13-14 juillet 2015 - Sorties post-taf, jambes en carton
LUNDI SOIR
91km en 4h18, D+ 2194m, coef 2.4
Météo: soleil, chaleur
Juillet sera très light niveau vélo pour moi, comme 2013 et 2014... c'est le mois le plus prenant au niveau boulot chaque année, et je serais au Canada prochainement.
Sans vélo, malheureusement.
Du coup je profite de deux soirées de suite libre de toute contrainte pour aller roulotter dans le Jura.
Ca commence par une traversée de la plaine du pays de Gex, via Tutegny, Grilly, Divonne les Bains. Arrivé en Suisse à Crassier, je tourne immédiatement à gauche pour grimper à la Rippe. Je me trouve ici au carrefour en Y. A droite, la Barillette. A gauche, la Baudichonne. Je m'oriente à gauche ce coup-ci.
La montée est toujours aussi exigeante. Les sensations ne sont pas top... je n'ai pas pédalé depuis 8 jours. Et puis avec l'AVM derrière moi, j'ai relâché l'entrainement, je suis un peu en roue libre... dans ces conditions on perd souvent la forme très rapidement.
Il faisait très chaud au début, mais finalement en grimpant, la combinaison de l'altitude et de l'ombre, ça va à peu près... 25-26° au compteur.
La pente est vraiement sévère dans cette montée... j'en bave un max, même sur le 30*28. Puis bientôt, voici l'épingle à gauche où se situe le "P'tit Bard"... un point de vue magique avec une table offerte aux passants, pour profiter du lac Léman et des montagnes en toile de fond.
Un peu plus haut, il y a enfin un replat, qui ne dure peut être qu'un kilomètre, mais qui permet de reprendre son souffle... pour vous donner une idée de l'intensité de l'effort, j'étais souvent au-dessus de 90% de ma FMAX sur toute la montée. Bref, faire retomber les pulsations fait le plus grand bien...
... mais ça ne dure pas ! Car la dernière partie, dans les bois, est terrrrrrible. Là encore, je suis à 96% pendant quelques minutes... pourtant j'essaie de monter cool.
Encore un dernier court mais pentu raidard après la mini redescente, et me voici au sommet. Pfiou... j'en ai bavé.
Demi-tour, je reviens sur mes pas jusqu'en bas. La route de la Vie de l'Etraz m'emmène tout d'abord au niveau du camping de Divonne, où je remplis mes bidons à la fontaine. C'est dingue ce que j'aurais pu boire ce soir.
Puis ensuite c'est la bosse qui me ramène à Vesancy - à droite toutes pour grimper la difficile bosse de Rianmont.
3.8km pour 495m de dénivelé, ça fait un sacré porcentage moyen... de quoi vous faire cracher vos boyaux. Je monte comme je peux, franchement les sensations sont pitoyables.
Et en effet, je verrais que pour mon troisième passage avec le GPS, qui me permet de prendre des temps au sommet, je ferais la pire de mes montées... et de très loin. J'erre à 5-6km/h la plupart du temps... incapable de mettre de la fréquence au pédalage, je grimpe tout en force.
Mes deux premières grimpées avec un 'temps' en haut étaient de 24'35 et 26'08. Ce soir... je mettrais 28'36 ! Argh.
Arrivé au sommet je retombe de peut être 2km avant de faire la jonction avec l'itinéraire 'classique' du col de la Combe Blanche. Il me reste donc encore une dernière bosse de plusieurs kilomètres à passer.
Sur ce profil dejà un peu moins pentu, les sensations sont moins mauvaises. A l'extérieur du lacet à droite où se situe un petit chalet en contrebas, dans la forêt, je prends à gauche. Un bout du parcours 100% nouveau pour moi.
Je me trouve sur des routes qui ne doivent pas servir à grand chose d'autre que de faire office de pistes de ski de fond l'hiver. Le bitume est moins bon que la route 'normale' que je viens de quitter, mais ça reste largement praticable.
Plus loin - nouvel embranchement. Au pif, je prends à droite, sur la 'route de Malassey'. Je comprendrais plus tard que c'est celle deux deux options qui rejoint la route principale le plus rapidement. Mais il y a une belle bosse avant de retomber dessus. Autrement dit, ça allonge un petit peu l'ascension 'normale', mais ça y ajoute aussi un peu de dénivelé.
De retour sur l'itinéraire que je connais mieux, j'essaie de mieux mouliner, tourner les jambes pour absorber et digérer les efforts en force consentis auparavant.
Je ne suis pas mécontent d'arriver au sommet, au col de la Combe Blanche (ou col de la Vattay), puis de me rentrer à la maison via le col de la Faucille et Gex.
Le lendemain matin, les jambes sont lourdes !
MARDI SOIR
72km en 3h13, D+ 1449m, coef 1.99
Météo: soleil, chaleur étouffante
Mardi soir, je saute dans mon cuissard et à 17h environ, je file grignoter un bout de grimpée à Sergy, puis la bosse du télécabine de Crozet, que je passe tout doux en moulinant.
Faut dire que j'ai les jambes molles de la veille. C'est vraiment pas la grande forme, et une fois de plus je me dis que c'est dur le vélo !
Une fois redescendu du télécabine, j'enchaine sur Naz Dessous, Cessy, Tutegny et Grilly, où j'ai rendez-vous avec Thomas et son pote Nico. En m'arrêtant, je réalise une fois de plus à quel point il fait étouffant en cette fin d'après midi. C'est dur.
Après avoir discuté deux minutes de la victoire 'doigts dans le nez' de Froome sur l'étape du Tour de France qui vient de finir, on part direct dans le mur, paf : montée du Mont Mourex. Nico roulant sur un VTT, il se fait forcément décrocher. Au coeur de la pente, je parle à Thomas de mes maux de la semaine.... un cardio qui s'envole pour rien, des jambes en carton... je lui dit en direct être à 85% au cardio... lui est à 75%. OK.
Ca pose le décor.
Ensuite, c'est la bosse qui nous fait franchir Vesancy par en-dessous du village. Puis la descente sur St Gix et enfin, voilà la montée de la Combe Blanche. Hier je ne suis pas passé par ici, je redoute toujours un peu la base de cette montée, même si elle est clairement plus abordable ici qu'à Rianmont comme hier.
Nico s'accroche un moment avant de monter à sa main. Moi j'essaie de mouliner et de monter cool, je n'ai aucune envie de taper dedans aujourd'hui... mais malgré tout, je rame et me trouve à 81% de a FMAX. C'est rageant ! M'enfin, que se passe-t-il ? J'ai l'impression que tout l'entrainement pré-AVM est parti en fumée en simplement 2 semaines.... c'est pas possible ça !
Tom fait quelques aller-retours, il a la caisse comme d'hab. Puis c'est la pause au niveau de l'embranchement avec la route de Rianmont. Nico va bifurquer ici, on se retrouve donc à deux pour la fin des opérations.
Cette pause à mi-ascension a du me faire du bien, ça roule un chouilla mieux derrière.
A l'embranchement où j'ai 'découvert' un nouveau bout de route hier, on reprend à gauche... et encore à gauche au carrefour qui suit, sur la piste noire de ski de fond, la route de Pralet.
Cette montée part en à-coups, j'ai du mal à me trainer là-haut. Mais c'est vraiment une chouette petite route perdue dans la montagne, à travers la forêt... ça tournicote dans tous les sens... impossible de s'ennuyer ici !
A quelques encablures de la jonction avec la route principale, à peut être 400m du col de la Combe Blanche, le sommet du jour, pshiiit... crevaison à l'arrière pour moi. Zut. La première de l'année, je crois. Le pneu est méchament fendu sur le côté, il est grand temps que je me débarasse de ces vieux Pro Endurance4 pour passer aux Conti 4 Saisons que j'ai en stock.
Changement de la chambre, rustinage du pneu, et on repart... heureusement, ça tiendra jusqu'à l'arrivée.
Sur la route de la Faucille, Thomas met un gros coup d'accélérateur... j'ai du mal à tenir sa roue. Puis c'est la descente sur Gex. On se sépare ici, moi je vais rentrer tranquillou par la bosse de Véraz... pas envie d'encore grimper trop fort pour rentrer par Crozet.
Conclusions:
Je suis vidé ! Voilà peut être deux ans que je n'avais plus eu de si mauvaises sensations. Finalement, la pause vélo des deux semaines à venir tombe peut-être à point ! On fera un point en temps utile, début aout... d'ici là, bonne route à tous.