14 mai 2016 - Nice, Menton, Monaco: corniches
110km en 5h09, 2234m D+ coef 2
Météo: soleil puis brume, fraicheur
De nouveau en vacances, de nouveau à vélo ! J'avais prévu une grosse semaine de côtes dans les Vosges, mais la météo en a voulu autrement. Encore du vent, encore du froid, et même des tonnes de pluie ce coup-ci. Zut. Du coup, j'ai changé mon fusil d'épaule, et me voilà à Nice sur la Côte d'Azur. Les parcours vont être beaucoup plus improvisés, tout s'est vraiment décidé au dernier moment.
Les corniches... leur doux nom me rappelle la mer Méditerranée, les vacances, le soleil, et le surplomb plongeant sur certaines des grandes villes du sud que je connais si peu... Nice, Monaco, Menton...
Je n'y suis passé en voiture que 2-3 fois, jamais en vélo, et à chaque fois je me disais "ah si seulement j'étais en vélo". Ben voilà, là j'y suis, à vélo, ça tombe bien. La voiture est garée à proximité directe de la Promenade des Anglais, que je remonte à vélo direct l'est. Il y a du monde sur la piste cyclable, et en plus, rapidement, celle-ci est fermée, pour cause d’événement sportif (une course de 'marche' si j'ai bien vu).
Je vais rapidement voir le monument aux morts devant le port, sous la colline du château, un passage obligé pour ramener les bons souvenirs de vacances avec de la famille et des amis américains il y a deux ans.
Un bon moment de tricotage dans le vieux Nice, le temps de trouver la route qui part sur la grande corniche ; il s'agit du Boulevard de l'Observatoire.
Ça part direct dans la pente, et le pourcentage est sérieux. Il fait doux, et pour le moment, soleil. Super agréable pour grimper. Surtout que contrairement à ma crainte principale aujourd'hui, le trafic automobile n'est pas du tout gênant.
Après un replat et un long tournant sur la gauche, voici le col des Quatre Chemins (altitude 321m), à proximité directe du Mont Vinaigrier, dont je viens de faire la moitié du tour.
Il me faut encore un bon moment avant d'atteindre le col d'Eze (altitude 507m), où des panneaux indiquent que la route de la grande corniche est fermée jusqu'à la fin du mois. Zut. Bon, je tente quand même de passer, on verra bien.
2km de faux-plat très léger plus loin, après avoir croisé un groupe de 4 cyclistes qui m'indiquent que 'ça passe pas', me voici arrivé au niveau des barrières. Et en effet, la route est complètement bloquée, impossible de passer. Zut.
Bon, c'est pas un souci en soi, je peux tout simplement revenir sur mes pas jusqu'au col d'Eze, descendre à Eze village, emprunter la moyenne corniche sur quelques kilomètres, pour récupérer la route préalablement abandonnée.
Voici la Turbie.
Malheureusement, une brume grise et sombre commence à envelopper les monts alentours. Et clairement, le soleil disparaît. Une courte remontée après la Turbie me fait passer le col de Guerre (altitude 555m). Un col presque anonyme sur ce parcours, mais qui a de l'importance: il me fait passer de l'autre côté de la ligne de crêtes. Autrement dit, je ne peux plus voir la mer. La route replate un moment, et le vent, absent jusqu'à présent (j'ai bien fait de venir me "cacher" dans les Alpes Maritimes... j'ai appris plus tard dans la journée de des copains ont été vraiment gênés par le vent aujourd'hui, notamment dans, ou à proximité, de la vallée du Rhône.
Cette petite route ouverte aux vents m'amène doucement à la Peille, en passant par le col de Saint Pancrace (altitude 672m). Ce petit village sera la belle découverte du jour pour moi aujourd'hui. Coincé entre deux monts, il fait très italien: maisons de couleurs, toutes serrées, sur la forte pente de la colline. Les quelques tunnels resserrés et non éclairés qui m'accueillent sur le pas de porte de la Peille donnent du cachet à ce coin, avec de magnifiques falaises blanches et grises.
Je vais chercher le col du Saint Bernard (altitude 738m) juste au-dessus de Peille, via un vrai mur, très pentu, une route perdue dans la forêt. Ca sent le pin et la sueur, mais m'y voilà ! Alors je m'auto-congratule à coup de sandwich au saucisson, avant de redescendre sur le village.
Petit incident en revenant sur mes pas, après avoir quitté le village de Peille; une camionnette arrive comme un dingue, et ça ne passe que très limite dans un tunnel étroit... déchaussage à l'arrachage et j'arrive à tirer tout droit entre cette camionnette et le trottoir... c'était chaud.
Bon, je me remets de mes émotions en tournant à gauche sur la route de la Madone. Après avoir roulé principalement sur des grosses routes jusqu'à présent, bonne pioche avec celle-ci, qui indique au départ de la montée Menton à 16km et Saint Agnès à 8.
Quelques lacets s’enchaînent, puis la route passe sous des falaises, en enfilant 2-3 tunnels sublimissimes, et termine dans la forêt. Le col de la Madone de Gorbio (altitude 925m), je parierais bien que c'est un "classique" chez les cyclistes locaux.
Malheureusement, il y a ce brouillard léger au sommet, je n'ai absolument pas de panorama. Décevant. Je mets le k-way pour la descente, il fait un peu frais. Il faut dire qu'il y a une grosse humidité dans l'air.
Concrètement, cette descente mène directement sur Menton (plus ou moins). Seulement, je vais ajouter quelques petites fioritures pour aller 'chasser du col'.
Après une hésitation sous Sainte Agnès quant à la direction à suivre, puis une série de superbes lacets avec la ville de Menton en contrebas, toute de jaune et ocre vêtue, c'est d'abord le col de Garde (altitude 265m) qui me voit passer.
Puis, un peu plus bas, le col des Serres (altitude 199m), situé au bout d'un lacet très serré, sur la pointe de la colline.
Le col des Boschi (altitude 190m) est passé alors que je m'oriente sur une toute petite route, un peu comme si j'étais sur une petite boucle qui fait simplement le tour du lotissement... sauf que ça passe juste sous le tablier du pont de l'autoroute, et que ça repart en grimpant encore.
Le col de l'Olive (altitude 247m) fait suite - ça ne s'invente pas, le panneau est dressé sous un arbre dont les feuilles ressemblent à celles d'un olivier.
Le col Sainte Lucie (altitude 250m) fait suite immédiatement après. C'est juste après que se situe la nouvelle surprise du chef... la route est barrée et fermée d'une barrière en grillage. N'ayant aucun plan B ce coup-ci, et comme il n'y a pas de danger, je passe à côté de la barrière, entre son extrémité et un poteau électrique. Besoin de porter le vélo sur 30m, il y a un gros éboulement qui doit être là depuis plusieurs années, à en juger par le petit 'chemin' tracé par les passages de piétons avant moi...
Le col de Pigna (altitude 140m) se situe au niveau de la sortie de l'autoroute. Je le franchis après un méchant mur en descente suivi de son équivalent en montée. Et malheureusement... mon bruit de 'frottement' sur le vélo est encore présent lorsque j'appuie très fort sur les pédales, comme là sur des pentes probablement à 16-17%... Grrrr pourtant il est passé à l'atelier. Bon ben... il faudra continuer à creuser le souci.
Descente sur Menton et petits détours dans la vieille ville, dans les rues piétonnes, le long du port, et sur le front de mer, où j'ai de très bons souvenirs de vacances en 2001, 2003, 2014...
Puis c'est le début du retour sur Nice. N'ayant presque plus de batterie dans la caméra, il n'y aura plus de photos de la journée au-delà de Monaco. L'itinéraire est relativement simple de toutes façons.
Depuis Menton, une première longue montée sur la route de la Turbie, par Roquebrune-Cap Martin. J'ai chaud et je transpire à grosses gouttes, mais le rythme me semble correct.
Descente sur Beausoleil et les hauteurs de Monaco, où je m'arrête pour prendre la dernière photo du jour et manger une barre de céréales.
Un bout de moyenne corniche plus loin, il me faut encore récupérer la grande corniche plus loin, donc ça représente une belle grimpette jusqu'au village d'Eze, où j'étais passé plus tôt. Je souris en passant à proximité d'une compétition de pétanque... ça ne s'invente pas ! Et je dois dire... ils sont bien, là, sur ces terrains à l'ombre perchés entre les lacets de cette route peu fréquentée.
Au-dessus de Beaulieu sur Mer, c'est le col du Caire (altitude 180m) qui est franchi... mon 600ème col à ce jour !
Puis le col de Villefranche (altitude 149m), passé lui en descente, juste avant de rentrer dans Nice.
Il ne me reste plus qu'à slalomer entre les voitures sur la route, ou les piétons sur la piste cyclable en bord de mer... je redescends la Promenade des Anglais... y'a plus qu'à rentrer sur Fréjus en voiture, j'y passe la nuit.