28 avril 2016 (Cévennes) - Le Mont Aigoual
90km en 4h25, D+ 2010m, coef 2.22
Météo: fraicheur, soleil et ciel bleu. Vent très faible en comparaison aux jours passés...
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Un départ tardif, comme ces derniers jours. De toutes façons, je ne fais plus de très longues sorties, mes jambes ne me le permettent pas actuellement. Et ça me permet d'éviter les fraîcheurs du matin.
Aujourd'hui, je vais aller chercher le Mont Aigoual, le réputé sommet des Cévennes ! Alors vu la météo caillante actuelle, et le vent potentiel là-haut, je vois les choses en grand, et n'hésite pas à partir (et à garder tout le long) avec les jambières, le maillot long, et même la veste thermique qui fera pour les descentes.
Départ de Le Vigan après 10h. 2km de plat pour se chauffer, puis c'est parti direct dans la montée. D'ici, le Mont Aigoual est indiqué à 37km = 37km de montée !
Le coup de pédale est toujours aussi lourd que les jours précédents. Mais je sais que la seule difficulté aujourd'hui, c'est de me hisser en altitude. Car une fois là-haut, je n'aurais plus de grosse montée, ça ne sera que de courtes bosses. Mais auparavant, il faut quand même bouffer 20km de montée, c'est usant.
Résultat, je suis déjà bien entamé en arrivant au col de la Cravate (altitude 960m), où la route fait un beau crochet et quitte son environnement rocheux pour plonger dans la forêt. La pente est également moins forte.
Le suivant, c'est le col de la Sablière (altitude 1025m), juste après avoir laissé un gite d'étape / restaurant à gauche de la route, puis au niveau du col de la Broue (altitude 1102m) ça a replaté pour de bon. Au loin sur la droite, ce que je croyais être le Mont Aigoual se révèlera être l'antenne relais se situant à côté du Cap de Côte, où je passerais plus tard dans la journée...
Je quitte l'itinéraire principal en direction du Mont Aigoual pour aller chercher d'abord le col de Giralenque (altitude 1270m) et le col de Montals (altitude 1305m). Le premier se situe juste après les cascades d'Orgon, le second est plus haut paumé dans la forêt. Mais ce qu'il a fallu passer avant... c'est une longue route serpentant à fleur de falaise, dont le pourcentage m'a complètement détruit. Oh, attendez, c'est pas le Ventoux hein. Mais y'a de quoi vous bousiller si vous arrivez là dejà dans le rouge, comme c'était mon cas.
Mais admirez seulement un peu !
C'était un aller-retour compliqué, certes, mais je me retrouve un moment plus tard de nouveau au col de la Broue, d'où je repars sur l'itinéraire principal, direction le Mont Aigoual.
Le col suivant à franchir, c'est le col du Minier (altitude 1264m), franchi après une courte descente et des replats. J'y arrive tout en 'gestion', physiquement, ça fout l'camp.
Pause sandwich assis sur la pierre délimitant, à l'origine, la ligne de démarcation des eaux. Il y a un panneau tout neuf indiquant cette démarcation désormais (mais allez vous asseoir sur un panneau...). Miam-bouche, et ça repart en descente. J'ai pas hésité ; j'ai gardé les jambières et carrément mis la veste thermique. On n'est jamais trop couvert.
Des faux-plats changeants s'ensuivent... c'est sans fin. Je passe mon temps à mettre ou enlever une couche. Une bifurcation plus loin, encore un long faux-plat montant à lutter contre ce fichu vent qui ne m'aura laissé tranquille que 24h, et me voici au col de Faubel (altitude 1285m).
Je rejoins rapidement l'extrêmité ouest de mon parcours du jour, et file plein est vers le col de la Serreyrède (altitude 1299m). Clairement, le pas de la porte du Mont Aigoual. Surtout que la pente va se calmer pendant quelques kilomètres... bonne pioche surtout que dans la portion dans la forêt, le vent se calme aussi.
Le col de Prat Peyrot (altitude 1415m), au coeur de la station de sport d'hiver du Mont Aigoual, marque lui aussi un 'lieu' particulier, puisqu'à partir de là, ça repart en pourcentage, et rapidement, la route s'élève au-dessus de la ligne de forêt... c'est donc découvert pour arriver au sommet. Une arrivée ventée, mais le panorama à 360°, dégagé et magnifique, m'aide à oublier l'effort. je me crispe au cintre et grimace de toutes mes forces... j'ai l'impression de grimper une côte de la difficulté du Galibier pour la toute première fois... sensations (et fatigue) assurées.
C'est donc par la D118 que j'arrive au sommet. Pas mécontent d'être ici, à plus de 1500m d'altitude ! Quel effort ça a été. Et dire que c'est à peine plus haut que la Barillette !
Je m'habille vite fait, il fait très froid malgré le soleil... il faut dire que je me suis pris une sacrée suée pour me hisser là-haut. Puis c'est la redescente... d'abord la petite boucle autour du sommet, qui me fait franchir le col de Trépaloup (altitude 1503m), puis ensuite re-passage par la station de ski en contrebas, re-le col situé sur le 'paillasson' de l'Aigoual, puis je bascule sur l'Espérou.
Petite côte méchante, pentue, même si courte de 150m, après l'Espérou, puis je vais suivre la route forestière de la Lusette. Celle ci est irrégulière en pente, mais se termine avec un bon raidard avant de passer le col de la Lusette (altitude 1351m).
Ce col, pris par le versant où je vais le descendre, doit représenter un moooooonstre de montée. La route est cabossée, et il y a tout plein de sections à +10%. Un truc hallucinant, sur une route panoramique de tuerie. Si vous avez le coffre pour vous bouffer ça, faut y'aller, ça doit être quelque chose !
A noter que j'ai aussi franchi le Cap de Côte (altitude 1189m) en descente.
Puis à partir de Mandagout (où je fais une pause pour remplir les bidons d'eau aux WC publics, comme la dernière fois), j'effectue le même trajet que l'autre jour. A savoir que je passe le col de Mouzoulès avant de retomber sur le Vigan.