10 janvier 2015 - Opération dégel
113km en 4h25, D+ 1820m, coef 1,61
Météo: soleil voilé, douceur, routes mouillées
Opération dégel, c'est ma volonté de faire une sortie pas trop longue, mais à gros rythme. C'est le début de la saison, je ne vais pas m'arracher à 100% encore, ni faire un 'temps', mais je souhaite conserver un beau rythme tout du long. Idéalement, je vise une sortie de 100km, mais je n'ai toujours pas de compteur sur le cintre; rien que le GPS qui tourne dans la poche du maillot.
"Qu'il fait chaud" ! C'est ma première réaction en sortant, pour récup le vélo dans la cave. Punaise, je risque limite d'être trop habillé, avec trois couches en haut, dont la veste thermique.
Je pars sans gants par contre, un oubli. Mais tant mieux, pas besoin aujourd'hui.
Je n'ai aucune idée du parcours, ça va vraiment se faire au fur et à mesure. Dans un premier temps, je traverse St Genis et me retrouve sur la piste cyclable direction Thoiry.
Les routes sont humides et dégueulasses - je suis bientôt repeint de haut en bas, et le vélo avec. Puis je ressors de la voie cyclable et remonte direction Dardagny.
Avant Dardagny, je file à gauche. Courte descente, puis remontée à bloc. Ici, ce sont mes routes d'entainement au printemps après le boulot; c'est le royaume des bosses casse-pattes. Direction Malval, où je redescends au niveau du Rhône.
En bas, virage sec à gauche pour longer la petite rivière qui doit se jeter dans le Rhône plus bas. Puis ça remonte sec après l'avoir traversée sur le pont étroit où deux voitures ne se croisent certainement pas !
Je monte un peu plus en 'puissance' qu'en 'moulinage'... c'est pas mon habitude, mais j'ai envie de m'arracher un peu. Sans une seule séance de home-trainer en 2015 pour le moment (semaine chargée !), je sens que le cardio s'envole pour rien. Que c'est dur. Je retombe sur la route de Satigny, tourne à gauche et file à Russin, où je prends encore à droite. Encore une courte montée en faux-plat dans les vignes, avant de redescendre au carrefour où j'étais il y a 10 minutes, au pied de Malval.
Mais je prends à gauche puis illico à droite, pour filer sur Epalinges. Ici encore, gros raidard méchant sur 350m environ. Ca pique avec au sommet pas loin de 9%. Les sensations ne sont pas bonnes, mais je prends mon pied. Alors ne laissons pas retomber l'élan, et je remets les mains en bas du guidon une fois au sommet. Ce coup-ci, je peux encore avaler la bosse de tout à l'heure, mais dans le sens inverse, avant de retomber sur Dardagny.
Bosse de Dardagny - avant et après.
Après la descente de Dardagny, je file à droite, passe devant l'industrie chimique qui 'pue' tout le temps, et fais un petit gauche-droite pour embrancher sur la route de Challex. Longeons le Rhône quelques instants, en ouvrant la veste: désormais, le soleil et sorti, et il va faire chaud: ici m'attend la plus longue montée de cette boucle (euh... c'est ce que je crois à ce moment... avant de changer d'avis plus tard).
Le vent me dérange un peu, il souffle depuis l'ouest. Cette montée jusqu'au village de Challex n'a en soit rien d'extraordinaire. Mais j'ai toujours eu du mal à l'avaler à bonne vitesse. Aujourd'hui, c'est pareil. Je m'arrache un peu, l'effort m'est difficile. Arrivé en haut, c'est repartiiiiii illico en descente sur la gauche, direction Pougny.
Avant d'arriver à Pougny; à bloc sur les freins pour tourner presque à 180° sur la droite, pour repartir vers Farges. Ca commence par replater et descendre.... pour remonter illico ! Ici, j'ai fait quelques bons chronos au printemps dernier... aujourd'hui, j'attaque un peu moins avec le couteau entre les dents, j'ai le cardio qui ne veut plus retomber dans les tours.
Sur le haut de la montée, qui se fait un peu en deux temps (entrecoupés d'un faux plat), je déraille. Hop, on remet tout d'aplomb, on salue poliment les marcheurs qui passent, et on remet un ptit coup d'accélérateur pour retrouver du rythme.
L'arrivée à Farges se fait sur un bon raidard, que je passe à très faible vitesse... j'ai du mal à me tenir à mon idée de rouler costaud aujourd'hui... la forme ne me le permet pas encore.
Puis je continue à jouer à avale-bosses, à commencer par la bosse de Peron.
Petite route, aucune voiture croisée sur cette courte montée, faite 'comme je peux', puis hop je retombe au coeur du village de Peron. A gauche toutes, à deux reprises; ici commence la bosse de Feigères.
Puis c'est la descente sur Saint Jean de Gonville. Dans l'idée, maintenant, je veux filer sur les faux-plats jusqu'à Crozet, grimper au télécabine de la station de ski alpin, pousser jusqu'à Crassier et Nyon, pour rentrer en plat via Genève.
Sauf que non, ici je vais changer d'avis d'un seul coup... car oui, je longe la chaîne du Jura à son pied, et au loin, je réalise que la Faucille doit bien être grimpable vu les conditions de douceur du jour.
Mais d'abord, concentrons nous sur cette ombre qui vient de sauter dans ma roue arrière... un cyclo qui a bondit mais se cache derrière (derrière le "gros" comme diraient certains !). Sauf que le mec reste derrière... il n'a visiblement pas décidé de prendre un relais, dommage. Tant pis, je garde un bon rythme, je sais que je peux être assez efficace sur ces faux plats... il est derrière un gros quart d'heure, avant de passer 5min devant après Crozet. J'ai finalement zappé la bosse du télécabine de Crozet.
A Naz-Dessous, je file à gauche dans la montée vers Naz-Dessus, lui tire tout droit - 'ciao'. Je monte tout doux, les jambes commencent à piquer.
Encore une petite alternance de faux-plats qui pourraient être 'roulants' si j'avais la caisse, mais qui aujourd'hui passent tranquillou... avant de redescendre sur Gex. Allez GO, restent 11-12km jusqu'au col de la Faucille: ce sera ma première ascension là-haut cette année.
Cette montée, je la ferais à TOUT PETIT RYTHME... non par choix, mais par obligation... j'ai mal aux guibolles, et le cardio n'est pas encore assez bon cette saison pour me permettre de mouliner efficacement... alors voilà quoi, je fais la limace jusqu'en haut. J'apprendrais plus tard dans l'après-midi que Thomas m'aura doublé en voiture... il a du rigoler quand il a vu mon rythme tout doux :)
Bon, si vous êtes déjà venus sur ce blog, vous connaissez déjà le col de la Faucille, hein ?! Alors je ne vous fait pas l'insulte de vous raconter cette montée à rythme pitoyable, je vous laisse plutôt défiler les photos.
Pouah, voilà enfin le sommet: Strava sera impitoyable: ascension depuis la station essence en 56'24.... c'est de loin mon ascension la plus lente depuis que j'utilise Strava... je m'étais chronométré 5 fois à ce jour avec le GPS, et mes temps allaient de 42'16 à ... 50'32 ! Bref, voilà avec 56'24, une belle explosion de cocotte-minute, en bonne et due forme.
Courte pause au sommet pour fermer la veste et mettre un coupe-vent par-dessus. Ca ne sera pas de trop, descente caillante quand même; sans les gants, c'est limite.
J'ai fait l'erreur de me faire deux bidons avec 3/4 de jus de fruit, et le reste en eau. C'était un peut bête; c'est trop sucré, et du coup boire me donne encore plus soif ! Par contre, cet apport en sucre fait que je n'aurais mangé qu'une compote pour boucler cette sortie vélo.
De retour à Gex, je décide d'allonger encore un peu la sortie avant de rentrer. Ca sera le Mont Mourex par son côté le plus facile. Route de Divonne et un peu plus loin à droite.
Dans la montée, je suis vraiment à l'arrêt... ça y est, y'a plus de jus ! Je pense même avoir fait une petite hypo.
Il ne me reste plus qu'à retomber de l'autre côté du Mont Mourex, re-boucler via Gex, avant de rentrer via Cessy, Bretigny et Veraz, à rythme raisonnable.
Voila une sortie surprise - mon "opération dégel" n'a duré que sur la première moitié du parcours... après, j'ai fait comme j'ai pu !