28 février 2015 - Périphéries genevoises
100.7km en 3h49, D+ 1060m, coef 1
Météo: soleil, pas de vent, frais, conditions idéales pour rouler
Aujourd'hui je vais vadrouiller, littéralement, c'est à dire sans but précis, dans des bouts de périphéries genevoises.
A utiliser au pluriel, non seulement parce que les 'banlieues' qui bordent Genève sont assez étalées, mais avant tout, parce que je vais dans un premier temps faire un bout de vélo-urbain, à tourner dans les rues, éviter les feux, arpenter les pistes cyclables, puis dans un deuxième temps, je retrouverais un contexte plus champêtre, bucolique même... avec les vignobles des coteaux du Rhone, au bout du Léman...
Après avoir vadrouillé en voiture le matin vers Sillingy et le retour à travers les collines du nord de la Haute Savoie, je vais tournicoter en vélo cet aprem. Dans un premier temps, le but de la ballade est d'aller voir où Amandine travaille... je n'y suis jamais allé. Avec deux trois explications pour voir comment m'y rendre, c'est parti. Je commence par le détour par la route "de forêt", un vrai raccourci en temps pour les transfrontaliers qui bossent à Vernier le matin/soir, pour éviter le grand rond point du CERN (organisation européenne pour la recherche nucléaire) qui bouchonne tout le temps aux heures de pointe...
Puis Meyrin, et bientôt Satigny... voilà maintenant Vernier et le boulot d'Amandine... au creux de la vallée entre autoroute et Rhône !
La suite des opérations me fait remonter en mettant les watts sur un bon mur au milieu duquel je cale complètement... tant pis, je termine comme je peux. Puis c'est reparti en montées/descentes dans Vernier, après avoir franchi l'autoroute sur un pont de la piste cyclable.
C'est ça qui est trop cool à Genève quand même ; un vrai grand réseau de pistes cyclables de qualité, souvent séparées de la route qu'elles longent. Bien sur, elles ne sont pas toujours propres, mais globalement ça va. Oh, et tient ici voilà la traversée d'un petit parc complètement perdu, que je ne connaissais pas. Je ne connais que très mal ces coins là, en fait (Vernier/la Praille/le Lignon, etc)... je prends du plaisir à simplement découvrir à la force du mollet.
En même temps, je roule vraiment pèpère, là c'est plus de la ballade que du sport, franchement. Surtout que je ferais 2-3 aller-retours en me perdant dans des quartiers qui se terminent tous irrémédiablement par une bonne vieille... voie sans issue !
Me voilà pour de bon dans 'la ville'... mais je profite encore des contre allées et autres voies cyclables. Je suis à proximité de la Jonction, où l'Arve vient se jetter dans le Rhône et où leurs couleurs respectives se mélangent... une photo que j'ai vu à plusieurs reprises, mais je ne suis jamais allé sur les lieux jusqu'à présent... sauf que... j'ai beau tourner dans tous les sens, je n'arrive pas à trouver la route qui mène à la passerelle donnant vue sur cette curiosité locale.
Je remonte des quais par la route de Chancy direction Lancy. Mais je n'ai pas encore dit mon dernier mot.. je tourne à deux reprises à droite pour me retrouver à longer le grand cimetière Saint Georges-Batie. Lui aussi est bordé d'un parc, très isolé, avec vue sur l'Arve... que je prends pour le Rhône à ce moment là. Petite boucle; impossible de descendre en vélo, à la rigueur en VTT je pourrais prendre ce petit chemin qui plonge à pic vers le fleuve, mais certainement pas avec le Specialized. Tant pis. Je remonte donc dans le parc pour re-longer le cimetière dans l'autre sens et repartir vers le nord-ouest.
C'aura pas été faut d'essayer, mais comme on dit en vélo... "je n'aurais jamais réussi à faire (voir) la jonction" ! Bref. Je longe maintenant une grosse route, mais toujours sur voie cyclable aménagée parfaitement sécurisante... et voilà un pont énorme, le Pont Butin, qui surplombe le Rhône de très haut. Petite photo en passant, puis je termine la traversée pour me retrouver dans le quartier Concorde.
Intervention de la police suisse, une voiture en délit de fuite qui se fait chopper par deux véhicules blanc-orange de la police genevoise, avec 4 gendarmes gardant leur main sur leur arme pendant que l'un d'eux vérifie les papiers du conducteur... impressionnant, on croirait une série américaine. Je les laisse tranquille et tourne à gauche, voilà de nouveau le quartier le Lignon, où j'étais plus tôt. La barre d'immeuble est vraiment impressionnante, des milliers de familles doivent vivre ici vu la taille. Un petit aller-retour à droite me mènera... au niveau des garages souterrains, rien à voir ici. Alors je reviens sur mes pas, pour revenir pour de bon en arrière.
Je retrouve donc ici un bout de chemin fait dans le sens inverse il y a une petite heure; le parc isolé et sa passerelle au bord des rails, du vélo 'urbain' dans toute sa splendeur... ou sa simplicité !
En même temps, roulotter comme ça au milieu du béton, ciment et rambardes en acier défraîchi, ça a un côté, ça a un côté grisant... puisque ça tourne sans arrêt, le paysage évolue vite. Bon, je préfère les montagnes hein... mais aujourd'hui, moi qui n'avais pas d'idée de parcours, je suis content de découvrir des nouveaux coins... urbains :)
Voilà à nouveau Satigny, puis Meyrin. de nouveau, des routes que je reconnais. Allez hop, je file direction Russin, puis tournicote encore un bout histoire de retomber au niveau du barrage sur le Rhône, où des passionnés observent les canards et autres oiseaux à la jumelle. Je suis au pied de la montée, au pied de Russin.
Bon, le vélo urbain, c'est terminé pour aujourd'hui. Désormais, c'est la seconde périphérie que je visite, celle que je connais plus, qui est plus éloignée et campagnarde que la première. Russin derrière moi, j'aborde la remontée sur Dardagny par la petite route des vignobles, qui part à mi-montée sur la gauche. Traversée de Dardagny puis je file vers Challex à travers les coteaux.
Montée empruntée à fond histoire de récupérer ce KOM... un segment en 'mur' où seulement 14 cyclos sont passés... mais moi c'est déjà la seconde fois. 150m de chemin en graviers, puis je prends à gauche, traverse Challex, tourne à droite en entre en France.
Pas pour longtemps, je redescends illico à droite direction Dardagny; au coeur du village, je prends à gauche pour descendre le mur à 17%, et remonter celui d'Essertières à 13% à gauche qui suit peu après. Boucle dans la plaine, puis via Malval je redescends vers la petite rivière... avant de prendre à gauche et remonter à fond (comme je peux) la belle montée qui me ramène au sommet... voilà le coin où je tourne souvent le printemps après le boulot, y'a des sacrés raidards, tous très proches les uns des autres, c'est succulent.
Puis à gauche, je file direction Bourdigny.
A gauche pour retourner en France, et je longe la deux-voies à gauche, via la piste cyclable que je connais si bien. Encore un bout de route via Thoiry, Segny, Crozet, Veraz, Versenaz, histoire d'arrondir le kilométrage au-delà des 100 pitons, et retour à Saint Genis.