22 novembre 2014 - Le chemin du retour
205km en 8h03, D+ 2185m, coef 1,06
Vitesse moyenne (roulée): 25,4km/h (totale): 23,7km/h
Météo contrastée ! Matin froid et brouillard, après-midi doux et ensoleillé...
Après avoir fait le parcours Isère-Ain à vélo il y a deux mois, aujourd'hui je prends le chemin du retour, pour pratiquer l'itinéraire inverse. Sauf que je rabote très largement les bosses aujourd'hui; je veux faire roulant et facile, pas de Grand Colombier au menu du jour.
Je me suis prévu un itinéraire plutôt roulant, avec 2-3 belles bosses sur la fin, sur les contreforts de la Chartreuse et dans les Chambarans; mais je peux aussi bien éviter ces portions et couper au plus court / plus facile si je n'ai plus les jambes une fois arrivé sur place.
Voilà donc une belle et longue journée de pédalage qui m'attends.. bon alors j'ai quand même une contrainte horaire; faut récupérer le fiston auprès des beaux-parents à l'Albenc avant 18h. Donc départ tôt obligatoire.
Sauf qu'après une nuit écourtée pour cause de bambin qui râle, j'ai du mal à émerger, et je ne pars en selle qu'à 7h30. La surprise du chef, c'est une ENORME couche de brume très épaisse, très humide, très mouillante... je ne suis pas sorti de St Genis Pouilly que je suis déjà trempé; les gouttes du brouillard 'tombent' à la lumière du vélo, devant le cintre, c'est assez incroyable à voir.
Le début est classique; je longe le Jura plein sud. Sauf que, plutôt que de prendre la route méga classique Thoiry - St Jean de Gonville - Collonges, je prends la piste cyclable le long de la deux-voies. Pour pouvoir rapidement m'engouffrer en Suisse via Dardagny, sa descente dans les vignobles, puis je traverse le Rhône au pont de la Plaine, remonte sur Avully, file sur Chancy, redescends, puis remonte à Valleiry, une montée dans la forêt que je n'avais plus prise dans ce sens depuis un très long moment.
De retour en France, je prends à droite et poursuis mon chemin sur Vulbens, où je sors de la D1906, pour emprunter la D908a.
Toujours la brume à couper au couteau, je ne verrais évidemment pas le fort l'Ecluse de l'autre côté du vallon. Petit coup de descente et longue remontée sur Arcine. J’éteins le phare avant, il fait largement jour, mais surtout, moins sombre. Pour le moment, je garde le feu rouge clignotant à l'arrière, ainsi que la veste réfléchissante. La route semble un moment ressortir du brouillard, je ne dois pas être loin du sommet de cette couche, puisque je vois le soleil qui commence à percer sur ma gauche... mais que nenni, il faut suivre la route qui retombe sur Clarafond-Arcine. De nouveau, c'est opaque. Par contre, une fois la monagne de la Vuache laissée sur ma gauche, les routes sont sèches; c'est saisissant ce contraste.
Quelques bosses après Chêne en Semine, et voilà enfin la brume qui disparaît. Ciel bleu et soleil au menu, c'est déjà mieux.
Mais ça va redescendre bientôt, après avoir ondulé "en altitude" (= au-dessus du brouillard). La vallée du Rhône sur ma droite est blanchâtre, et en redescendant, je file pile dedans. Je peux quand même éteindre le feu arrière, il n'y en a plus du tout besoin... voilà pour les 50 premières bornes... complètement embrumées !
La descente via Challonges n'est même pas caillante. Il faut dire que je suis bien habillé... c'est que je m'attendais à du grand froid moi, aujourd'hui ! Deux collants l'un sur l'autre en bas, 3 couches en haut, le bonnet, les surchaussures et les gants... Arrivé à Seyssel, je quitte la veste thermique devant la centrale hydro-électrique.
J'en profite pour envoyer un SMS à Vincent, que je dois retrouver entre Yenn et la Balme, que j'estime être en retard d'une grosse demi-heure. Zut.
Le franchissement de Seyssel est aisé, je connais bien les lieux; ne pas traverser le Rhône mais filer tout droit. Je passe en Savoie au niveau de la petite bosse au sommet de laquelle se trouve le village de Chateaufort. Je laisse les gorges du Fier sur ma gauche, admire le Grand Colombier dans la distance sur ma droite; mais moi c'est bien tout droit que je vais. Je vais maintenant bouffer un peu de ligne droite, notamment via Serrières en Chautagne.
A Ruffieux, je tourne à droite, comme presque à chaque fois que je passe ici, pour suivre la direction de Culoz. Mains en bas du guidon, j'essaie de garder un bon rythme pour refaire une partie de mon retard pour le RDV avec môsieur Vincent. Plus loin, nouvelle route à découvrir pour moi en tournant à gauche vers Chanaz. Je file de nouveau plein sud.
Un coup d'oeil au téléphone; toujours pas de nouvelles de Vincent. J'apprendrais plus tard qu'il n'avait pas embarqué le téléphone de toutes façons. Puis je percute d'un seul coup que je n'ai pas 30min, mais 1h de retard sur le RDV. Merdouille. J'ai rarement tant foiré un RDV donné à vélo.
Voilà Chanaz. Ah, mais si ! J'étais déjà passé ici avec Brigitte & Jérome en 2012; par contre, pas au-delà, là où aujourd'hui je tourne à droite. La route entre dans Chanaz même, le long d'un joli canal, avant de partir en montée à gauche, sur une petite route escarpée.
Escarpée au début seulement, après... elle ondule le long des rochers. De nouveau, un peu de brume ici... y'en aura jusqu'à la Balme.
Puis ça redescend même un bout, et voilà encore de longues lignes droite, où j'essaie de garder un semblant de rythme, tout en moulinant, les mains en bas du guidon. Arrivé à Yenne, voilà justement VIncent.
Courte pause, j'ai pas envie de perdre trop de temps, on peut discuter en roulant. On prendra à gauche à la Balme, pour franchir les gorges et entrer sur la voie royale, la Via Rhôna, cette superbe autoroute le long du Rhône, sans la moindre voiture pendant un paquet de bornes à venir !
Voilà enfin donc cette section que j'adore, au soleil en plus; on est ressortis de la brume. On peut discuter tranquillou avec Vincent, la classe. Le garçon n'a pas la grande forme, il ressort d'un mauvais virus.
Vincent est membre du club TVS de la Tronche. Habillé de haut en bas aux couleurs de son nouveau club... la grande classe, j'ai l'impression de rouler avec un pro :)
Section pleine de souvenirs... nous étions passés ici en 2013 un jour de grand froid, où on avait été chercher la neige au col des 1000 martyrs par la suite ! Aujourd'hui c'est très différent... il fait quasi 20°, c'est purement hallucinant pour un jour de fin novembre. Mais on profite du soleil, on va pas se plaindre, hein.
Puis, toutes les bonnes choses ayant une fin, voilà la fin de la Via Rhôna. On ressors et traversons St Genix sur Guiers, via un petit chemin détourné que je ne connaissais pas, qui nous fait passer sous le pont qui enjambe le Guiers, à la sortie du village. Puis nous récupérons la route de Pont de Beauvoisin. Une section dont je ne raffole pas, c'est sur. Mais elle permet de tirer dans la bonne direction, en ligne droite. Vincent passe plus de temps devant que moi, je profite un peu de sa roue qui est la bienvenue, je dois dire. Les jambes commencent à tirer et j'ai mal au postérieur... aie aie aie, ça annonce une fin de parcours difficile.
Voilà enfin Pont de Beauvoisin, où on peut faire la pause à la fontaine du village pour se réhydrater un peu... attention à ne pas faire l'erreur de ne pas assez boire, comme je l'avais fait le week end dernier après avoir lutté contre le vent; j'avais eu un bon mal à la tête en soirée.
Nous discutions depuis un moment de l'itinéraire à suivre... on souhaitait grimper Voissant et le col des 1000, mais Vincent a l'estomac qui balotte, et moi les jambes qui couinent. On hésite à rabotter tout ça et à faire du plus plat, du plus court... oui, mais quoi, alors ?
Vincent a pris sa décision, lui il va faire le bas de la bosse de Voissant et me laisser là pour tirer au plus court jusqu'à son lit. Moi, après moult réflexions, je décide de tenter le col des 1000 quand même; OK ça fait une grosse bosse (800m de D+ depuis la base selon le maitre des lieux), mais au moins une fois en haut ça me permet une fin de parcours plus directe, plus facile.
Encore de la ligne droite ! Saint Albin de Vaulserre. Ca monte un coup, puis ça descend, en entrant dans le Val d'Ainan. A gauche toutes, et voilà la montée de Voissant.
5 grosses minutes d'ascension plus tard, et voilà Vincent qui met la flèche à droite. Ciao l'ami, moi je continue vers le sommet.
La route grimpe dans la forêt, puis voilà les premiers lacets. Ca grimpe sec ici, au-delà du 8% par moments (selon moi).
Il n'y a plus beaucoup de couleurs ici, les feuilles sont bien tombées. Mais le coin est quand même magnifique. Je laisse les gorges de Chaille sur ma gauche, et attaque la pente. Je remets un peu de rythme à un moment donné, mais ça ne durera guère que 5 minutes; je roule sur le 34*27 et je transpire tout ce que je peux ! La cocotte va exploser, j'ai TROP CHAUD !!! Oui oui, en NOVEMBRE: TROP CHAUD !
Peu de neige sur les sommets de la Chartreuse, ça a du beacoup fondre. Par contre, derrière, Belledonne et les Ecrins semblent bien blancs !
La fin de la côte de Voissant m'est difficile. Mais je finis par en voir le bout; ça redescend un bon coup, puis virage sec à droite; me voilà sur la fin de la montée du col des 1000 martyrs, encore 4km à enquiller.
L'effort est moins intense ici, car ça monte moins, mais le rythme tout aussi faiblard ! Pas mécontent d'arriver en haut, voilà le point culminant de la journée. Petite pause pour envoyer un SMS et manger un bout de pizza tiré du sac. Puis je remets les gants et le buff, et hop c'est parti dans la descente.
J'admire sur la gauche le château abandonné, une ruine dont j'ignorais l'existence jusqu'à ce que Vincent en parle sur un compte-rendu à vélo en 2013. Sur ma droite, le Val d'AInan. Et comme toujours en descendant sur St Nicolas de Macherin, je me tape le vent dans le nez, et donc ça n'avance pas. Par contre ici, il reste de belles couleurs en forêt.
St Nicolas de Macherin derrière moi, je file sur Chirens. Ah ! Ils refont enfin le bitume sur l'axe Chirens-Charavines... depuis le temps.
Puis direction Rives, désormais. Je file tout droit, assis à 90° sur la selle, c'est maintenant les lombaires qui commencent à tirer. Puis de fil en aiguilles, voilà Rives.
Je garde la droite, pour rester sur les hauts de Rives. Je tire tout droit direction Beaucroissant; je file en laissant le champ de foire sur la droite, et les étangs à gauche, tout ça jusqu'à Izeaux, où je prends à gauche.
Tiens tiens, qui voilà pas dans une voiture à un stop???? Amandine ! Je l'avais quittée ce matin à la maison et voilà qu'on se croise alors qu'on est en vadrouille tous les deux, en Isère. Quelle coïncidence. Un petit coucou puis je repars, c'est que je suis pressé d'arriver moi. Je prends à droite, direction la Forteresse. Pas question de trop redescendre en altitude, je veux conserver un peu de hauteur pour terminer par la descente. Je n'ai plus la motivation de redescendre pour remonter ensuite...
Je me faisais tout un plat de cette dernière montée via St Paul d'Izeaux, mais en fait ça se passe très bien. J'ai un regain d'énergie. Est-ce lié à ce petit berlingot de lait concentré sucré que je viens de gober ?? Peut être bien. Je fais la pause à St Paul pour boire un coup et remplir un dernier bidon d'eau, puis ensuite y'a plus qu'à finir le boulot; cap sur la Forteresse !
Après encore un bout de montée dans la forêt, c'est en descente que je termine cet assaut de la Forteresse. Je suis un peu chez moi ici, je connais ces routes par coeur. A droite, à gauche après le pont; voici la toute dernière ascension du jour, vers le col Lachard. Je la sais en pente douce, c'est comme si c'était fait.
Un peu de vent sur les hauteurs... je ne roule pas bien vite, mais je profite du moment... le dernier lacet, à droite, puis enfin voilà ce col.
Grimpé du côté facile, il me reste à en déguster la descente relativement pentue, et clairement tournicotante, via Quincieu, jusqu'à la route de Vinay.
J'ai eu la flemme de sortir la veste du sac, alors ce n'est qu'armé de mon buff en mode 'bandit' sur le nez et les oreilles, que je file dans cette descente caillante... brrr à l'ombre... puis la route de VInay, descendue doucement, c'est pas comme si j'avais encore énormément de pêche moi. Je n'ai pas pu faire une seule session de home trainer de la semaine, et je crois que ça se ressent.
A Vinay, je mets la flèche à gauche. Bientôt voilà l'Albenc, fin des opérations avec pas loin de 205km dans la besace. Un beau samedi bien rentabilisé