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28 Sep

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

Publié par cestdurlevelo  - Catégories :  #Jura, #Suisse, #Ain, #Col de la Faucille, #Col de la Givrine, #Haut Crêt du Jura

129km en 4h53, D+ 2349m, coef 1,82

Météo au top: frais et ensoleillé

09/27/2014 Saint Genis Pouilly, RA, France

Sortie 100% impro ! J'ai aucune idée de l'itinéraire où le Specialized va m'emmener aujourd'hui, au moment où je descends à la cave pour préparer le matos et partir.

Oups, il fait presque trop chaud, me dis-je un instant, avec le maillot de corps à manches longues et le corsaire... finalement non, ça ira bien en fait. Il fait frais 'en haut', et 'en haut', je compte y passer un peu de temps.

Tiens, si je me faisais une petite Givrine ? Allez, go.

Je change un peu de trajet, histoire de changer; j'évite Crozet, puis je passe par Naz Dessous plutôt que Naz Dessus et son Auberge des Chasseurs, comme j'ai tendance à le faire 95% du temps quand je pars sur Gex. Ca me fait passer par Echenevex, puis arriver sur Gex par la grosse route.

Je double ici un couple de jeunes cyclos qui disent bonjour avec le sourire; ça fait plaisir, et ça change !

Pas envie de grimper sur Vesancy, ça aussi je le fais trop souvent. Là aussi, ça sera la grosse route directe, toute droite jusqu'à la bosse, puis contournant le Mont Mourex avant de retomber sur Divonne les Bains. De là c'est facile, je prends à gauche pour arriver sur Crassier par le haut; me voilà en Suisse.

Direct à gauche, mais je prends ensuite rapidement à droite en montant, avant les Rippe. Je passe donc plutôt par Tranchepied, nom de patelin qui me fera toujours mourir de rire. Après Gingins, zut la route de St Cergue direction le col de la Givrine est indiquée fermée à 1,5km. Bah tant pis, je vais aller plus loin, chercher le second côté qui monte là-haut.

Givrins, puis Genolier; zut y'a tout un tas de voitures dans mon sens. Ca bouchonne presque ! Hallucinant, c'est la campagne ici !!! M'enfin.

Puis débute la montée, en sortant de Genolier. Le petit train rouge, 100% typique suisse, qui relie Nyon à la Cure/Les Rousses, est en train de passer; je peux doubler 200m de voiture arrêtées en attendant que les barrières du passage à niveau se relèvent.

Bon, il commence à faire chaud ! J'ouvre un peu le maillot à manches courtes, c'est déjà mieux. Quel chouette temps: il fait gros soleil, frais, et y'a pas un brin de vent. Que pied.

Plus haut, un triathlète me double à fond, pour plafonner un peu plus loin, 50m devant moi. Je le reprends doucement, pourtant j'ai pas eu l'impression d'accélérer, loin de là. Ah mais voilà qu'il s'accroche. Allez go, on roule de concert, un coup devant, un coup derrière. Punaise, quel matos il a !!! Un Spe carbone magnifique, avec groupe électronique shimano, des roues aéro hallucinantes, et des barres de triathlète. Ceci dit, c'est bizarre comme il pédale, on dirait que ses genoux foutent le camp à chaque tour de pédalier ?

Ouah, y'a encore plus de voitures après Arzier. Les sensations en montée sont top. Peut être est-ce de rouler accompagné ? En tout cas ça avance.

Pouah, en entrant dans St Cergue, il y a littéralement 500m de bouchon !!! Ahhhhhhh mais tout s'explique... c'est la désalpe ! Le jour de fête du retour des vaches à la ferme... le contraire de la transhumance quoi ! Mais ici à St Cergue, ils savent s'y prendre, j'en ai entendu parler depuis 3 ans sans jamais pouvoir y aller le jour J... les vaches sont parées de fleurs et de cloches magnifiques... et puis y'a des gens qui jouent du cor des Alpes, voir même quelques représentations de yodel. 200% typique, quoi !

Bon, nous en passant, tout ce qu'on verra ça sera des voitures et des voitures garées dans tous les champs alentours. Et on entendra les cloches des vaches, probablement ici par centaines... mais sans en voir une seule ! Un comble.

Bon, mon partenaire triathlète habite ici, il m'abandonne ici en route vers le col de la Givrine. Je reprends encore 3-4 cyclos, les jambons pédalent super bien et le cardio est très bien, aujourd'hui. Puis voila le col de la Givrine (altitude 1228m) avalé à 200 à l'heure comme si de rien n'était... très roulant, ce col, c'est parfait pour mon gabarit. Je continue à avancer à fond les manettes - sur la plaque, et bientôt arrive à la Cure, où j'entre en France.

Je suis aux portes des Rousses ici, sur les terres des skieurs de fonds jurassiens. C'est décidé, je retombe sur Morez via la Nationale 5. C'est très roulant, très agréable. A Morez, j'ai deux choix "logiques" pour remonter sur le plateau de Lajoux; soit la montée de Prémanon, soit celle du Haut-Crêt du Jura via Longchaumois. Allez, ça sera la seconde... elle est un peu plus longue, plus roulante, et ça arrondira le kilométrage. Je ne suis passé ici qu'il y a bien longtemps... toute fin décembre 2012, par une journée froide, mais aussi ensoleillée qu'aujourd'hui.

A Morez, j'embranche à gauche sur la D69. La montée est telle que je m'en rappelais; extrêmement roulante, à l'ombre, super agréable. J'ai l'impression de voler sur cette route... pourtant bien sur, je ne roule qu'à mon rythme (et les stats Strava le confirmeront... 33ème sur 57 seulement, sur le segment Morez-la Mouille, boarf). N'empêche que je prends mon pied :)

J'essaie de garder un bon rythme en arrivant sur les replats irréguliers à La Mouille. C'est que parfois les bosses sont à +8%, et derrière ça replonge, puis ça replate, puis faut renvoyer la sauce. Bref, c'est usant. Et je suis un peu plus exposé au vent qu'avant.

Et les jambes... commencent à tirer ! Faut dire que j'essaie de mettre du rythme depuis 'en bas' côté lac Léman.

Et voilà Longchaumois; je suis au pied de la dernière bosse qui m'emmènera à Lamoura via le Haut-Crêt du Jura. La route va reprendre du pourcentage, alors je l'aborde un peu plus prudamment que les dernières bornes parcourues.

Seconde compote avalée, faut faire du sucre pour avoir du jus. Peu de vent là-haut, c'est inhabituel. Et puis je réalise que, même si je n'ai pas embarqué l'appareil photo numérique car je ne pensais pas rouler si longtemps en partant, ça serait con de ne pas vous faire partager ces lieux magiques... alors j'utilise l'appareil photo du téléphone portable. Histoire de.

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.
27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

Ah zut, petit déraillage en passant sur le petit plateau juste en-dessous du Haut Crêt. C'est vite remis, c'est vite reparti, et bientôt, le Haut-Crêt est atteint. Reste les bosses du sommet à passer, là où la route croise, longe et recroise, les pistes de ski de fond l'hiver.

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.
27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

Les relances sont de moins en moins efficaces ! Les jambes douillent, le dos aussi. Mais ça y est, j'arrive à Lamoura en bas. Je prends à gauche pour passer remplir un bidon aux WC attenants au lac de Lamoura. La petite bosse passée, la photo prise, le bidon rempli; demi-tour sur 400m et je file sur Lajoux.

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

En arrivant sur Lajoux, tiens voilà le couple de cyclos vus en bas au tout départ... rigolo, on semble tourner en sens inverse.

Lajoux derrière moi, je redescends sur Mijoux, au creux de la vallée de la Valserine. Le soleil chauffe les épaules et le visage, il fait doux. Dans la descente, des sifflements au-dessus de ma tête attirent mon attention. Ouah; ce sont des faucons, qui volent 20m au-dessus de moi... s'ils sifflent, c'est pour m'encourager ?

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.
27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

De Mijoux, il me reste la remontée sur le col de la Faucille. Je l'attaque avec les forces qu'il me reste, mais bien décidé à ne pas lever trop le pied. La montée semble toujours un peu longue, il faut dire que je l'attaque toujours avec pas mal de bornes dans les pattes, souvent en fin de journée sur le chemin de la maison.

Et paf, en haut; le Mont Blanc pile dans l'enfilade des montagnes. Superbe. Je mets le coupe-vent sans manches pour redescendre. Et file dans la descente, accompagné d'un cyclo au sacré vélo Look. Le mec fait la descente 'à fond', il relance debout sur les pédales en sortie de courbe, fait de très larges extérieur-intérieur, etc. Sauf que ahaha, la pesanteur joue en ma faveur, moi le 'gros', et je n'ai aucun mal à le suivre. Cyclos descendeurs, ne vous prenez pas la tête, mangez simplement +++ !

Arrivé à Gex, il ne me reste plus qu'à rentrer via Véraz et Prégnin.

27 septembre 2014 - Des vaches, du soleil, le Jura.

Arrivé à la maison, je mets un tas de vêtements de vélo à la machine à laver... et d'un coup, réalise que mon nouveau 'buff', acheté cette semaine, emmené aujourd'hui mais resté dans la poche du maillot, manque à l'appel. Zut, ben qu'est-ce-que j'ai bien pu en faire ?!

Après vérification, il n'est ni à la cave, ni à la machine, ni nulle-part. Une seule solution; j'ai du le paumer en enlevant le maillot coupe-vent de la poche arrière du maillot, au niveau du col de la Faucille tout à l'heure. MER....CREDI. Bon euh, est-ce que ça vaut le coup d'aller chercher une aiguille dans une botte de foin ???

Alors ni une, ni deux, on repart là-haut en fin d'aprem en famille pour faire une petite ballade-poussette, et ça me permettra d'aller voir si je le retrouve. Et quel coup de bol, quelqu'un a du le voir là, par-terre, et l'a accroché (j'aurais fait de même) sur une barrière à proximité. Quel bol ! Mais que je suis content d'avoir bien 'visualisé' le moment le plus probable où je l'ai perdu, et d'avoir tenté le coup de venir le chercher :)

Voilà qui met fin à une chouette sortie vélo, aussi ensoleillée et dépaysante qu'inattendue !

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L
Slt Bat, dis donc tes photos avec ton téléphone sont pas mal du tout, quelque fois on se demande pourquoi on emmène tant d'appareil alors que nos smart phones peuvent quasiment tout faire : GPS, APN, compteur... et téléphone bien entendu... Coup de bol pour ton équipement que quelqu'un ai pu l'accrocher à cette barrière.
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C
Pas faux, Gil ! Mais j'évite d'embarquer le smartphone en général. j'ai un vieux tel portable pour vélo, incassable, inondable.... mais oui c'est vrai que ces téléphones pourraient presque tout faire !<br /> A+
B
Ah je t'envie avec ce type de sorties, j'adore ce coin. Peut-être que j'irai faire un tour en octobre / novembre mais le temps passe vite. <br /> Tu devais être super content de retrouver ton affaire à la Faucille, ça m'est aussi arrivé pour des bidons ou des gants.
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C
En oct/nov, le Jura est encore plus beau, et encore plus solitaire !!! Selon moi c'est d'ailleurs (sept/oct) la meilleure saison pour s'en payer une tranche....<br /> Oui, j'étais super excité et content de retrouver mon buff... j'ai horreur de perdre des choses. Même si ça n'était qu'un truc à 6€, j'étais vexé de l'avoir perdu :)
Z
ça aurait été dommage en effet de ne pas prendre de photos, tu nous a fait découvrir encore un joli coin.<br /> Pour nous aussi ça va bientôt être la &quot;désalpes&quot;, il va falloir descendre de nos montagnes...
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C
Oui, un coin perdu du Jura, encore un! Ceci dit, j'étais déjà passé là au cours d'une très longue sortie (+250km) tôt dans l'année (avril, je crois)... mais j'étais salement amoché, j'avais fait une sortie solo vraiment trop exigeante, trop tôt dans la saison :)<br /> Descdendre de nos montagnes oui... mais pas tout de suite quand même !!! A part bien sur pour les très hautes altitudes...
F
c'est certain les journées comme celle ci maintenant il faut les exploiter a fond car elles vont se faire de + en + rare,ce que tu t'est employé a faire et de belle manière ,c'est des t°qui conviennent tres bien pour la grimpette ,ha l'automne quel belle saison ,les photos avec ce ciel limpide rendent très bien!!!
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C
Carrément ! J'échangerais volontiers des journées d'été à 25 ou 30° contre ces journées ensoleillées mais fraiches (10-15°) du début de l'automne. En plus, la montagne / les forêts sont encore plus belles parées de leurs premières couleurs de 'fin d'année' !<br /> A+
B
Ces journées radieuses de début d'automne ont un côté &quot;euphorisant&quot; dès qu'on met le nez dehors. C'est souvent sur ce type de temps que j'ai eu le &quot;syndrome du vélo qui ne veut pas rentrer à la maison&quot;, et physiquement, c'est très stimulant. Sortie vraiment sympa pour toi en tout cas, même ton buff était au rendez-vous de l'après-midi ... et l'occasion de sortir en famille !
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C
Ahah je suis 1500% d'accord avec toi (ça fait beaucoup de pourcent!). En automne, non seulement on bénéficie de la &quot;forme&quot; de l'été. Mais en plus il fait un peu plus frais, idéal pour pédaler. Et en plus en cette fin septembre, on a l'impression de 'voler' quelques jours de beaux temps à la grisaille et au froid. Bref, &quot;euphorisant&quot; est le mot !<br /> Et, de fait, le vélo ne veut pas rentrer!!! Mais alors... vraiment pas !!! Deux jours de suite en plus, le coquin.

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Cyclotourisme en Rhône Alpes / Suisse