8 novembre 2015 - Cardio rase-moquette au Salève
123km en 5h17, D+ 2090m, coef 1.69
Météo: douceur, grand soleil et ciel bleu
Week end seul à la maison = seconde sortie de suite. J'ai les jambes lourdes d'hier, c'est très clair. J'ai mal dormi, et ce matin je traine un peu en prenant mon petit déjeuner... un peu de mal à décoller. 9h30, ça y est, je suis en selle. L'avantage, c'est qu'il fait deja relativement doux ; je peux partir en corsaire et sans la veste thermique.
Je n'avais pas préparé de parcours hier soir, du coup le seul 'objectif' du jour qui m'a servi à me botter un peu les fesses pour partir, c'est de grimper au Mont Salève. Une fois au sommet, je verrais bien où mes roues me mèneront.
Tout ça commence par la traversée de Genève... même le dimanche, il y a beaucoup de voitures, et pas mal de feux rouges qui freinent ma progression. Je suis exactement le même itinéraire que lors de ma sortie en direction du col de la Ramaz en septembre.
A Annemasse, je prends la direction d'Etrambières et me retrouve déjà au pied du Salève. C'est parti pour 13km d'ascension... 13 kilomètres brutaux. Il y aura ensuite une courte descente jusqu'au col de la Croisette, avant de terminer l'ascension de 3km supplémentaires pour atteindre le col des Pitons.
Je me mets tout à gauche immédiatement, et constate que le cardio ne grimpe pas du tout... là où je devrais être à environ 80% de ma fréquence cardiaque maximale (FMAX), je ne suis qu'à 70%. 10% de différence, c'est énooooorme. Et la seule explication, c'est justement que j'ai fait une belle sortie hier.
Argh... cette grimpée au Salève va rapidement se transformer en chemin de croix.
La base de la montée est très irégulière, avec des passages à 9% alternés de passage à 6%. Puis après Monnetier, et son court 'replat', interviennent les 4 kilomètres terribles de cette montée. Le profil ci-dessus les montre très bien en rouge... les panneaux sur le bord de la route indiquant à chaque fois le pourcentage moyen du kilomètre à venir indiquent dans l'ordre: 9%, 11%, 9%, 9%. Ca en dit long.
Le cardio est monté à 82%... là où je devrais théoriquement être à 92%, c'est à dire mon seuil d'effort quasi maximal sur 20-25 minutes. Je 'plafonne', et l'effort s'en ressent... je suis à l'agonie. Le 34*30 du Specialized est encore trop long pour moi aujourd'hui, il m'aurait fallu plus petit encore.
Ces 4 terribles kilomètres derrière moi, je retrouve des pourcentages plus calmes... mais là encore, même 7 ou 7.5%... c'est dur. Enfin, voici l'arrivée téléphérique du Salève, où je me dois de faire une pause pour prendre la photo traditionnelle de Genève en contrebas.
Magnifique sous ce soleil de novembre !
Encore quoi, 3 kilomètres jusqu'au sommet ? Allez va, ça se fait bien. Je passe devant le monastère bouddhiste, puis la grande antenne... dernier virage à droite dans les champs, et enfin la route redescend. Pfiou, quelle suée.
Rendez-vous avec le Mont Blanc au sommet - il est superbe, plein axe de la route, si proche et si loin à la fois. Superbe. Les photos ne lui rendent pas justice bien sur... vous allez devoir me croire sur parole. Quelques kilmomètres de descente jusqu'au col des Croisettes, puis il faut repasser sur le petit plateau pour grimper au col des Pitons.
Enfin, le col des Pitons. Même pas besoin de mettre le maillot manches longues de rab' que j'ai pris dans le sac à dos au cas ou - il fait suffisamment doux. La longue descente dans la forêt jusqu'à Cruseilles est délicieuse... je me remémore les bons moments passés ici fin aout à l'occasion de mon long raid Colombière/Salève... et me voici déjà à Cruseilles.
Pas trop d'idées pour la suite du parcours... alors au pif, je pars à gauche, sur la route d'Annecy. Longue descente jusqu'au rond point.. plutôt que de prendre à droite et de rentrer 'trop vite', je vais faire le détour jusqu'au Pont de la Caille. Pause sandwich sur place, au soleil.
Reprise du pédalage, le ventre plein. D'abord, grimper un peu via Néplier/la Greubaz, puis longue descente sur Choisy. Je (re)découvre ici les joies du GPS. Une mini route apparait sur la gauche ? Hop, je zoome tout en roulant, me rend compte qu'elle rejoint bien une plus grosse route plus loin (= ce n'est pas une route sans issue), et bim je pars dessus, sans avoir eu à m'arrêter.
Comme quoi, contrairement à hier, il est bon de savoir utiliser le GPS et de garder un oeil dessus !
Belle montée, courte et pentue, en passant 'au milieu' d'une ferme. Et au sommet, oh surprise, le col des Menulles. J'étais donc déjà passé ici, mais dans le sens inverse (en 2013). Cette fois-ci voici Choisy.
Un bout de route plus importante plus loin, et j'improvise de la même manière, en prenant une petite route forestière à droite. Superbe.
Quelle bonne surprise de retrouver l'indication de Marlioz - c'est justement là où j'espérais me retrouver... comme quoi je commence à un peu connaitre ces collines, pourtant quelque peu éloignées de la maison.
C'est donc la grimpée de Marlioz qui suit - elle est moins longue et difficile que dans mes souvenirs. Poursuite des opérations en descendant direction Minzier, mais en prenant à l'épingle à gauche rapidement pour grimper sur Contamine Sarzin... où nous avions sérieusement songé à acheter une maison il y a un an ! Puis au sommet, j'improvise encore un coup en prenant la direction de Musièges à droite.
Et je ne serais pas surpris ! Je découvre ici une magnifique descente, sur une route où je ne croiserais pas une seule voiture (seulement quelques cyclos). La descente longe la petite colline, descend en la suivant, et replate peu avant d'atteindre Musièges.
A droite toutes, et remontées sur la route du Malpas.
Encore une belle découverte, cette route ! Je continue de longer la colline, dont j'aurais fait le tour entier. Puis courte descente et remontée sèche: voici le Malpas.
A gauche, puis à droite immédiatement, et voici le reste de la grimpée sur Chaumont. Je suis en nage, j'ai trop chaud, et les jambes sont aux abonnés absents.
La pause s'impose au sommet, sous les ruines du château de Chaumont. Je n'étais jamais passé ici auparavant, mais je reviendrais ! J'essaie de rester hydraté, remplis les bidons, et repars en descente sur Savigny.
Savigny, l'avant-dernier bout de remontée sur Murcier, puis c'est la descente via Bloux.
Valleiry, OUF. Faux-plat roulant jusqu'au creux qui me fait rentrer en Suisse. Courte remontée, et voici Chancy. Je fais la pause à la sortie de Chancy, une feuille s'est coincée dans les freins et la roue avant et frotte, c'est gênant.
Faux-plat jusqu'a Avully, et descente à la Plaine. Il me reste à grimper sur Dardagny, la dernière vraie montée du jour... et heureusement... je suis cuit. Je passe par le petit détour au milieu des vignes, sous le soleil c'est la grande classe.
Le retour est très classique - piste cyclable jusqu'à Thoiry, puis entrée par la longue ligne droite au sud de Saint Genis Pouilly. Je ne suis pas mécontent d'arriver !
Voilà qui clôt un bon week end sportif. Encore 862km avant de franchir la barre des 10 000km d'ici le 31/12.. ça doit être jouable.