27 septembre 2015 - Mornes collines
122km en 4h10, D+ 1188m, coef 0.9
29.4km/h de moyenne roulée
Météo; fraicheur, grisaille, vent régulier et usant
A une semaine du chrono de Paladru, me voilà coincé entre plusieurs dilemmes.
- Déjà, comme me le rappelle gentiment Vincent, rien ne sert de m'arracher à l'entrainement, c'est trop tard pour ça. Sauf que je n'ai pas pu pédaler le week end dernier, ni lors de mes 3 jours de congés en début de semaine, pour cause de gastro. J'ai donc envie de me faire un peu plaisir quand même.
- Et ensuite, malgré la clé dynamo, j'ai réussi à foirer les empruntes de deux vis sur mon Scott, monté avec la potence inclinée vers le bas, et les aérobarres. Résultat, la clé tourne dans le vide, et je ne peux plus faire d'ajustements du tout.
Pour résoudre ce second souci, un ptit saut chez Tom samedi en début d'après-midi, et notre Mozart de la mécanique n'aura besoin que d'une demi-heure pour trouver une solution. Mais il me faudra encore trouver une vis de direction de rechange d'ici samedi... c'est pas gagné.
Pour le premier de ces deux dilemme, la solution c'est de rouler 'plutôt' cool dimanche. Aucune idée de parcours, je n'ai pas envie de grimper trop haut dans le Jura vu la couche de brume qui l'entoure... et puis il fait très frais.
Alors je pars vers le nord-est, vadrouiller dans les mornes plaines du nord de Genève.
Versoix, Mies, Comagny, la Suisse m'accueille à bras ouverts, avec un bon gros vent de face. J'essaie de tenir un bon rythme, et comme j'ai plutôt une bonne forme en ce moment (résultat des entrainements récents), je me retrouve en réalité souvent au-delà de mon rythme de croisière... attaquant chaque faux plat avec un rythme solide. Sans me cramer bien entendu.
Après Chavannes de Bogy, je rejoins Crassier, où je double un cycliste au look 'affuté' avec du gros matos, en luttant contre le vent. Le gars se met illico dans la roue, et ce pour quelques kilomètres... sans jamais passer devant. Bon OK, j'avoue avoir tenu à maintenir un rythme costaud ici... et il finit par décramponner... il avait qu'à passer devant tiens !
Chéserex, Gingins, Trelex, Genolier, les villages défilent doucement, le vent ne faiblit pas, bien au contraire.
Pas le courage de poursuivre la montée vers St Georges, elle est trop exposée au vent, notamment le long virage en S sous Bassins, alors je descends plutôt vers Begnins.
Tient, une route que je ne connais pas à gauche... c'est parti pour une belle ascension à travers champs, où le vent me force à mouliner à fond... le cardio s'envole un peu.
Au sommet: Burtigny. Là, je vais suivre la direction de Bière, qui, c'est décidé, sera mon point de demi-tour... il ne me suffira plus alors qu'à retomber au niveau du lac Léman et de monter la grand' voile, qui me ramènera à bon port sur les rives de Genève.
La section à suivre est d'abord bien grimpante, puis... SUPERBE. Un vallon que je ne connaissais pas, une route comme perdue au milieu de nulle-part. Il y a le calme, la forêt qui m'entoure, la verdure (au sol... car le ciel, lui, est bien gris !)... il faudra que je repasse dans le coin, vraiment.
A la sortie de ce vallon, me voici à Gimel. Pause sur la place du village pour avaler deux sandwiches saucisson-kiri-corcnichons. MIAM. Voilà une bonne manière à moi de rendre cette sortie 'pas trop sportive', dans le but d'épargner le physique en vue du chrono de samedi prochain: une bonne pause tranquille, sans regarder le chrono, pour me baffrer un coup.
De Saubraz à Bière, c'est les montagnes russes: je connais bien ce 'creux' pour y être passé plusieurs fois à vélo déjà. Une belle descente puis une bonne grimpée, où je lève largement le pied... petit coup de fatigue. Et voici Bière, et ses casernes.
Un bon bout de descente s'ensuit... c'est roulant, et surtout... fini le vent de face, désormais je l'ai dans le dos ! C'est donc en trombe que j'arrive sur Aubonne... là aussi par le creux en descente/montée qui m'y accueille. Pas de pause là-haut, j'ai encore suffisament d'eau dans les bidons.
Hop, la grand' voile dépliée, ça file facilement... cardio à 80%, ça peut rouler à 38km/h sur le plat... le pied. Pas envie de retomber tout de suite au niveau du lac, je connais cette route par coeur, alors que les routes au-dessus, dans les vignobles, je les connais moins.
Féchy, Bursins, Vinzel... je contourne Gland par le nord. La vue sur le Léman est bien tristoune... il fait sombre... gris... l'automne est arrivée !
Je me fais doubler par des hordes de grosses motos pétaradantes... tous les motards sont habillés 'chicos', avec de belle vestes, des pantalons tirés à 4 épingles... j'en déduis que c'est la gentleman ride, organisée à travers le monde en faveur de la recherche contre le cancer de la prostate... d'ailleurs ces motards sont bien sympas; pas les 'cons' qui doublent dangereusement d'habitude, non ! Là ils doublent tranquillement, ils ont le sourire, et ils s'attendent les uns-les-autres... c'est plutôt sympatoche comme attitude.
Prangins, Nyon... je rejoins le bord du lac.
Depuis Nyon, j'ai levé le pied. Avec le vent dans le dos, ça file à 28-30km/h sans effort soutenu... c'est bien suffisant pour me rentrer tranquillement. Pas envie de taper plus dans les réserves.
Déviation avant Coppet, je dois quitter le bord du lac et remonter un peu... contre le vent. Argh, on sent tout de suite la différence ! Puis par coincidence, me re-voici à Mies, dans le sens inverse de l'aller. A Versoix, je récupère le bord du lac, que je suivrais jusqu'à Chambésy.
Je roule cool pour rentrer en France: Ferney-Voltaire, Prévessin-Moens, et Saint Genis Pouilly. J'allonge la sortie en rentrant par le centre-ville, histoire de franchir la barre des 120km.
Hop, à la douche.
Paladru, je t'attends le couteau entre les dents :)