20 avril 2015 - La route des crêtes de la Ciotat
47.5km en 2h12, D+1156m, coef 2.4
Météo: soleil et vent
Nous sommes à la Ciotat en vacances pour 5 jours. Pas de grosse sortie de prévue, le BRM400 ayant lieu ce samedi (bien que, la météo annoncée ce week end me fait penser que je risque d'annuler ma participation). Ce sont des vacances en famille, il n'y aura guère plus le temps que de faire 2-3 minitours.
Voici le premier... c'est le seul que j'avais tracé sur la carte avant d'arriver ici ; c'est en mode "chasse aux cols" que je pars, avec 6 cols dans la mire. Il faut dire que les derniers cols (non pas franchis, mais 'franchis pour la première fois') c'était en octobre dernier !
J'ai jeté mon dévolu sur la route des crêtes, qui donne sur les falaises et les calanques de Cassis, juste derrière. Sur la carte, ça a l'air de bien tournicoter, c'est toujours garantie de routes intéressantes à parcourir.
Et puisque notre location est située Avenue JFK, je tourne à droite en sortant du parking, traverse deux petites routes perpendiculaires, et paf, droit dans la pente à 10-12%, voici la route en question.
Je n'ai eu aucun mètre de plat pour m'échauffer, alors la pente me prend à la gorge immédiatement. Poumons en feu, jambes lourdes... que c 'est dur. Un gros vent souffle de face, et ne fait qu'empirer les choses. Mais ce n'est pas une surprise, sur la côte. D'ailleurs, un panneau tout en bas indiquait aux automobilistes que cette route peut être dangereuse par épisode de gros vent...
Mais on prend de l'altitude rapidement, et derrière moi commence à se découvrir la ville de la Ciotat et ses chantiers navals, en bordure de mer. Le paysage m'aide à occuper l'esprit sur ce panorama, plutôt que sur l'effort uniquement.
Je me fais doubler par un cyclo 'Garmin' - je découvrirais plus loin que c'est un lyonnais. Il roule bien, le gars... et puis moi, je suis à l'arrêt !
Puis la route replate, descend un coup, replate encore... voici les crêtes. Vue magnifique sur la Ciotat à l'est... puis dès que la route passe côté ouest, le vent souffle à nouveau - ce qui ne m'empêche pas de profiter de la vue sur la mer et les calanques de Cassis. Purement divin.
Courte descente en lacets ; puis ici à chaque épingle, on trouve un mini bout de terrain où les voitures peuvent s'arrêter pour profiter des panoramas sur les falaises environnantes. Je ne m'en prive pas non plus.
Avec ces courts arrêts paysage/photos, on se double et se redouble avec le cyclo Garmin. Puis voilà le dernier coup de cul et la descente au creux des monts environnants. C'est en descente, et juste au pied du Bau de la Saoupe (un petit mont) que j'arrive au premier col 'nouvellement franchi' de l'année, le Pas de la Colle (alt. 214m).
Ce carrefour a une petite route qui part sec à droite, en forte pente. C'est bien celle que je guettais depuis un moment... je vais aller chercher un col en aller-retour depuis ce carrefour là. Suivre le panneau:
Le revêtement était annoncé irrégulier sur la carte IGN, je ne suis donc pas surpris de découvrir une route un peu défoncée. Peu de 'trous' à proprement parler, simplement un bitume abimé, rugueux au possible... ce qui n'arrange pas les choses, car il y a des portions à +17% à venir ! Oh... pas sur bien long hein... mais.... voici une montée aussi courte que coriace.
Suivez le guide.
Que c'est dur ! Compter environ 1.2km de montée depuis l'embranchement de la route principale. On passe de 213 à 342m d'altitude... ça fait donc plus de 10% de moyenne, sauf erreur de ma part !!?
Au sommet, voici le réémetteur indiqué sur le panneau en bas... et tiens... le cyclo lyonnais, qui lui aussi est venu planter les dents dans cette pente impossible à digérer.
Bon, je dis au-revoir au cyclo Garmin, moi je redescends de 150m et m'arrête au niveau d'un sentier qui part à gauche (en descendant depuis le sommet). Comme prévu, ce n'est pas cyclable, il va falloir pousser le vélo. Mais je suis en mode chasse aux cols, j'y prends du plaisir, et j'ai le temps. Après 300m de poussage, voici d'abord la citerne à eau, indiquée en bleu sur la carte IGN, puis bientôt, l'emplacement du Pas du Vicaire (altitude 310m).
Demi-tour, retour à la route sous le belvédère, puis redescente au Pas de la Colle. Ici, la descente sur les hauteurs de Cassis sera archi-pentue... annoncée à 30% ! Prudence donc. Je suis 'sur les freins' en redescendant jusqu'à l'intersection avec la D559, que j'emprunte à droite.
Pas un demi-mètre de plat, ça repart illico en montée... le plat, ici, ils connaissent pas !
Bon, forcément sur une départementale dans le coin, je m'attendais à me chopper du trafic... autant, la route des crêtes était assez calme, là, ça roule fort. Section pas super agréable, mais bon... faut bien rentrer !
Heureusement, j'ai le vent dans le dos, et la montée n'est pas sèche. C'est assez roulant, même si j'avoue que je ne 'roule' pas bien vite, justement. C'est à ce moment là que je me dis que la sortie méga sportive d'avant-hier n'a pas encore été totalement digérée !
Même sur un minitour, je m'applique à bien boire; les deux bidons de 750ml seront descendus en 2h (et des brouettes) de vélo. Je mange une première compote, histoire de prendre un peu de sucre aussi... c'est que les côtes sont piquantes et sportives ici !
J'ai fait le tour de la 'Couronne de Charlemagne' (le nom de la montagne) et avant le gros rond point où toutes les monstromobiles s'engagent vers l'autoroute, la route franchit le Pas de Bellefille (altitude 195m). A ce jour, c'est le col le plus bas en altitude à avoir vu passer mes roues.
La piste cyclable sur cette D559a (toujours très passante) est pourrie. Alors OK, on est en sécurité car la piste est marquée d'un revêtement à la couleur de sable (ce qui s'oppose au noir de l'asphalte, réservée au voitures), mais le revêtement en question est mauvais, très granuleux. Déjà que je traîne un peu la patte aujourd'hui, alors avec cette piste rugueuse en plus... ça n'aide pas ! Et c'est donc à vitesse d'escargot que je passe au niveau du Pas d'Ourié (alt. 272m)
Encore un petit effort, et voici le sommet, au Pas d'Ouillier (alt. 331m).
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Ici, la route va descendre, en direction de Roquefort-la-Bédoule.
Mais peu avant le village, je prends à droite sur la D41c. J'ai beaucoup de mal à suivre ma trace GPS depuis un moment... c'est la première fois que je parviens à ce que la trace apparaisse sur le Garmin Edge 810, MAIS j'ai eu la mauvaise idée de la faire apparaitre en rouge... alors que les départementales de la carte sont montrées... en orange ! Du coup je n'y vois rien à travers les lunettes de soleil, et suis obligé de m'arrêter souvent.
Ca s'embranche plus loin sur la D1, et me voilà reparti, vent dans le dos, plein est. Ces faux-plats me fatiguent un peu, malgré tout... puis ça va descendre, à travers les pinèdes... ça sent le pin, le sud... les vacances.
Puis je continue à gauche, en descente, jusqu'à l'intersection avec le D8n, en suivant un instant la direction du 'circuit du Castellet' (ce qui n'est pas sans me faire penser à Laurent, qui va aller faire du vélo en circuit en 24h solo dans quelques semaines !), histoire d'aller chercher le col de l'Ange (alt. 217m). Petite pensée ici pour "l'Ange Blanc"... forcément, il a l'accent qui chante, il connait probablement ce coin là, même s'il est principalement fada de sa Drôme Provençale !
Depuis le col, hop demi-tour et je repars en montée. A l'embranchement suivant, je tiens la direction de la Ciotat, et traverse la superbe forêt toute en pinède et garigue de Font-Blanche.
La route est beaucoup plus calme ici... ça monte en pente douce, mais pendant encore longtemps... et je ne m'y attendais pas. Mais il fait bon, et je profite un max de cette section... avant d'arriver au sommet, où la route passe à proximité d'écuries... puis c'est parti en descente... toujours entre les pins. Les lacets s'enchainent, puis plus bas, voici Ceyreste, puis plus loin, la Ciotat.
Et voilà comment glaner 6 nouveaux cols en 2h de vélo. Quelle belle région !
Puis, dans la série des "avez vous déjà vu????", voici l'épisode du poney cycliste !
(= maintenant, OUI).