7 novembre 2015 - Ete indien dans le Jura
130km en 5h45, D+ 2716m, coef 2
Météo: douceur et été indien... malgré la fraîcheur du matin
La boucle du jour est au départ de Bellegarde sur Valserine - pour changer un peu de routes, je met le vélo dans la voiture. Départ vélo à 8h20, il fait deja beau. J'ai mis la veste thermique et les surchaussures, il fait froid quand même (4°).
Au début, j'ai un bout de grosse route à faire, pas très sympa même si à cette heure un samedi, le trafic automobile n'est pas trop méchant. Châtillon en Michaille est derrière moi ; un bout de descente et un long faux plat montant m'emmèneront à Saint Germain de Joux.
Je suis passé à l'ombre, mais je n'ai pas froid, loin de là. Déjà parce que j'essaie de rouler à bon rythme, mais aussi parce que finalement, 5-6° c'est pas le bout du monde.
Voici Le Martinet, c'est ici que le GPS m'indique de tourner à droite ; épingle et début illico de la première montée du jour.
Je ne la connais pas, et elle ne va pas me décevoir... elle est roulante, et donne de beaux points de vue. Et puis la végétation est superbe, teintée d'automne sur le fond bleu clair du ciel.
Rapidement voici un replat, pendant de longs kilomètres, la route va osciller entre 700-800m d'altitude.
Le Chaillet - avant la Plagne, je double un skieur à roulette. Le coin est magnifique, et c'est très roulant, j'en profite un max.
Juste avant Echallon, je reconnais la fontaine à laquelle nous avions rempli nos bidons avec Tom en mars 2014. Pas besoin de pause aujourd'hui, je passe devant l'élevage de cerfs, et poursuis en bifurquant à gauche sur la D55.
Celle-ci va monter un bon moment ; je suis en nage, même avec la veste thermique grande ouverte. Faut dire que ça grimpe bien, et un long moment.
La D55 rencontre la D13, je tourne à gauche. La fin de montée est un peu moins pentue. La route s'est élargie, et le trafic augmente avec elle. Tant pis... je sais que je me trouve désormais sur la route menant directement à Oyonnax.
J'avais prévu de franchir le Golet Brandeu, l'un des rares cols routiers que je n'ai encore jamais franchi dans le coin, mais je rate l'embranchement à gauche... j'aurais du suivre la route indiquée vers le lac Génin, mais ne faisant pas gaffe au GPS, c'est après 10min de descente rapide que je me rends compte ne plus être sur la trace du GPS. Zut. Tant pis, il n'y aura pas de nouveau franchissement de col pour moi aujourd'hui.
Voici Oyonnax.
La seconde grosse bosse de la journée m'attend. C'est la grimpée de la D85, qui mène aux Cyclamens. Au bout de 5 minutes de montée, après m'être extrait d'Oyonnax, je sens que la veste est VRAIMENT de trop, alors je fais la pause au pleine montée (chose que j'ai généralement horreur de faire), la met au fond du sac, et me retrouve en maillot de corps ML et maillot court. Impeccable.
Après la longue montée, c'est la longue descente sur la très étroite D100, au revêtement rugueux et bosselé. Une section de route est encore recouverte de peintures aux noms de cycliste fameux... j'en déduis que c'est ici la bosse où un certain Galoppin s'était extrait du peloton pour emporter une étape du Tour de France 2014 à Oyonnax... justement, dans le ses inverse de moi aujourd'hui.
Epingle à droite pour prendre la route de Vulvoz. La route serpente en fond de vallon, avec le soleil de face. Mais elle traverse le petit ruisseau à gauche et fini par repasser à l'ombre, pour le début de la troisième grosse bosse de la journée... une longue montée qui me fera passer par le petit village de Choux.
Vulvoz et ses falaises sont derrière moi ; la route s'oriente sur la gauche et pénètre bientôt dans les bois. La montée se poursuit encore longtemps, principalement à l'ombre... c'est à Choux que je retrouve le soleil. Petite pause à la fontaine du village pour remplir les bidons et manger un premier sandwich.
Je remonte en selle, encore quelques bornes de grimpée jusqu'à Désertin, où j'étais passé en mars cette année, avec Yann. Non sans avoir fait un détour par le petit monticule où se trouve la mignonne petite église de Choux.
Encore 7km, principalement en montée, entre le Désertin et la Pesse. Le plateau du Jura resplendit sous ce ciel bleu, et après un long effort, voici le col de sur la Semine (altitude 1150m).
Voici enfin le virage à droite à la Pesse, ouf... ça va descendre un bout. Cette superbe route encaissée sur la section La Pesse-Giron, c'est la toute première fois que je la fais dans ce sens. Un de mes coins préférés de tout le Jura, c'est dire.
Route irrégulière, aussi bien au niveau de la qualité du bitume que de l'inclinaison. Alors je roule tout doux. Surtout que les jambes commencent à piquer dans les relances.
Puis ça remonte... plus que je ne l'avais remarqué dans le sens inverse... forcément, quand ça descend on ne se rend pas compte de la longueur. Les bois sont magnifiques, et me font oublier l'effort ; bientôt me voici dans la descente rapide sur Giron.
Entre Giron et le tunnel de la route de Champfromier, qui survient après une courte montée, je me tape un vent de face monstrueux... mais je ne suis guère surpris, j'ai TOUJOURS eu du vent de dos ici. Donc pour la première fois que je circule ici mais en sens inverse, pas étonnant que le vent soit de face... j'imagine que ce vent très localisé est toujours présent, ici.
Voici le tunnel, et la superbe descente sur Champfromier. Je recommande vivement de passer ici à cette saison... les feuilles mortes sur le bord de la route donnent un vrai cachet à ce coin.
Face à moi pendant la descente, les falaises du Cirque des Avalanches... souvenirs souvenirs...
Ayant raté le Golet Brandeu plus tôt dans la journée, je me décide à 'remplacer' ce bout là par l'ascension au col des Menthières. Une montée qui pique... je ne suis allé là-haut qu'une fois, et par l'autre versant... c'est tout bénef' donc.
D'abord, rallier Champfromier à Chézery Forens... une belle route avec une courte montée, et une longue descente, le long de la roche. Jusque là, tout va bien.
A Chézery-Forens, voici l'épingle à droite, sous l'église, qui indique le début de la longue montée vers les Menthières. Va falloir envoyer du pâté... sur 9km.
Rapidement, je me retrouve à 91% du cardio... j'essaie de rouler plus en souplesse. Il fait super bon, c'est agréable... heureusement que j'ai retiré les surchaussures à Choux, récemment ça me donne un peu de rhumatisme à la cheville droite (souvenirs d'une entorse étant étudiant...), lié à l'accumulation d'humidité sous la surchaussure... et puis il fait bon, y'en a plus besoin !
Une partie du bitume a été refaite en bas... c'est agréable, ça roule bien... 'du velours' diraient certains ! Bon y'a de la pente quand même, souvent entre 7 et 8%, alors avec la fatigue qui commence à s'accumuler, j'essaie de trouver un bon petit rythme pas trop méchant.
Beaucoup de sections de route sont humides... il n'y a pas encore trop eu de soleil ici aujourd'hui. Les deux derniers tiers de la montée sont dans la forêt... les arbres jouent à cache-cache avec le soleil... mais au sommet, c'est le soleil qui finira par l'emporter !
Restent 17km jusqu'à Bellegarde... quasiment tout de la descente, à l'exception du court faux-plat remontant qu'il me faut passer pour retrouver la voiture.
19° au thermomètre à mon arrivée... quelle douceur ! C'est l'été indien.