30 mai 2015 - Préparation pour l'AVM
142km en 5h39, D+ 2767m, coef 1.94
Météo soleil parfois voilé, fraicheur au sommet, un peu de vent
L'Ardéchoise Vélo Marathon (AVM), c'est dans même pas 3 semaines ! +250km pour environ 5300m de dénivelé positif, à terminer dans les délais impartis, pour moi c'est un monstre d'objectif, je m'en fais toute une montagne.
Alors mon petit 'stage' perso dans les Alpes terminé il y a une semaine m'aura aidé à engranger de la montée, et à apprendre à 'enchainer' d'une bosse à l'autre. Deux objectifs aujourd'hui, pour poursuivre ma préparation: faire au moins 120km (suffisamment long) et rouler à gros rythme, pour me mettre en situation de fatigue. Pour ça, je vais rouler 'rythmé' tout le long, et tenter d'emmener un braquet légèrement supérieur à mon habitude, pour faire réellement travailler les cuisses.
Pour me mettre en difficulté, il va falloir de la grosse bosse, et en faire au moins 3. Je n'ai que le choix, avec l'enfilade sur le Jura de toutes mes montées préférées à portée de roue depuis la maison: Faucille, Combe Blanche, Baudichonne, Barillette, Combe des Amburnex/Marchairuz...
Je pars à 9h après une très exceptionnelle grasse mat' ! Je mets du rythme dès le début... première heure: 30.1km de couverts avec environ 220m de dénivelé.
Je laisse Crassier, Genollier derrière moi ; puis à Bassins je prends à gauche, c'est parti pour la route de la montagne, vers la Combe des Amburnex. Je ne suis monté ici qu'une fois à ce jour, juste avant l'hiver, et j'avais purement adoré.
La connaissant, je sais qu'elle consiste en une belle montée relativement pentue (7% de moyenne j'imagine) dans la forêt, qu'il y a un replat à mi-côte en traversant un champ, puis que ça termine bien pentu avant d'atteindre la combe elle-même. Je pars relativement vite, en essayant de garder ces braquets un peu plus 'costauds' que d'habitude. Le résultat, c'est que le cardio grimpe à 92-93% de ma FMAX, je grimpe aussi bien plus rapidement qu'à mon habitude... d'ailleurs je mettrais 5min de moins à me hisser jusqu'en haut de la combe, par rapport à la dernière fois, sur 55min d'effort...
J'ai quand même le temps de profiter des paysages... le passage au petit camping privé super 'mignon', typiquement suisse, puis le replat, la sortie des bois, les vaches dans le pré.
La remontée avec les piles de billes de bois entassées sur le bord de la route, les deux passages en ciment de la chaussée, le franchissement des barrières canadiennes et la superbe combe d'Amburnex, avec un petit vent dans le dos où j'ai l'impression de voler sur le bitume.
3 cyclistes de doublés sur cette montée, je ne pensais pas que c'était si connu, cette grimpette.
Hors un bidon d'eau qui a sauté de son porte-bidon à l'occasion d'une bosse sur la route juste avant de récupérer la route principale 2km en dessous du col du Marchairuz, je n'ai pas fait de pause encore. Les jambes sont bonnes, d'ailleurs même ces 2km ils passent bien, et 'vite' (pour moi)... là encore je n'avais jamais passé cette section si vite.
Je m'autorise quand même une pause photo express au niveau du col, mets les manchons, puis zou, je file dans la descente.
La descente est rapide. Et fraîche ! Les manchons ne sont pas de trop. Pourtant, vu le nombre de mouches et autres insectes qui se heurtent à moi dans la descente, on peut désormais dire que c'est l'été...
La descente est rapide et agréable. J'essaie de maintenir un peu de rythme sur les replats et les courtes remontées. Non sans oublier un petit arrêt pour remplir les bidons à une fontaine. Après Bassins, ça remonte un coup et le cardio s'envole rapidement dès que je remets un peu de rythme... je vais payer mes deux premières heures de vélo à fond, c'est clair.
Puis voici la montée d'Arzier/St Cergue. Allez, je n'avais pas d'idée pour la suite des opérations, mais ça, ça me permettra de ne pas avoir à faire d'aller-retour, je grimpe côté Arzier jusqu'à St Cergue (seulement pour la seconde fois - et ce coup ci bien plus lentement !) et je retomberais sur Gingins via la descente en lacets.
La montée m'est difficile. Le rythme n'est pas encore si mauvais, mais je fais quand même +2min sur 24min d'effort environ, sur cette grimpée jusqu'au village. A St Cergue, je prends à gauche et non pas à droite pour grimper au col de la Givrine. Pas mécontent de descendre un gros bout, je suis usé. Surtout que j'ai bien tapé dedans lors de la seconde moitié de la grimpée.
Il ne me reste plus qu'une montée à attaquer aujourd'hui... j'ai renoncé à la Barillette, à laquelle j'ai songé un instant. Je vais plutôt aller me faire la montée au col de la Combe Blanche, qui mène à la forêt de la Vattay et permet de récupérer la route de la Faucille par derrière. C'était ma montée fétiche l'an passé après le boulot... cette année, c'est la première fois que j'y vais, je n'ai plus tellement le temps de rouler après le taf en soirée cette année pour être honnête.
Avant d'aller chercher la montée de la Vattay, je vais déja me faire la bosse de l'abbaye de Bonmont depuis Gingins... c'est la toute première section qui pourrait me mener à la Barillette, et ça grimpe sévère... jamais bien réussi à sauter cette section. Aujourd'hui ne sera pas une exception. Puis à la cabane à bois, je tourne à gauche pour redescendre sur la Rippe. Je tiens ma droite pour emprunter la route de la Vie d'Etraz, puis bientôt laisse le camping de Divonne sur ma droite ; c'est juste après que débute la montée de la Combe Blanche / Vattay.
Et elle va piquer sévère ! J'ai mal aux jambes, le cardio s'affole pour un rien, je n'arrive pas à trouver de rythme. Il fait chaud en plus. Et c'est la montée la plus pentue de la journée... en guise de dessert.
Je me retrouve bientôt tout à gauche en 34*30. Ah oui, j'ai oublié de mentionner, j'ai pris le Spé (mulet) aujourd'hui. J'ai eu des sauts de chaîne sur le Scott récemment et n'ai pas eu le temps de régler ça.
Je double un duo de cyclos... mais je ne fais pas le malin, j'ai réellement du mal à avancer. Je me sens collé à la route... surtout que le bitume est toujours aussi mauvais ici.
Sur la seconde moitié de la montée, même si je rame encore, je me sens mieux. J'arrive à tomber une dent ou deux derrière, et le cardio est plus souvent autour de 85% que 92% comme c'était le cas au pied de la Combe Blanche.
Enfin, voilà le chalet sur la gauche de la route, qui indique le lacet à droite, puis le replat. Je déraille et remets vite fait la chaîne au moment où ça remonte un dernier coup, de manière rectiligne. Pfiou que j'en bave. Enfin, le tournant à droite... ça replate un bon coup, et il ne me reste que les 3 derniers coups de cul rapides avant d'atteindre le sommet. Ca, c'est fait.
Pas besoin de pause, je file dans la descente, et atteint bientôt le centre de ski de fond de la Vattay, où je tourne à gauche pour récupérer la route de la Faucille. Mains en bas du guidon, je dirais bien que ça file vite sur les 2.5km jusqu'au col de la Faucille, mais non, je ne fais que limiter la casse. En prenant bien garde de bien tourner les jambes 'en rond'. Je remets les manchons pour la descente... où je resterais coincé derrière une voiture dont le chauffeur n'a visiblement pas l'habitude de rouler en montagne... grrrr.
Gex, Cessy, Bretigny, Veraz, Prégnin, St Genis Pouilly... fin des opérations.
Une belle sortie à 25km/h de moyenne roulée, avec quasiment pas de pauses, où les cuisses ont pris vraiment cher. A la limite des crampes en fin d'après-midi. J'ai eu chaud aussi, j'aurais besoin de me passer une poche de glace sur la nuque pour retomber en température.
Voilà un bon entrainement en vue de l'AVM... je peux dire que je suis PRET. Autant que je puisse l'être. Reste à poursuivre quelques efforts pas nécessairement longs, mais en intensité d'ici le 20 juin. Puis.... "yapuka" !