4 juillet 2014 - Plan anti-canicule
220km en 8h26, D+ 1965m, coef 0.89
Météo: soleil, canicule
Voilà une semaine que la canicule s'est installée. On la subit tous comme on peut... les nuits sont courtes, puisque la température ne redescend que peu la nuit... finalement on est mieux au bureau (vous ne me verrez pas écrire ça souvent) avec des températures plus modérées.
Seulement voilà, j'ai envie de pédaler, moi !
Déjà, mardi soir, seule soirée où j'aurais pu pédaler 2h après le taf, j'ai RENONCE tellement il faisait chaud. Avec un déplacement professionnel d'une dizaine de jours à l'étranger qui se profile fin juillet, je sais que le mois de juillet sera très light, niveau vélo.
Pas question de ne pas pédaler ce week end, donc. Il faut donc trouver une solution. En plus, puisque ça sera ma seule longue sortie du mois, autant faire un 200km pour poursuivre le jeu du dodecaudax. Une seule solution... faire comme Brigitte et David, qui se lèvent avant les premières lueurs du jour, pour profiter de quelques heures de fraicheur.
Pour empiler du kilomètre rapidement, j'ai la facilité d'avoir le lac Léman à proximité de la maison. Pour changer, je vais l'agrémenter d'un col à mi-distance, au-dessus de Montreux. Mais surtout, je vais faire la boucle dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, chose que je n'ai faite qu'une seule fois à ce jour, c'était avec Yann & Thomas sur une boucle... nocturne.
Réveil à 3h, donc, et départ à 3h45, avec pour objectif de rentrer avant 13-14h... ce qui me fera tout de même 3h de très forte chaleur à la supporter sur la fin du parcours.
Il fait déjà 20° à 3h45 à l'heure de mon départ... hallucinant.
Je passe rapidement à Prévessin-Moens, franchis la douane à Ferney Voltaire, et traverse Genève. Voici le pont du Mont-Blanc... y'a pas un chat, en dehors de quelques jeunes à pied qui ne marchent pas vraiment droit... pour certains c'est la sortie de soirée, pour moi c'est le début de la journée.
Sur les quais, je grimpe ensuite sur Collonge. Puis arrive la longue partie où j'entrerais en France à Hermance. Rien à signaler en dehors d'une quasi-chûte, en touchant du pneu avant un petit rebord au centre d'un rond point où j'ai voulu 'couper' et où je n'aurais pas du ! C'est une alerte sans frais pour ce coup. Bientôt, Chens sur Léman, Messery.
A Sciez, je récupère la grosse route... heureusement, il est encore tôt, donc il n'y a que peu de trafic auto. Bientôt, je traverse Thonon les Bains. A l'approche d'Evian, je profite d'un magnifique lever de soleil sur le lac Léman... couleurs jaunes-orangées... rien que pour ça, ça valait le coup de se lever tôt ce matin.
Laissant Evian derrière moi, je continue à suivre le bord du lac sur cette route que je fais si rarement dans ce sens là... je commence à vrai dire si je ne commence pas à préférer le tour dans ce sens là ! Meillerie, Locum... j'approche du bout du lac ! Je rentre de nouveau en Suisse à St Gingolph.
Le Bouveret et Port Valais derrière, je me fais une pause à la fontaine au niveau du pont du Rhône. 90km de parcourus en 3h10, ça fait un bon rythme et de bonnes bases de posées... sans pour autant forcer, ce côté est très roulant vraiment. Je lève un peu le pied après, pour relier Villeneuve et Montreux, car je suis en avance sur mon RDV de 7h45 à Montreux avec Didier.
Un duo de jeunes passent à fond sur des machines de contre-la-montre... he oui, nous ne sommes pas loin d'Aigle (et le centre de l'UCI où j'étais garé la semaine dernière), il y a donc de jeunes pousses à l'entrainement !
Quel pied de me trouver ici à 7h30 ! Si loin de la maison si tôt... et pourtant dejà bientôt à mi-parcours. A peine quelques minutes de pause pour attendre Didier à Montreux et on file taper direct dans les pentes au-dessus de Montreux, pour grimper vers le col de Sonloup.
Je n'avais pas trop envie d'un tour du Léman 'sec'... il fallait y ajouter quelque chose pour le rendre plus intéressant. J'ai jeté mon dévolu sur ce col en tombant sur le site de Didier. 770m de dénivelé sur 11km de grimpée, c'est du sérieux. J'avais peur de ne pas réussir la 'transition' entre les longues bornes plates et roulantes que je viens de bouffer et la montée sèche qui suit. Mais finalement non, ça ne se passe pas si mal. Bon bien sur, j'ai droit à une bonne suée, tout en mettant tout à gauche pour démultiplier l'effort, mais ça va.
La fin du col est très aérienne, de beaux lacets irréguliers au-dessus des rails du funiculaire... magnifique. Et voici enfin le col de Sonloup (altitude 1149m).
La pause est bienvenue en haut... et quelle bonne idée d'avoir placé une fontaine d'eau fraiche en haut ! Hop, remplissage des bidons et première 'douche' de la journée.
Brrr qu'il fait froid dans la descente ! Prudence sur cette section gravillonnée... je note aussi qu'il est 8h30... et qu'il y a déjà des bouts de bitume fondus.
A droite après une courte descente, ici débute la seconde ascension du jour. Pas aussi longue, bien heureusement.
Mais il y en a un bout, quand même. Dans la forêt, principalement. La vue dégagée sur les paysages alentours principalement derrière nous, nous nous engageons dans une longue combe, non sans franchir un ou deux méchants coups de cul à +13%.
Survient ensuite une partie légèrement plus roulante, assez courte, avant d'arriver à un grand carrefour. Nous reviendrons ici, mais auparavant, prenons à droite pour aller chercher le col de l'Alliaz (altitude 1198m).
C'est le point culminant de la journée. Nous redescendons, remplissons encore un bidon d'eau (il faut s'hydrater un maximum en prévision des températures de la fin de matinée), et dégustons une superbe descente jusque Vevey.
Une descente et une remontée à travers bois, vers le col de l'Alliaz
De retour au niveau du lac, il me reste environ 90km de plat et faux-plats à bouffer. Sous les vignobles du Lavaux, on met un coup d'accélérateur... Didier se met à la planche à 40km/h avant d'entrer à Lausanne... je ne passerais devant qu'une fois car il me reste un paquet de route quand même !
Le long des vignoles du Lavaux
Je laisse Didier à Lausanne, pour lui c'est terminé. En sortant de Lausanne, je réalise en regardant le compteur du GPS que le thermomètre commence à sérieusement monter.
Je me rends finalement compte que j'arriverais à la maison avant 13h... c'est toujours ça de pris en avance sur le thermomètre.. mais je vais souffrir quand même... et pas qu'un peu. Morges derrière moi, il fait 37°. Heureusement que j'ai de l'eau pour boire et m'arroser... le petit vent de face me rafraîchit un peu, c'est toujours ça de pris.
Il y a beaucoup de voitures sur cette route le long du lac, c'est assez déplaisant... avec cette chaleur en plus... dur dur. Après Rolle, je n'ai plus aucun jus. Les jambes étaient encore très bonnes à Lausanne... que s'est-il passé ? Je le sais au fond... en regardant le cardio, qui est à ras-les-paquerettes... jamais plus de 75%... c'est la chaleur qui fait cet effet. Du coup, je me rentre au mental, à faible rythme... 20km/h dans certains faux-plats qui doivent se bouffer à au moins 25... tant pis. Bientôt heureusement, voici Nyon.
Je rentre bientôt dans la périphérie genevoise. Il y a un peu plus de vent de face... ce que ça me fait perdre en intertie, je le gagne en degrés de 'gagnés' sur la canicule. Vivement que je sois arrivé !
Dernière pause pour me rafraichir à Versoix.
Chambésy, aéroport de Genève... et re-voilà la douane de Ferney, passée ce matin... au coeur de la nuit. Retour sans histoire... arrivé à la maison, je me jette vite vite dans un bain froid pour faire retomber la température.