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17 May

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Publié par cestdurlevelo  - Catégories :  #Esterel, #Chasse aux cols, #Var, #Fréjus, #Saint Raphael

113km en 5h13, D+ 1675m, coef 1.47

Météo: soleil, chaleur, vent venant du large, qui forcit au cours de la journée

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Les affaires sont prêtes, j'ai un énorme sandwich jambon/fromage, un brownie, et des barres de céréales dans le sac. Garé sur le parking à proximité directe des arènes de Fréjus, je mets le GPS et théoriquement, y'a plus qu'à se laisser conduire sur cette sortie-découverte du massif de l'Estérel, situé entre St Raphael et Cannes (à la louche).

Je dis "théoriquement", car je vais rapidement découvrir que les routes sur lesquelles j'ai tracé mon parcours, bien qu'indiquées comme étant bitumées sur la carte IGN, sont dans un état déplorable. Certaines sont coupées. Bref, ça va être sportif.

Et avant de me lancer dans la description de ce parcours bosselé, je préfère l'annoncer directement: je déconseille de pratiquer une sortie dans ce massif en vélo de route. Prenez plutôt un VTT, ou même encore mieux, un bon gravel, et vous vous régalerez !

Un petit tour par le centre de Fréjus, puis je 'retrouve' ma trace de GPS... y'a plus qu'à grimper. Je tourne à gauche plutôt que de suivre la 'corniche d'or", indiquée à droite, et menant à Cannes. La route se détériore immédiatement. Et quand je parle de piètre qualité, je n'en rajoute pas... je ne suis pas douillet, et je n'ai certainement pas peur d'un peu d'aventure... mais là il y a des ornières, de la taille d'une ou deux plaques d'égouts, partout sur la route, et dont la profondeur varie entre 5 et 10cm... c'est du très sérieux... même en VTT, ça secouerait sérieusement ! Alors moi, avec mon vélo de route (heureusement chaussé de pneus costauds, et neuf, en 25), je suis obligé de rouler au ralenti, et de toutes les contourner.

Dépassant 2 VTT, je récupère deux cyclistes, eux également en VTT, à l'arrêt au niveau du Pas du Lièvre (altitude 110m). Court aller-retour 40m plus loin pour aller chercher le col de Colle Douce (altitude 108m), puis je bifurque à gauche (donc à droite, en revenant sur mes pas) pour poursuivre mon chemin... gros moment d'hésitation, ici c'est comme si on était sur une route dans un pays en guerre... je ne sais pas si ce sont des obus qui ont fait ces trous, mais là en vélo de route je joue un peu à la loterie... même en étant très prudent, il est plus que probable que je finisse par toucher une pierre pointue et crever.

Col de Colle Douce

Col de Colle Douce

Epingle à droite, descente, et j'arrive sur un petit croisement, au niveau du Pont de la Bécasse.

Trois options ici, en dehors de la route qui vient de me conduire ici. A gauche, ça passe facile, mais ça redescend clairement sur la ville. A droite, il y a une barrière, et c'est une piste caillouteuse. Entre les deux, plutôt sur la gauche, c'est mon itinéraire à moi... également fermé d'une barrière abaissée, et qui indique que des poursuites seront engagées, avec amende de 135€ à la clé, pour toute voiture, moto, mobylette s'y engageant. OK, j'ai pas de moteur, je peux donc y aller ! Ca repart pile dans la montée, mais la super nouvelle c'est que la chaussée est en bien meilleur état. Et pour cause... pas de véhicules motorisés = peu de dégradation de la chaussée ! Fallait y penser :)

Le col des Darboussières (altitude 100m) est atteint très rapidement. Je ne parle pas de mon rythme de croisère, qui, à l'image de presque toutes mes sorties dans les Cévennes, subit le terrible effet ralentisseur "d'avoir roulé la veille" !

Col des Darboussières

Col des Darboussières

Peu après, me voilà au Pas de la Louve (altitude 139m), qui marque une cassure très nette dans l'ascension... à partir d'ici, il vaut mieux respirer profondément et prendre son temps, car les kilomètres suivants sont assez terribles.

Chaussée en mauvais état, pourcentages oscillant souvent autour de 10%, parfois plus, j'ai la sueur qui me coule dans les yeux... effort violent. Mais plaisir maximal, que c'est beau et calme ici !

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

La difficulté ne dure heureusement pas bien longtemps. La route replate en passant à proximité de la maison forestière des Cantonniers, qui marque la fin de la montée. Un tout petit bout de faux plat, un virage, et voici la maison forestière du Malpey (en ruines), d'où je vais faire un aller-retour sur la droite pour aller franchir d'abord le facile col de l'Aire de l'Olivier (altitude 368m), puis la beaucoup plus pentue Baisse du Vinaigre (altitude 550m), qui se situe au niveau du carrefour où se trouve un héliport (gros 'H' peint en blanc sur le bitume), pas bien en-dessous des tours du Mont Vinaigre, au sommet duquel je me trouve désormais, après avoir poussé le vélo sur 100m de plus.

Magnifique !

Tout d'abord, le col de l'Aire de l'OlivierTout d'abord, le col de l'Aire de l'OlivierTout d'abord, le col de l'Aire de l'Olivier

Tout d'abord, le col de l'Aire de l'Olivier

En second, le Mont Vinaigre et sa 'Baisse du Vinaigre'En second, le Mont Vinaigre et sa 'Baisse du Vinaigre'
En second, le Mont Vinaigre et sa 'Baisse du Vinaigre'

En second, le Mont Vinaigre et sa 'Baisse du Vinaigre'

Je me suis pris une sacrée suée pour grimper tout là-haut, mais la descente n'est guère plus reposante... avec une chaussée dans un tel état, il faut rouler doucement et rester très vigilant. De retour à la maison forestière, je prends à droite et retombe sur le col du Testanier (altitude 311m), où je retrouve une chaussée de qualité parfaite, mais également les dingues à motos qui vont avec sur la Côte d'Azur ! He, les gars, c'est pas un circuit fermé la route.

La route est plate, ou presque, j'ai l'impression de rouler très vite après ces premiers kilomètres effectués avec le frein à main ! Plus loin, au col du Logis de Paris (altitude 315m), je tourne à gauche sur une route moins passante, la D237, qui va me mener au village du Planestel.

Petit aller-retour aux Adrets de l'Estérel pour aller chercher la Baisse (altitude 295m), et poursuivre sur la belle descente, très tournicotante, via l'Eglise et la Baisse de Donnat (altitude 185m), suivie d'une courte remontée qui me ramène sur la DN7 pile au niveau de la Grande Baisse (altitude 205m).

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

S'ensuit une descente ultra rapide via le Pas des Mules (altitude 115m), et une très courte remontée, que je fais très cool pour en garder sous le pied.

Au niveau du cimetière paysager (?!!), je tourne à droite sur la route forestière des Trois Termes, indiquée fermée à 2km. On verra bien. Ici commence le second passage sur les petites routes et pistes de l'Estérel... espérons que je puisse passer.

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

En effet, la route est fermée. Un panneau indique que suite à des intempéries en 2008, il y a eu des éboulements et que c'est interdit d'y passer... un sigle 'piétons interdits' est très clair... Je décourage donc tout lecteur de faire ce que j'ai fait ici... tenter le coup. Au début, aucun souci particulier, ça passe facilement, sur une route calme, certes en mauvais état, mais sans problème apparent. S'il y a un risque réel, genre une falaise à pic ou quoi, je ferais bien sur demi-tour, mais pour le moment honnêtement, il n'y a pas de risque apparent.

Plus loin, ça se corse. Une barrière ferme la route de part en part. Une barrière du genre 'pas faite pour être franchie'. Je passe sur le côté avec le vélo en me contorsionnant un peu.

Et là on voit très clairement que la route a été emportée par ce qui a du être une coulée de boue. Mais en passant sur le côté, aucun souci, ça se fait bien. Je comprends l'interdiction, mais ne l'approuve pas... laissons les gens prendre leurs responsabilités, m'enfin ! Il y a plus de 3m de largeur entre le talus et le rebord de l'éboulement, et ça parait stable... du moins, ce ne sont pas les 85kgs de ma carcasse qui vont faire partir le reste de la route !

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Je repense à ma mésaventure sur les pentes de la Charmette avec Brigitte l'été dernier, et espère ne pas croiser de représentant de l'ONF ici... Là je suis un peu au milieu de la zone interdite, alors il me tarde d'en sortir et de retrouver la légalité :)

C'est fait un peu plus haut, et je re-franchis une barrière en faisant un peu d'exercice sur son côté. Et voilà, il ne me reste plus que 5min de pédalage pour atteindre le tout à fait légal col des Trois Termes (altitude 303m) ! J'y trouve un cheval, des marcheurs, et des cyclos... certains en VTT, mais aussi deux en route ! Youpi ! Ca veut dire qu'à partir d'ici, théoriquement, 'ça passe' !

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Je prends à gauche pour rallier le col de la Cadière (altitude 241m), sur une 'piste' bitumée en état très irrégulier... 10m pas mal, puis 10m absolument dégueulasses se font suite. Prudence, donc !

Col de la Cadière

Col de la Cadière

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Je me fais ici doubler par un VTT qui roule à fond les manettes... impressionnant ! Dans un premier temps je me dis qu'il a une assistance électrique, mais je le reverrais plus loin et non, je crois bien qu'il n'en avait pas.

A proximité directe du Pic de l'Ours, j'atteins ensuite le col Notre Dame (altitude 323m). Un groupe de cyclos québecois roule ici en ordre éparpillé. La bonne ambiance règne dans le groupe, ce qui a au moins l'avantage de me faire sourire (en plus de leur accent à couper au couteau !) après avoir échangé quelques mots. J'apprendrais plus tard qu'il était possible de grimper au sommet du Pic de l'Ours en A/R... dommage... il me faudra revenir !

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Et là PAF, d'un seul coup, j'en prends plein la vue... la belle bleue est ici, à perte de vue. Je ne pensais pas en être si proche. C'est une belle descente qui m'attend maintenant, elle va me faire passer par le col des Lentisques (altitude 263m) et la Baisse des Sangliers (altitude 250m), mais je profite surtout du panorama de MA-LADE. J'en oublie presque le franchissement du col de l'Evêque (altitude 160m) et la Baisse de l'Aire (altitude 85m... le col le plus bas que j'ai jamais franchi !).

Après hésitation, je file à droite sur la dernière remontée, qui me permettra ensuite de retomber sur la corniche d'Azur le long de la mer... dommage, j'avais prévu d'aller chercher deux cols ici en aller-retour, mais sur ces pistes toutes petites, il n'est pas aisé de faire une belle trace propre pour le GPS !

N'empêche que le passage qui suit est sans aucun doute le plus beau de la journée. La roche jaune-orangée resplendit sous le soleil, et contraste avec le bleu profond en contrebas. La Baisse de la Croix de Mourrefrey (altitude 140m) est franchie; C'est par le 'sentier des senteurs' que je vais contourner le Pic du Cap Roux pour retomber sur la D559, quasiment à 0m d'altitude... la descente qui m'y mène est d'ailleurs bien pentue (prise via le Pas de St Barthélémy - altitude 157m)

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Allez, c'est parti pour un bon moment de mano-à-mano avec le vent de sud, qui souffle ici de 3/4 face. Pas facile, mais pour le moment les jambons répondent bien. 35km de pseudo 'plat' à me coltiner face à ce vent irrégulier mais usant. Je fais ce que je peux, mais j'ai clairement pas la grande forme. J'éprouve encore beaucoup de difficulté à enchaîner les sorties d'une journée à l'autre, en voici le meilleur exemple.

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

A partir d'Agay, je réalise que j'ai grand besoin de m'arrêter remplir un bidon et m'hydrater correctement... je suis très limite, là. Mais pas de fontaine du tout, c'est hallucinant dans un coin où il fait 'tout le temps' chaud ! Comment font les cyclos du coin... j'aimerais le savoir ?!

A Camp Long, j'avais prévu une petite boucle sur les hauteurs du patelin, pour aller chercher deux cols. Mais ceux-ci se trouvent sur une route... au cœur d'un lotissement privé, et fermé d'énormes barrières dignes de Guantanamo ! Pas la peine d'insister, je fais demi-tour, et finis par m'arrêter acheter un Orangina et une bouteille d'eau fraiche pour remplir les bidons. J'en profite pour engloutir mon sandwich, et reprends mon chemin.

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Voici Saint Raphaël ! Je fais un petit détour dans la ville pour m'arrêter sur le front de mer prendre une ou deux photos, puis continue en longeant le port, ce qui n'est pas sans me rappeler des vacances d'été ici il y a bien longtemps... en 2003-2004 environ... ça parait une éternité ! Je me paume forcément un coup ou deux, et "profite" une nouvelle fois de pistes cyclables POURRIES qui ne font rien d'autre que de mettre le cycliste en danger...

... ç'aura été l'un des thèmes du jour, d'ailleurs. Sensées mettre les deux-roues à l'abri des monstromobiles, certaines pistes sont vraiment faites pour vous mettre par-terre. Entre celles de Fréjus encombrées de dizaines de poteaux (et je n'en rajoute pas !), celles de St Raphaël qui n'arrêtent pas de quitter et rejoindre la route (sachant que l'intersection piste/route est bien sur source de danger), et celles de Saint Aygulf jonchées de bosses crées par des racines d'arbres, mais qui elles aussi quittent la route, puis la rejoignent (avec bien sur un stop à la source à chaque fois, ou un cédez-le-passage qu'on peut être certain qu'aucune voiture ne respectera !!!). J'ACCUSE !

St Raphaël

St Raphaël

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel

Une petite pause 'brownie au chocolat' assis sur un banc face à la mer dans un mignon petit parc des Issambres, puis je peux enfin grimper le dernier col du jour, plein nord, qui me ramène de manière très directe à la voiture qui m'attend sagement aux Arènes de Fréjus.

Le col de Bougnon (altitude 154m) n'a pas grand chose d'intéressant, en dehors de quelques mini lacets à sa base.

Mais il présente l'intérêt de me ramener en bon port. J'ai très chaud, je ne suis pas habitué à ces 27° affichés aux panneaux des pharmacies du coin... mais même si je me sens assez bridé au niveau des sensations, je ne suis pas 'cuit'... c'est dejà ça de pris !

15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
15 mai 2016 - Cap sur le massif de l'Esterel
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C
Belles Photos !
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C
Merci !
J
Très beau parcours et magnifique CR ! L'Esterel, j'en ai un vague souvenir, j'y avais roulé à mes débuts à vélo. Bon il va vraiment falloir qu'on s'achète un vélo gravel Baptiste ;-) moi aussi j'avais bien galéré avec mon vélo de route dans le col de la Moutière près de la Bonette..<br /> A+<br /> JC
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C
Ahah j'ai plus de place dans la cave !!! J'ai deja le Scott carbone, le Spé mulet (alu) et mon vieux MBK sur le HT ;)<br /> Ouais, un super coin l'Estérel... mais peut être plutôt à faire en VTT !
B
Je suis venue dans ce coin début mars 2013 ! J'avais traversé en direction de Cannes, sans doute par la route que tu as utilisé à l'aller ; je vais relire mon article :-)
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C
On aurait presque pu se croiser !!! Ah. Euh. Non :)
B
Hello Baptiste, superbe cette sortie et aussi tes photos ! Avec aussi une palanquée de cols à ajouter à ta collection ! Sinon, tu étais sur les terres de Guillaume Prébois (il habite Fréjus), lors de son projet Moonrider en 2011 (400 000 de D+ en 7 mois), il avait grimpé une cinquantaine de fois le Mont Vinaigre !
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C
ah oui, ben c'est exactement la route que j'ai empruntée, la route d'Italie, via le col de la Louve. Ah ben... si j'avais su ça en roulant :)
B
Oui, 50 fois répartis sur 7 mois. Guillaume Prébois empruntait une toute petite route appelée "Route d'Italie" qui part du lieu-dit "La Louve" (voir sur une carte IGN). Tout est décrit dans son livre "Moonrider", un must disponible sur Amazon ! (https://www.amazon.fr/MOONRIDER-Boostez-Naturellement-Performances-V%C3%A9lo-ebook/dp/B00IH1EOQK/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1463996555&sr=8-1&keywords=Moonrider)
C
Ouahou ! Une 50aine de montées au Mont Vinaigre !!! Hallucinant ! On parle bien du même mont Vinaigre hein ? Car j'ai cru voir un autre porter le même nom à proximité de la Turbie (sauf erreur de ma part). Ben dis. Moi le grimper une fois m'a été difficile, alors 50 fois... pouah :)
A
Ca en fait des cols sur une si petite distance !, pas bien hauts certes, mais ça fait une bonne petite chasse<br /> Coin inconnu pour moi (de toute façon, la mer est moi... :p)<br /> Ca ressemble un peu au Caroux par endroit, la mer en plus
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Cyclotourisme en Rhône Alpes / Suisse