7 septembre 2014 - Hé, y'a un échappé... alleeeeeez !
85,9km en 3h46, D+ 1730m, coef 2
Météo: soleil, chaleur... puis courtepluie chaude à grosses gouttes
Hééé, y'a un échappé: alleeeeeeeeeez !!!!!
M'ont crié un couple de bénévoles faisant la circulation sur la fin du parcours de l'étape du jour au 'Tour de Gex-Valserine', que j'empruntais cet après-midi.
Mais non madame - je fais du vélo mais pas la course !
Je pensais rouler à la journée aujourd'hui, mais après un samedi bien occupé et une nuit difficile, puis une sieste inattendue sur le coup de midi, il est déjà 14h30 bien tassé lorsque je m'élance à vélo. Tant pis, il faudra que je choisisse une autre date pour placer un parcours +200km pour mon 'dodecaudax' de septembre.
Du coup je choisis un objectif qui se boucle en moins de 4h, ça sera la montée de la Baudichonne. Je n'y suis monté qu'une fois à cette date, en aller-retour. Aujourd'hui, ça sera différent, puisque je m'en vais découvrir la portion de chemin qui permet de relier la Baudichonne à la route Faucille - le Tabagnoz - les Rousses.
Tout ce que je sais à ce stade, c'est qu'il faudra pousser le vélo un ptit bout. Longtemps ou pas, ça, j'en sais trop rien. 'Parait que c'est pô trop long quand même...
Après avoir franchi Crozet, Naz Dessus, Gex, et la bosse de Vesancy, puis la redescente par St Gix, me voilà sur la route de la Vie de l'Etraz, pour entrer en Suisse. Au-dessus de la Rippe déjà. C'est ici que débute cette coriace montée de la Baudichonne.
Tourner à gauche au niveau du camping et c'est parti, direct dans la pente. Maintenant que je connais cette montée, que j'estime d'une difficulté similaire à sa soeur siamoise, la Barillette, juste à côté, je peux gérer mon effort comme je peux. N'empêche qu'avec des pourcentages régulièrement au-dessus de 10%, c'est souvent "comme je peux" !
La première section dans la forêt, composée de très longues épingles, est exigeante. J'en fais un gros bout debout sur les pédales. Puis je finis par me rassoir et trouver un rythme qui passe bien. Mais j'avoue que le cardio a du mal aujourd'hui !
Il fait chaud, et grand soleil... et pourtant... il se met à pleuvoir ! J'hallucine au début, j'ai l'impression que c'est du pollen qui tombe des arbres. Mais non, il pleut, de fait. Pas fort, c'est une pluie très chaude, bien agréable. Légère aussi, et ça ne durera pas longtemps. On a l'impression qu'elle tombe au ralenti, c'est bizarre.
L'autre truc 'au ralenti', c'est moi ! Qu'elle est exigeante, cette pente !
Me voilà au "P'titbard", le lieu un peu magique dont j'avais parlé ici après mon premier passage. Il y a un papy assis qui lit son journal sur le banc prévu à cet effet. Clic-clac, petite photo en passant, sans m'arrêter.
Puis ça se calme enfin, la pente est moins méchante après, probablement autour des 7-8%. J'en bave quand même, j'ai transpiré tout ce que j'ai pu, et pourtant je n'ai pas spécialement attaqué cette montée. Après le petit replat en forêt et les dernières épingles extrêmement pentues et difficiles à franchir, me voilà sur le bon replat qui borde les prairies. Bientôt, je serais au sommet.
Ce coin est MA-GNI-FIQUE !
Allez hop, le dernier mur est franchi dans la douleur. Derrière, il ne me restera plus que les dernières bosses et je suis en haut. Je me retourne... la vue est toujours aussi belle, malheureusement aujourd'hui, le Mont Blanc est invisible. Trop de vapeur d'eau dans l'air, je pense.
Ici, les vaches sont maitresses des lieux. Et il y en a un beau troupeau. La redescente est pentue, avant de retomber au fond du val.
Un panneau intéressant à noter en redescendant: "attention, descente dangereuse de baudets, 20%", sur un panneau fait maison ;)
Puis voilà sur la gauche le chemin qui mène à la route de la Faucille, un peu plus loin en bas. Je descends du vélo rapidement, les cailloux sont trop gros. Cette route non bitumée n'est PAS franchissable en vélo de route !
En tout, j'en aurais eu pour environ 10-15min à pousser le vélo. Certains bouts sont plus une piste de terre avec graviers qu'un vrai sentier en pierre impraticable. mais globalement, n'espérez pas passer là en pneus de 23 ! En VTT ou cyclocross, ça oui ! On pénètre de nouveau en France après une barrière métallique.
Attention, il faut avoir des papiers en règle, annonce le panneau ! La police veille.
Et plus bas, voilà la route de la Faucille. Encore une barrière à passer et je suis de retour sur le "tarmac".
C'est très exactement à la limite Ain/Jura que se situe ce départ de chemin. Et je constate une fois de plus que la route est de bonne facture dans l'Ain, mais pas dans le Jura. Une petite photo pour comparer, au niveau même de l'ancienne borne !
Descente sur les Rousses via le Tabagnoz. Je fais un petit détour qui me faisait envie depuis quelques temps, pour aler voir les tremplins de saut à ski... car plus qu'une terre de vélo, le Haut Jura est une terre de ski de fond et de saut à ski ! Sauf erreur de ma part, c'est ici que s'entrainent Lamy Chappuis et l'équipe de France, non ?! Avis aux connaisseurs.
Mais je suis déçu, finalement on voit mieux les trermplins depuis la route que depuis en bas, au niveau du parking et de la zone d'entrainement. Il faut dire que l'accès aux tremplins même est fermé au public. Dommage.
Je remonte en selle, laisse les Rousses sur ma gauche, et tourne à droite à la Cure. De nouveau, je suis en Suisse. La fin de la montée sur le col de la Givrine est facile et rapide. Sur ma droite au loin, j'observe la 'boule blanche'... le radar de la Dôle.
Descente sur Saint Cergues, puis la loooongue descente qui s'ensuit sur Gingins, via la série de lacets. Je me reprends 10 minutes de pluie chaude, à grosses gouttes, mais ne mouillant pas, avant d'arriver en bas. Je remplis un bidon au pied de la montée de la Barillette puis tourne à droite sur la route de la Dôle. C'est le début de la Barillette, mais moi aujourd'hui je vais l'escamoter et rentrer par le chemin exact de l'aller, il y a 2h environ. C'est à dire, tourner à gauche avant la cabanne à bois, retomber au-dessus de la Rippe, et rentrer via Vesancy, Gex et Crozet.