28 aout 2014 : Vercors connu, Vercors méconnu
179km en 8h22, D+ 3400m, coef 1,9
Météo: grand soleil, chaleur l'après-midi
Vercors connu le matin, notamment du côté du col du Mont Noir et du col de Romeyère. Vercors inconnu vers midi pour aller 'chasser' deux nouveaux cols à l'est de la Chapelle en Vercors.
Le tout terminé via les Chambarans... pour une sortie connu+inconnu = le top !
Dernière sortie vélo des vacances, avant la reprise et l'arrivée de l'automne, ainsi que des jours qui raccourcissent... j'ai décidé de vraiment en profiter, et donc après ma sortie d'hier pas très longue mais grimpante et difficile, je vais faire long.
J'ai dans l'idée deux choses en particulier:
- Aller grimper le col du Mont Noir, mon col préféré certainement, et auquel je tente de passer au moins une fois par an. L'année passée, c'était sous un déluge... autant aller le faire sous le soleil cette saison !
- Aller faire l'ascension de deux cols situés l'un très proche de l'autre, sur une montagne à l'est de la Chapelle en Vercors. Ces cols, ce sont Brigitte & Cisou qui m'en ont donné envie depuis deux ans. Il s'agit du Pas des Bouches et du col de la Berche.
Départ de Rives (Isère) vers 8h15. Le début du trajet est assez proche de la fin de l'itinéraire du parcours de la veille, mais en sens inverse. Je monte à Renage via le raidard de la rue des papeteries, à +15%, traverse Renage et file en descente sur Tullins. Je croise un petit groupe du cyclo club tullinois, mais n'y vois ni Jef, ni Robert, ni Franco... je salue en passant et enchaîne sur St Quentin sur Isère, où je récupère la piste cyclable sur la droite, direction Saint Gervais. Mains en bas du guidon, rythme régulier en moulinant bien. Je reprends 4-5 cyclos, mais y'a pas foule ici ce matin. Puis me voilà déjà au bout de la voie verte, vers le pont qui enjambe l'Isère.
D'ici, je vais faire au plus simple; je ne me prends pas la tête à emprunter des détours sur routes isolées, je vais carrément prendre la D1532. Elle est certes très fréquentée (encore que ce matin.. ça va), mais au moins elle file directement à Cognin les Gorges. Ça me fait gagner du temps.
Et comme ça, je me retrouve au pied de la grosse difficulté du jour, le col du Mont Noir, assez tôt. Je vais le monter par mon itinéraire préféré, comme l'année dernière.
Un sacré morceau, j'ai tendance à l'oublier car je le connais désormais bien, ce Mont Noir, avec ses 16,2km de montée pour 1151m de dénivelé à gravir !
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C'est parti, sur la première rampe bien pentue au-dessus du cimetière de Cognin les Gorges. Je me garde une dent sous la main, au cas ou, mais je suis déjà quasi tout à gauche. C'est que ça grimpe pendant longtemps en plus, alors mieux vaut s'économiser ! Chose assez extraordinaire, je crois ne m'être fait doubler par UN SEUL véhicule sur toute la durée de cette montée - ce sera vers le sommet, à hauteur du carrefour de la patte d'oie.
Quelques lacets plus loin, et me voilà à l'embouchure des gorges du Nan, et de leur route imbriquée à-même la falaise. C'est l'un de mes coins préférés de tout le Vercors. La lumière du matin tape fort sur le calcaire, ce qui donne une ambiance magnifique.
Une fois cette superbe section derrière soi, il faut affronter la terrible portion rectiligne en sous bois. Ici, j'ai toujours un peu de mal, la pente reprend un peu de pourcentage après le passage du Nan qui est finalement peu incliné. Et puis on voit la route devant soi, avec cette sensation sur route droite de 'rester coincé dans la pente'.
Mais c'est beau !
Un peu plus loin, on se rapproche de nouveau des falaises, pour ensuite tourner à droite vers le petit pont. De nouveau, on peut respirer un peu.
Puis la route s'oriente à droite de nouveau, et prend du pourcentage. Les jambes semblent bonnes en ce qui me concerne, et je profite du moment. C'est vraiment mon coin préféré du Vercors, même si Combe Laval, redescendue avec Toinou en début de semaine reste le coin le plus spectaculaire. Puis je sais que j'approche de Malleval, et donc que j'en suis à mi-ascension.
Quelques lacets en contrebas de Malleval, la vue sur les gorges du Nan en-dessous de moi est toujours aussi belle. On se demande comment ils ont été construire une route qui passe par là ! L'arrivée à Malleval m'a toujours été difficile, tout comme les lacets qui suivent ce village, au-dessus. Aujourd'hui, ça passe pas si mal. Je salue le cyclo arrêté à la sortie de Malleval et relance un coup.
Les jambes étant bonnes, je décide de rouler un peu plus fort sur la seconde moitié (bien qu'en réalité, la moitié des 16km d'ascension se situe avant Malleval.
Bon, euh, faut pas croire que TOUTES les portions de ce col, prise une par une, sont exigeantes. Même si une fois que je les découpe dans cet article, je semble dire qu'elles le sont toutes :)
... n'empêche que la partie qui suit, celle qui tournicote un peu, passe à proximité d'une carrière puis pénètre dans la forêt avant la longue partie rectiligne jusqu'au Pas du Pré Coquet, celle-là aussi je la trouve dure !
Alors que - tiens, je ne vais pas me contredire quand même - la partie rectiligne qui arrive au Pas du Pré Coquet (altitude 1240m), elle, elle passe toujours bien.
Au Pré Coquet, la route prend un gros virage à gauche. La pente n'est pas méchante, et c'est rectiligne jusqu'au carrefour de Patente. Je laisse sur ma gauche la stèle en mémoire d'un résistant fusillé en ces lieux. Puis voilà donc le carrefour de Patente.
A droite, la route du Faz/de Presles. Moi je prends à gauche, et entre dans la forêt des Coulmes, sur la route forestière du Mont Noir.
D'ici, il faut simplement finir le boulot, le plus gros de la montée est derrière moi. Le reste est très irrégulier; de courts à-coups à 8% suivis de replats à 2-3%. Mais les deux dernières bornes étant à environ 5% de moyenne, c'est tout à fait gérable.
Au niveau de la patte d'oie, je tourne à gauche. Une voiture est garée ici, une autre roule... c'est toute l'activité humaine que j'aurais vu en montant, en dehors des 3 couples de randonneurs doublés plus bas.
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La fin de la montée est toujours aussi sympa. Un dernier lacet à gauche, tiens, ils ont refait un mini bout de route depuis l'hiver... puis on retrouve les bons vieux trous dans la chaussée en arrivant au col du Mont Noir (altitude 1421m).
J'adore cet endroit, c'est vraiment magique.
Ouf ! Vous voici arrivé au carrefour le plus élevé du domaine des Coulmes !
Le secteur aurait été victime des 'brûleurs de loups'. Ces chasseurs étaient réputés pour allumer des feux destinés à acculer les hordes de loups, mais il arrivait parfois que le feu se propage plus loin que prévu !
C'est ainsi que la forêt de l'endroit, brûlée plus que nécessaire, aurait été qualifiée de "noire".
C'est parti dans la descente. Etre extrêmement prudent en descendant ici, la chaussée est juchée de trous énormes dans le bitume. En prendre un, et c'est la chute assurée.
Je m'arrête un instant pour prêter ma pompe à un cyclo qui a crevé en redescendant... pas de bol, mais pas vraiment étonnant sur une telle chaussée. Puis je termine la descente jusqu'au col de Romeyère (altitude 1069m).
Il y a encore peu, en 2011 et 2012, le col de Romeyere, c'était le col que je grimpais le plus... souvenirs, souvenirs... Puis je tourne à droite, et entame le gros de la redescente sur la vallée de la Bourne à hauteur de la Balme de Rencurel. Non sans avoir fait une courte pause à la fontaine de Rencurel pour remplir les bidons.
A la Balme de Rencurel, je tourne à gauche pour remonter la Bourne. Un mini bout de la Bourne en fait, en faux plat montant, jusqu'au pont de la Goule Noire, ou il y a des travaux (de toutes façons, il y a toujours des travaux là-bas...).
Là, je tourne à droite après le pont, entre dans la Drôme, et amorce la remontée sur St Julien en Vercors.
Passage sous le mini tunnel. Un peu plus haut, sous l'arche de pierre. La route s'oriente sur la gauche, dévoilant un chouette panorama sur la Balme de Rencurel. Puis on rentre dans la forêt, la route monte un peu plus fort. Quelques bornes plus haut, on en ressort, et c'est un faux plat avec vent de face qui m'attend avant de traverser St Julien en Vercors.
La redescente sur Saint Martin en Vercors est très rapide. Je n'oublie pas de tourner à gauche sur la D103, une courte section de route que je ne connais pas encore. Rapidement, la vallée s'oriente plein sud. Ici, je guette sur le GPS la route qui tournera bientôt à gauche.
La voila. C'est ici que débute la troisième ascension du jour, celle qui me mènera à mes 408 et 409è cols franchis. Et ce qu'on peut dire, c'est que ça grimpe fort dès le début !
J'aurais du relire l'article de Brigitte, qui prévient que cette montée est sérieuse ! Car avec 500m de dénivelé à grimper et des pourcentages oscillant entre 8 et 10%, je vais en baver un max ! Surtout qu'il fait chaud. Heureusement que c'est en bonne partie à l'ombre, surtout au début.
Déjà, soyons clairs; je ne croiserais ni voiture, randonneur, cyclo ni chien errant pendant environ 1h30. Incroyablement calme, ce coin. La seule âme que je croiserais, sera à la redescente, un chien se dorant la pilule au soleil devant l'une de ces maisons en bas, à qui je filerais une frousse pas possible, bien malgré moi, en déboulant dans sa rue d'habitude si déserte. M'enfin, ces cyclos, ils z'ont aucun respect !
Pouah que c'est difficile à grimper. La route est assez mauvaise dès la base. Mais plus on monte, pire c'est ! Mais c'est surtout le pourcentage qui me rend cette montée difficile. Les jambes ne répondent plus trop, je dois errer à 7kmh... c'est peut être une bonne chose que je n'ai pas de compteur pour le vérifier.
ENFIN, voilà l'épingle à gauche qui signale l'approche finale vers ces deux cols. Qu'elle aura été longue à arriver. La pente est toujours assez difficile, et il y a de plus en plus de cailloux sur la route, voir des gros trous ou du bitume qui manque tout simplement sur un côté de la chaussée.
Et voilà le petit carrefour que j'attendais depuis longtemps. La photo ayant été prise à la redescente, noter que depuis l'endroit où elle a été prise:
- A gauche, c'est l'endroit d'où on arrive en montant,
- A droite, aller chercher le Pas des Bouches, chose que je vais faire en premier,
- D'où je viens, "derrière la photo", aller au col de la Berche, sur une route beaucoup plus incertaine, avec des portions sans bitumes et même 200m de piste de cailloux.
Pour commencer, je vais continuer tout droit (en venant d'en bas). Encore l'équivalent d'1,5km (à la louche) pour arriver au Pas des Bouches (altitude 1301m). Facile à repérer, il est situé au carrefour où deux petites routes partent, à droite et à gauche. Je prends la photo et bois un coup, pour faire demi-tour et aller déguster un second petit sandwich magret de canard / comté / cornichons tiré du sac, un peu en contrebas, avec vue sur l'intérieur du Vercors. Magnifique.
Mais quelle erreur; après vérification, j'aurais pu continuer de monter, depuis le Pas des Bouches, sur la gauche; la route semble toujours praticable jusqu'aux pylones tout au sommet, qui doivent donner une encore plus belle vue. Dommage.
Je redescends jusqu'au petit carrefour et tourne à gauche, pour aller chercher le col de la Berche (altitude 1260m). Beaucoup plus difficile à atteindre, puisqu'il faut même pousser le vélo sur 150m, la route étant remplacée par des pierres. C'est vraiment une chaussée 'à la qualité incertaine', to say the least.
L'emplacement du col, et la redescente
J'ai du repérer le col de la Berche au GPS, son emplacement n'étant ni signalé par un panneau, ni vraiment évident. Puis demi-tour, re-portage du vélo et loooongue descente lente et prudente parmi feuilles et cailloux jusqu'à la vallée.
Photo prise depuis mon lieu de pique nique... la bosse au premier plan, je vais la franchir ensuite. A noter au fond en second plan, on distingue un bout de la route du col de Carri, empruntée avec Toinou cette semaine...
Au loin sur ma droite, les Grands Goulets. je vais m'y rendre d'ici même pas une heure.
Une fois de nouveau en bas, je prends à gauche sur la D103, pour très rapidement décider 'au pif de suivre la direction de la Chapelle en Vercors via la D611; une belle bosse à franchir, semble-t-il. Mais heureusement à l'ombre, et 15 grosses minutes plus tard, je descends déjà sur la Chapelle en Vercors, où je peux remplir les bidons d'eau à la fontaine de l'ours.
Je laisse la Chapelle en Vercors derrière moi et file sur les Barraques en Vercors. C'est la D518 qui m'y mène, après une belle descente.
Ici, j'ai décidé d'emprunter pour la toute première fois le long tunnel des Grands Goulets (1km). Il parait qu'il est complètement éclairé, et donc que ce n'est pas un souci de le franchir à vélo. Ce qui va plus me surprendre, c'est qu'après le tunnel, il reste l'équivalent de 10-11km de descente ultra-rapide jusqu'à Sainte Eulalie en Vercors, mises à parts deux replats avant les tunnels des Petits Goulets. A noter que pour l'un d'entre eux, un éclairage à vélo aurait été plus prudent... mais ça, je ne le savais pas.
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Arrivé à Saint Eulalie, il me reste à décider d'un trajet de retour sur Rives. Notamment, de la côte à franchir m'y rendre, puisque le Royans et la vallée de l'Isère se situent un peu en contrebas.
J'opte pour le col de Toutes Aures, et je rentrerais par la plaine de la Bièvre.
C'est ce qui me parait le meilleurs ratio parcours intéressant / facilité.
Allez go, pour commencer, je retombe sur Pont en Royans, et ses maisons perchées.
La remontée de Pont en Royans m'est un peu difficile. Surtout, je me fais du souci en roulant sur des cailloux qui collent aux roues. Un instant, je pense avoir crevé de la roue avant, mais non, c'est simplement le bitume qui fond.
Il fait très chaud, au-dessus des 30°.
Je vais ensuite me coltiner la grimpette sur St André en Royans, en prenant la D518 à droite. Le bitume fond vraiment, et surtout, le cardio ne semble plus trop fonctionner. Les jambes sont nickel, mais ça ne tourne pas très vite non plus, du coup je mouline tranquillement en buvant beaucoup, pour éviter le coup de chaud.
Redescente sur Saint Romans, où je prends tout droit, direction Saint Marcellin. Mais après l'Isère, je tourne tout de suite à droite, pour emprunter la terrible remontée, avec probablement 150m au-dessus des 10%, dont 50m à probablement plus de 12-13%. Que c'est dur. Puis je traverse les champs de noyers et remonte en évitant Saint Sauveur. Je retrouve ensuite la route principale, la D1092 qui va m'emmener jusqu'à Vinay. J'y ferais l'avant-dernière pause, à l'ombre, pour manger, boire un coup, et envoyer un dernier SMS pour dire que tout va bien. D'ici, il faut maintenant tourner à gauche pour monter le dernier col de la journée. Un col long, mais en faux plat principalement, c'est pas méchant.
Il faut vraiment chaud sur la D22, mais je vais parvenir à 'maîtriser' cette longue ascension. Comprendre, je ne monte pas bien vite, mais je roule en-dedans tout du long, et donc j'arrive au col du Cognet (altitude 525m), col intermédiaire sur la route de Toutes Aures, sans avoir à piocher du tout, et avec un cardio très raisonnable.
La fin de l'ascension jusqu'au col de Toutes Aures (altitude 630m) est un chouilla plus grimpante, mais ça passe très très bien. En haut, je me vide un ou deux bidons d'eau sur la tête, remplis les gourdes, et entame la descente sur St Etienne de St Geoires.
Arrivé en bas, ce n'est pas le vent qui me tape sur l'épaule gauche qui va me démoraliser; je sais que je suis quasi arrivé. Reste à bouffer de la ligne droite via Sillans, jusqu'à Beaucroissant. Je passe par le haut de Rives, traverse la rue de la République avant de rentrer à la maison. Et voilà.
Conclusions:
- jefUn second parcours grimpant, deux jours de suite. Mais celui-ci était vraiment long en plus. Chouette.
- Deux nouveaux cols de franchis, j'en suis à 409 au total.
- Fin des vacances, fin du vélo. Désormais, je vais devoir lever le pied.