10 aout 2015 - Séjour Pyrénées (2/4) Portet d'Aspet & col de Menté
95km en 4h16, D+ 2004m, coef 2.13
Météo: soleil, chaleur
Seconde journée de pédalage, suite au minitour d'hier - aujourd'hui je me suis concocté une vraie petite chasse aux cols, dont l'objectif du jour est de découvrir deux cols mythiques, le col de Portet d'Aspet et le col de Menté. Je réaliserais après coup à quel point les deux sont différents, bien qu'ils soient si proches géographiquement... le premier étant court mais très pentu, le second beaucoup plus long.
Départ juste après le repas de midi. Il fait grand beau. Au départ, comme hier, je passe à proximité de St Bertrand de Comminges, mais ensuite je file sur la D33 (qui est en réalité indiquée sur place comme une nationale... donc TRES passante) jusqu'à Ore, où débute la première ascension. Et pour une première ascension, je ne vais pas être déçu... ça grimpe très fort, très irrégulièrement !
Antichan de Frontinges, la première longue montée, très roulante, à l'ombre, au cœur d'une forêt qui me tient au frais (température idéale pour pédaler), me mène au col des Ares (altitude 797m).
Belle descente tournante ensuite, avec panorama magnifique sur les montagnes à droite. Passage par le col du Bech (altitude 715m) en descente, peu avant Moncaup.
Puis c'est en faux plat montant, peu après Juzet d'Izau, que la route passe au niveau du col de Buret (altitude 599m).
Col de Buret
Ensuite, petite descente et épingle à droite pour emprunter la D618 qui va suivre le petit cours d'eau du Ger, et franchir des étroites gorges agréables où il fait bien frais... petite portion en 'montagnes russes', avec de petites bosses franchissables facilement et la plupart du temps, avec la vitesse accumulée dans la descente précédente... façon de parler.
Puis après la Henn Morte, la D618 rencontre la D85. Je traverse le pont et voici la croisée des chemins: sur ma gauche tout d'abord, le col de Portet d'Aspet, sur une montée courte mais escarpée, puis ensuite je reviendrais sur mes pas pour prendre à droite la longue montée, très irrégulière, du col de Menté.
Tout d'abord à gauche donc... seulement 4km d'ascension depuis ici, mais... quels pourcentages ! Ca pique sévère les jambes. Il y a de longs passages que j'estime à 15% (indiqués à 17% par un panneau routier... qui exagère probablement un peu !), heureusement cette montée se fait à 90% à l'ombre, et il fait réellement frais, ce qui est vraiment un plus sur ce type de montée exigeante.
Au bout de peut être 500m sur la gauche, voici le mémorial à Fabio Casartelli, coureur professionnel qui était décédé suite à une chute sur le tour du France 1995. Je poursuis mon chemin, puisque j'y reviendrais tout à l'heure à la redescente, pour un peu observer ce mémorial.
Argh, plus loin la route part vraiment droit dans la pente, en passant de très courtes gorges... que c'est dur ! Puis après un lacet à gauche, c'est toujours pentu, mais déjà plus gérable !
Des inscriptions à la peinture sur la route (le Tour de France a du passer ici la dernière fois en 2013 ?) m'accompagnent sur le dernier kilomètre... un dernier lacet à gauche, puis une longue ligne droite où la pente s'adoucit progressivement... 'Wigo' sur la route écrit tous les 50m... et voici le cabanon du sommet !
Col de Portet d'Aspet (altitude 1069m), un col mythique !
Col de Portet d'Aspet !
Demi-tour, je reviens sur mes traces. Petite pause au mémorial Fabio Casartelli... puis je retrouve le carrefour d'Henné Morte, où je peux prendre la route du col de Menté. Je recroise le couple cyclo-itinérant, dont le papa tire un bébé profondément endormi dans une petite remorque... courageux !
Le début de la montée est très douce, ça roule bien... j'ai retrouvé la D85 qui longe la rivière Ger. Puis, la fatigue aidant, je ralentis doucement, la pente devenant aussi légèrement plus exigeante. Un petit coup de redescente et voici le Couret (altitude 891m), puis une série de lacets où j'ai l'impression d'avancer à la vitesse d'un escargot, pour franchir le village de Ger de Boutx.
Puis voici enfin la portion difficile du long col de Menté (compter en tout 11km depuis Henné Morte), une série de lacets qui s'étirent en direction du fond de la vallée où la route parviendra à surmonter le col; chaque lacet en direction du fond de vallée est moyennement pentu, mais long, et rectiligne. Puis chaque lacet à 'rebrousse poil' est beaucoup plus court, mais permet de grimper sur le flanc de la montagne, pour mieux repartir dans le sens inverse... etc.
Je n'ai plus d'eau du tout ! Ça m'arrive très rarement, mais mes deux bidons de 750ml sont vides, et il fait terriblement chaud... contrairement au Portet d'Aspet, la route n'a pas du tout d'ombre... je crame au soleil et crains la déshydratation... argh.
Les lacets du col de Menté
Le col de la Clin (altitude 1246m), sur le chemin du col de Menté, marque la fin des lacets; désormais la route est moins forte en pourcentage, et semble plus pénétrer dans la forêt. Elle est aussi beaucoup plus rectiligne. Et après encore quelques longues minutes d'effort, encourage au passage par un camionneur sympathique, me voici enfin au col de Menté (altitude 1349m) ! Et je me précipite immédiatement sur la belle et longue fontaine creusée dans le bois, où je peux enfin me rafraîchir.
La longue descente sur Saint Béat via Boutx sera en bonne partie gravillonneuse, donc lente et prudente ! Quelle idée de déverser tant de gravier sur la chaussée franchement... J'en oublierais même d'aller chercher le col de Lagues en aller-retour depuis Menté, tant pis, ça sera une autre fois.
De retour en vallée, je me retrouve avec un peu de vent de face. J'hésite un peu sur la direction à suivre au niveau de St Béat, sous la Chapelle du Château, heureusement le GPS est là pour me remettre sur la bonne route. Je passe donc rive est de la Garonne, qui est encore peu large ici, pour prendre doucement le chemin du retour.
Argh, beaucoup de vent de face désormais... et puis stupide comme je suis, j'ai décidé de suivre à la lettre la trace de mon GPS, que j'avais dessinée sans connaitre les lieux... résultats je me retrouve pendant plusieurs kilomètres sur la grosse nationale, où franchement je ne me sens pas très en sécurité. Après m'être fait frôler d'un peu trop près à mon par un connard de camion, je sors de cette route et tente de trouver mieux... rapidement (au niveau de Gallié), je prends la 'rue des 13 ponts' (de fait, elle longe un canal et chaque maison a son entrée via un petit pont qui enjambe ce petit canal), puis finit par trouver un itinéraire vélo, une belle piste cyclable à travers champs, au calme, direction St Bertrand de Comminges.
Impeccable !
Le vent se calmera pour mon retour, et voici une belle sortie de bouclée...
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