20 aout 2015 - Serre Chevalier (4/4) Col de l'Echelle & de Montgenèvre
87km en 3h22, D+ 1219m, coef 1.4
Météo: soleil, chaleur, vent en vallée
Celle-ci, c'est bien la dernière sortie vélo des vacances !
Il y a deux jours, j'avais foiré mon parcours et m'étais retrouvé sur la route de l'Izoard plutôt que celle vers l'Italie - je vais corriger le tir aujourd'hui, et aller chercher deux cols 'nouveaux' pour moi, le col de l'Echelle, et le col de Montgenèvre. J'en profiterais pour aller aussi au niveau du Collet de Montgenèvre.
Départ aux 12 coups de midi, avec un sandwich en poche. J'ai fait un gros petit dej', tardif en plus - ça me tiendra au ventre un moment.
Le début se passe comme d'habitude, direction Briançon. C'est toujours aussi roulant. Cette-fois ci je reste bien sur la route de l'hopital, arrive aux portes de la vieille ville, et tourne à gauche au rond-point. Je laisse les fortifications Vauban sur ma droite et derrière moi - je file vers l'Italie !
Il y a pas mal de grisaille en ce début d'après-midi, mais comme la météo annoncée est au grand beau, je ne me fais pas de souci, le bleu va finir par sortir.
Ne pas oublier de tourner à gauche à la Vachette ! Traversée du village difficile, la route passant entre les maisons n'est pas assez large pour laisser deux flux de voiture à contresens passer, et les touristes sont visiblement trop bêtes pour s'entre-aider... j'ai même entendu de vilains mots d'oiseaux sortir de l'habitacle d'une voiture derrière moi !
Ce col de l'Echelle, on m'en a parlé depuis un moment. Coincé à l'une des extrémités de la vallée de la Clarée, une vallée que l'on dit 'étroite' sur de nombreux panneaux (et elle l'est !), il relie le briançonnais à l'Italie par une route bien moins passante que celle du Montgenèvre. L'ascension est très douce, mais très longue aussi. La route suit tranquillement le torrent en fond de vallée, oscille selon les mouvements de terrain qui sont très légers, promettant des pourcentages oscillant entre 1 et 3% sur plus de 17km, avant de terminer avec un peu de 4% avant que la route ne quitte l'itinéraire principal de la vallée, aux portes du village de Névache et ne grimpe sur environ 2km entre 7.5 et 8%.
On a le temps de voir le paysage !
Les villages défilent doucement: le Rosier, puis Vals des Prés, puis Plampinet. J'ai un petit vent de dos qui me fait avancer de belle manière. Ma progression est calme cependant, j'ai surtout envie de profiter du moment.
Puis le virage à droite ne se fait plus attendre, voilà où il faut quitter l'itinéraire de Névache et suivre la direction de Bardonecchia. Spectacle à 360° en cœur de vallée, le panorama est phénoménal, avant même de commencer à monter.
Une dernière ligne droite plate, puis c'est parti pour le kilomètre à 8%, et le dernier à 7.5%. On ressent immédiatement la pente, après s'être habitué à 'si facile' depuis quasi 20 pitons. Et je sais que mes jambes sont éprouvées par ma journée d'hier avec vélo + balade à pied. Mais bon... ça ne reste que 2 petits kilomètres, c'est pas la mer à boire non plus.
Quelques grappes de cyclos croisés ici et là... ils répondent tous 'ciao'... c'est rigolo je semble être le seul pédaleur franchouillard aujourd'hui ! En tout cas j'ai cette franche impression que les cyclos alpins répondent plus souvent que leurs homologues pyrénéens aux petits 'bonjour' balancés à la va-vite en se croisant... la semaine dernière dans les Pyrénées, personne ne me répondait ! Malotrus, va.
Le col de l'Echelle (altitude 1762m) est vite là. Superbe et calme... je le conseillerais à tous ceux qui aiment la montagne... et en plus, il est franchement 'accessible', en termes de difficulté !
Je discute avec un automobiliste sympa arrêté au niveau du col... je croyais que la route était une impasse et que le versant italien n'était pas bitumé... mais que nenni, m'explique-t-il, d'ailleurs les italiens font leur boucle à vélo en grimpant l'Echelle de leur côté, une face bien plus longue et difficile, puis grimpent le Montgenèvre pour se rentrer à la maison. Hmmmm dommage, je n'ai pas entré tout ça dans le GPS, et je n'ai pas envie de grimper le col de Montgenèvre côté italien, il parait qu'avec les camions c'est horrible à vélo... sinon j'aurais bien fait la boucle ! Pour une autre fois.
Résultat des courses, je fais demi-tour comme prévu (et rate par la même occasion un passage au col un petit kilomètre plus loin, côté italien !), et retombe direction la Vachette.
Attention les yeux... c'est purement magnifique.
Le retour me parait 'presque' plus long en faux plat descendant, il y a pas mal de vent de face. Mais en mode 'tranquille', sans vraiment me presser, ça passe bien, c'est tellement joli dans le coin. La vallée est, effectivement, étroite, et la vue des deux côtés est donc jolie. Puis en suivant la petite rivière en embouchure de vallée, j'observe sur ma gauche les lacets de la montée vers Montgenèvre, qui m'attendent désormais. A la jonction après la Vachette, je tourne à gauche et retrouve la route d'Italie. Ca monte immédiatement direction Montgenèvre.
La route est large, et réputée très chargée au niveau du trafic automobile. Beaucoup laissent cette grimpée de côté car trop désagréable à cause du trafic. Personnellement, oui bien sur ça m'a gêné, mais je m'attendais à pire. Et surtout, à aucun moment je ne me suis senti en danger... ça passe bien finalement. Et comme la montée est intéressante en termes de tracé... je la recommande quand même !
Les motos, voitures, sont nombreuses à me doubler, mais je suis concentré sur la montée. Je reprends deux cyclotouristes seulement, il y a peu de cyclos ici cet après midi. Peu qui redescendent non plus.
Les lacets s’enchaînent. La pente est relativement régulière, en dehors de 2-3 lacets qui, pris à l'intérieur, sont assez pentus. Je ne me ressens finalement pas tellement de la fatigue de mon ascension du Granon hier.
Puis voici l'arrivée dans la station de Montgenèvre, et son col de Montgenèvre (altitude 1850m). Je mettrais un moment à trouver l'emplacement du col, indiqué par un panneau assez inhabituel, mais je finirais pas trouver !
Il faut pousser un peu plus loin, à proximité directe de la frontière avec l'Italie, pour aller chercher le Collet (altitude 1856)... sans intérêt réel honnêtement. Puis demi-tour, et je reviens sur mes pas. La descente vers Briançon est très agréable, assez rapide... et bien-sûr, très tournante.
Le retour via Briançon est ensuite sans histoire... encore un long faux-plat en vallée avec vent de face, mais je commence à connaitre ! Je terminerais assez lessivé, alors pour changer et m'épargner les 3 derniers kilomètres avec ce foutu vent dans le nez sur la 'grosse' route, je rentrerais par la superbe route des Guibertes. Je l'avais oubliée, celle-là.. qu'elle est belle !