. On distingue difficilement le Mont Blanc au loin, il est trop pris dans les nuages en ce début d'après-midi. Encore une barrière canadienne à passer, puis une troisième juste avant le sommet, où la route s'élargit fortement en tournant sur la gauche...
Je suis mort en arrivant là-haut, au col du Grand Colombier (altitude 1500m) - ma troisième ascension, et malgré tout, probablement celle qui m'aura été le plus difficile. Je m'assieds par terre devant le panneau signalétique du col (tiens, ils en ont remis un depuis mai) pour laisser les pulsations retomber. Je mange un sandwich et m'habille bien; avec 6-7° au sommet et un vent de nord corsé, la descente va être glaciale.
Ayant beaucoup transpiré en montant, je me suis aussi assuré de beaucoup boire, résultat, je suis à sec. Pas mécontent de me rappeller qu'il y a une source d'eau avant le col de la Selle, en contrebas ! Bon, elle coule peu, et rien n'indique qu'elle soit potable, mais ça ira bien ! Ceci dit, je trouverais une autre fontaine en 'meilleurs état' en bas, et pourrait simplement boire de cette eau là, plus tard.
La descente est rapide, et pourtant je suis arc-bouté sur mes leviers de freins. La pente est vraiment hallucinante de ce côté là aussi. Cette montagne est vraiment un monstre, un truc incroyable... faut le voir pour y croire.
Je récupère la route de la vallée en contrebas au niveau de Boirin, juste après Lochieu. C'est ici que je remplis les bidons d'eau à la fontaine du village, et discute 5 minutes de la montée au grand Colombier via Virieu le Petit avec deux cyclos qui ont, eux aussi, des plaques de cadre.
Puis je repars direction la prochaine difficulté, le col de Richemond. Compter... 9km de montée depuis ici... ouah, c'est beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais ! Soit dit en passant; voilà très exactement le type de réaction que l'on se fait lorsqu'on est cramé ! Et cramé, je commence à l'être, et je le sais bien.
La difficulté ici, ce n'est pas la pente, puisqu'en dehors de la seconde moitié de l'ascension, la pente est très faible. C'est plutôt ce satané vent de nord, qui me fouette le visage et me ralentit, qui rend ma progression faiblarde, et difficile. Mais s'il y a un truc que ces dernières saisons de pédalage m'ont appris, c'est que si le physique commence à lâcher, le mental lui, doit peser de tout son poids et rester positif. Alors je m'accroche et prends mon mal en patience. La vitesse ne doit pas être fameuse (je roule toujours sans compteur sur le mulet à ce jour), mais j'avance, tour de pédalier, par tour de pédalier, sur cette D30 qui semble repousser le sommet à chaque fois que je m'en approche !
Je repense à mon seul passage ici à ce jour, un jour d'orage terrible, comme je n'en ai jamais repris à vélo depuis, en aout 2012. Et c'est avec ces pensées que j'atteins le Col de Richemond (altitude 1036m).
Ouh que les jambes me tirent ! Je fais même quelques étirements pour essayer de relâcher tout ça... devoir faire ça en cours de route, ce n'est jamais bon signe non plus !
Puis je file dans la descente, à travers la forêt, jusqu'à Injoux, où je traverse la D991 immédiatement, pour poursuivre ma descente jusqu'au Rhône via Génissiat. Ce n'est pas la déviation un peu plus bas, pour cause de route coupée, qui va empêcher ma progression... petit détour par des lotissements dans Génissiat, un village défiguré par les lignes hautes tensions, qui pendent litérallement juste au-dessus des maisons et font leur bruit continue de courant à haut voltage...
... puis je poursuis mon chemin et arrive au niveau du barrage EDF de Génissiat. Dans le creux du Rhône, je vais pouvoir remonter doucement de l'autre côté sans être gêné par le vent... 10 minutes sans vent... priceless...
La remontée n'est pas très rapide, mais je profite d'un peu d'ombre et de l'abri du vent. En ressortant dans les champs au sommet, c'est une autre paire de manches. Le vent me cogne sur l'épaule gauche, puis en poursuivant mon chemin, plus loin, je l'ai de nouveau dans le nez. Que c'est usant, à force !
Mais je pense pouvoir dire que la tête n'aura jamais vraiment 'lâché' aujourd'hui. Les jambes... si !
Les sections suivantes sont peu intéressantes sur environ 7-8km, car sur des routes toutes droites, face au vent, avec pas mal de trafic auto. Boarf. Arrivé à Clarafond-Arcine, je récupère une route que je connais. Ca aide dans la tête, je me sens presque arrivée. Et pourtant, il me reste environ 40km à couvrir ! Oui, mais ce, sur mes 'routes d'entrainement', autour des vignobles du 'bout du lac', autour du fleuve Rhône, notamment côté suisse. Après avoir passé les gorges du Rhône devant le fort l'Ecluse, la D908a s'oriente sur la droite et m'emmène à Vulbens, puis Valleiry, où je tourne à gauche.
Petite Joux, La Joux - et j'entre en Suisse. D'abord en descendant, puis remontant sur Chancy. Ca y est, cette fois-ci, je connais ces routes par coeur. Fastoche. Je file sur Avully sans passer par la Plaine, ce qui me fait toujours gagner 1km. Je descends au niveau du Rhône, que je franchis à nouveau devant l'usine chimique.
Reste à remonter sur Dardagny à travers les vignobles. J'aurais aimé prendre le petit détour sur le chemin vicinal cimenté à travers les vignes pour vous en montrer une ou deux photos, mais je n'ai pas les jambes pour; je trace au plus court ! Dardagny derrière mois, encore un bout de remontée dans les vignobles, puis plus haut, juste après être de nouveau entré sur le territoire français, je bifurque à droite sur la piste cyclable qui longe la grosse route à deux voies. Ca sent l'écurie !
Passage à Crozet, et entrée dans Saint Genis Pouilly. Punaise, je l'ai fait - me dis-je en voyant le panneau du village. Car contre ce vent que je me suis coltiné toute la journée, jamais dans le dos, toujours de face, c'était pas gagné.
Je rate mon coup en voulant surprendre la famille à la crèche, ils en sont juste repartis... tant pis, je file à la maison direct.
Conclusion:
- Voilà un beau raid solo, un raid au mental, qui laissera des traces pusique plus de 24h après j'aurais encore des courbatures aux cuisses, et également quelques petites douleurs aux genoux. A ce propos, je ne me fais pour le moment pas de souci - il a fait froid et j'ai 'poussé sur les jambons' plus que de normale sur les pentes acérées du Grand Colombier, les tendons ont du ramasser un peu... mais ça, je sais que j'ai une sorte de faiblesse là-dessus. Alors j'ai mis un peu de glace et vais reprendre plus sérieusement les séances de fentes, qui m'avaient permis semble-t-il de renforcer tout ça et d'éviter les douleurs, plus ou moins 'classiques' pour moi en début et fin de saison.
- Moins de bornes et moins de dénivelé que la sortie d'il y a une grosse semaine avec Yann, et pourtant j'en ressors largement plus amoché. Voilà qui prouve une nouvelle fois deux choses: que rouler en duo, ou en groupe, c'est bougrement plus facile que seul. Et aussi que je continue à 'craindre' les ratios dénivelé / distance trop importants. 204km à 1.88 de coef aujourd'hui contre 227km à 1.79 de coef le week end dernier... et encore, la différence n'est pas 'si' énorme entre ces deux ratios !