18 aout 2015 - Serre Chevalier (2/4) Col de l'Izoard
76km en 3h22, D+ 1774m, coef 2,33
Météo: soleil, fraicheur, vent important en vallée
Une sortie 'par erreur'. Je voulais partir dans la vallée reliant Briançon à l'Italie, pour aller chercher le col de l'Echelle et le col de Montgenèvre, mais je me plante de vallée au départ, et me retrouve sur la route de l'Izoard, après être retombé 'en bas' de Briançon, une ville toute en pente.
Départ en tout début d'après midi pour une sortie (par erreur, comme expliqué ci-dessus) sur le même 'thème' qu'hier au Galibier. A savoir, je vais grimper un gros col (ce coup ci, le col de l'Izoard par Briançon, face nord), redescendre quelques kilomètres de l'autre côté jusqu'à un mémorial (à Marco Pantani hier sur le Galibier, à LBobet et F.Coppi aujourd'hui sur l'Izoard), puis faire demi-tour, remonter au col, et rentrer à Monétier les Bains.
Bon, la différence c'est quand même que le col d'Izoard est plus éloigné de l'appartement, et donc de mon lieu de départ.
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Pour commencer, rallier Monétier les Bains à Briançon; compter environ 12km de faux plat descendant, avec en plus vent dans le dos... c'est avalé à plus de 38km/h de moyenne, sans forcer.
Puis ici survient donc l'erreur d'aiguillage expliquée ci-dessus. Plus intéressé par la traversée de la vieille ville que je trouve superbe que par la suite, je me retrouve en bas de la ville, et c'est seulement après 1km de montée direction l'Izoard que je réalise que je ne suis plus du tout sur la route de l'Italie.
Qu'à cela ne tienne ! Ca sera donc l'Izoard. Un sacré morceau, ce col !
Les gorges suivent le torrent de la Cerveyrette, et le petit lac du Pont Baldy. Cette D902 m'emmène d'abord au-dessus de Briançon, avec quelques kilomètres qui grimpent déjà bien. Puis c'est ensuite une sorte de replat, avec une montée plus irrégulière.
L'entrée à Cervières propose un changement de direction complet: la route s'oriente sur la droite, et on file plein sur vers les pentes plus exigeantes de la seconde moitié de l'ascension. D'abord une partie assez rectiligne qui passe notamment par une zone en alpages, sans arbres, puis le village de Le Laus.
Pas facile de s'en extirper non plus de ce village, lorsque la route pénètre dans la forêt... j'admire les pinèdes de l'Izoard, ça sent bon le bois et la forêt. Il n'y a pas beaucoup de trafic auto, c'est agréable. Je double les premiers cyclos ici - je dois dire que de ce côte, je n'en ai pas vu tellement.
Puis voilà la longue série de lacets... je suis au ralenti à cet endroit là, l'effort devient difficile. Ou est-ce l'altitude ? Peut être aussi que je paye un peu mes effort d'hier ? Toujours est-il que je trouve cette portion vraiment exigeante.
Heureusement, le marquage par bornes kilométriques en bord de route m'indique régulièrement à combien de kilomètres du sommet je me trouve... c'est toujours bon à prendre.
En sortant des lacets, on se trouve à quelques kilomètres du sommet... les 2 dernières bornes sont de loin les plus belles. Je reprends un avant dernier cyclo en mettant un petit coup de collier. D'abord un long virage sous l'auberge Napoléon, idéalement placée, à quelques encablures du col. Puis un lacet à droite, un dernier à gauche, et le virage final qui m'amène au niveau même du col d'Izoard (altitude 2360m), en doublant un cyclo-campeur, qui tire une énorme masse d'affaires sur sa remorque... en l'encourageant. Seconde fois que je me hisse ici par ce versant ; il y a deux ans, je l'avais grimpé du côté opposé.
Je délaisse les hordes de motos et les touristes massées à proximité de la fameuse stèle de l'Izoard. Je me contente de mettre le buff sur la tête, un coupe-vent sans manches, une petite pause technique et je retombe du côté opposé.
Ceci me permet de traverser la célébrissime Casse Déserte, aux allures de rocaille et de précipices, pour rejoindre le col de la Platrière (altitude 2220m). Il y a pas mal de véhicules au niveau du petit parking d'où l'on peut observer la Casse Déserte, mais peu de personnes sont présentes à ce moment là... c'est plutôt sympa. J'ai pris le temps de m'arrêter au niveau de la stèle en mémoire de L.Bobet et F.Coppi en retombant ici, je prends simplement quelques photos, bois un coup, souris aux encouragements de ce couple de marcheurs qui m'indiquent qu'il ne me reste plus que les 2 derniers kilomètres, "les plus durs", pour me hisser au col. Ahah, si seulement ils savaient que j'y suis déjà passé...
Il ne me reste donc plus qu'à faire demi-tour et remonter la Casse Déserte en sens inverse... y'a du pourcentage ici, punaise ! Mais il n'y a pas de vent, et il fait frais au sommet... on est bien ici.
Cette seconde remontée m'aura permis de franchir la barre mythique de la ligne de Karman, les 100 000m de dénivelé positif cumulés depuis le début de la saison... un peu en avance sur l'année passée.
Petite pause à mon second passage là haut pour prendre quelques photos, envoyer un SMS pour dire que tout va bien, et je me laisse doucement glisser vers Briançon.
Au sommet
De retour à Briançon après une belle descente, je me plante encore une fois. Je sais que la montée principale pour s'extirper du 'creux' de Briançon est très fréquentée par les monstromobiles, alors je souhaite l'éviter. Pour ça, je me tape la longue ligne droite pentue qui mène jusqu'à la ville fortifiée... ça fait mal, mais au moins théoriquement je n'aurais plus à remonter. Sauf que je rate la route de l'hopital, et me vois redescendre par erreur, sur une route que je ne connaissais pas. Résultat des courses, il me reste encore un bout de montée à me taper pour sortir de la ville.
Puis c'est vent dans le dos que je remonte la vallée... un vent qui va tourner à 5km de Monétier, pour souffler de face sur la fin.