6 mai 2016 - Grimpées jurassiennes au tempo
147km en 5h25, D+ 2840m, coef 1.93
Météo: printanière !!! Enfin.
Après mes déboires physiques dans les Cévennes, terminés il y a une semaine, j'ai envie de reprendre le chemin du Jura, et de faire de la montée. Rien de tel pour progresser vite et bien. Et puis les échéances de juin (BRM 400 montagneux et Ardéchoise Vélo Marathon) ne sont plus bien loin. Sans parler d'un autre stage à venir... mais pour le moment, chut !
Dans un premier temps, jeudi de l'ascension, après le repas de midi, hop je file faire une Faucille au chrono. Vidage de tripes sous le soleil, et visiblement la forme est là sur les efforts courts, puisque j'explose littéralement mon record sur l'ascension, qui datait d'il y a deux ans ! 35'24 ce jeudi, contre 37'43 en avril 2014. Bien !
Puis vendredi, en congés pour faire le pont, malgré une matinée bien occupée à la maison et un bon resto à midi, j'ai du temps dans l'aprem. Alors je file dans le Jura, sans trop d'idée en tête, à part de m'arracher pour progresser.
Ça commence de nouveau par une Faucille (38'51... à rythme soutenu... j'ai fait ce que j'ai pu !). Je pensais enchainer sur une Barillette, mais le Specialized m'emmène plutôt du côté de Lajoux. Ah oui, car le Scott, revenu des Cévennes, est en réparation, j'ai un espèce de frottement inhabituel non élucidé, qu'il faut régler.
La grimpée Mijoux-Lajoux est faite au tempo, super sensations.
Puis je file sur Prémanon, où je sais trouver des WC publics pour remplir les bidons d'eau devant le lac.
Les jambes tournent à merveille pour m'emmener sur les Rousses, malgré un faux-plat montant dont je gardais des souvenirs difficiles. Arrivé aux Rousses, je prends en direction de Bois d'Amont avant de prendre à gauche puis à droite, dans le but de longer le lac sur son côté 'touristique'... petite route perdue au revêtement granuleux, mais vue magnifique sur le bleu profond des eaux du lac.
Toujours à bon rythme, je m'enfile les longues lignes droites qui me font entrer en Suisse et arriver au Brassus. Tournant sec à droite à l'entrée du village, pour entamer l'ascension du col du Marchairuz.
Montée toujours au tempo, je fais ce que je peux sur les passages les plus pentus... quelle irrégularité de pente... que c'est dur.
Pas besoin de pause au sommet, je mets les manchons, mais il fait assez doux. Le pied de pédaler par un tel temps... faut dire que ça fait un moment qu'on l'attendait !
Courte pause-photo pour prendre le magnifique Mont Blanc et le lac Léman en contrebas, puis je file sur St George, Longirod, Arzier. Où je décide d'enquiller la montée sur St Cergue pour me 'finir' les jambes. C'est dur, mais je me fais violence pour garder du rythme. Quel pied.
La montée de St Cergue est de loin la plus roulante de la journée, et finalement je ne m'en sors pas si mal. Je songe simplement au fait que je suis cuit de chez cuit, au bord des crampes, et que dans un mois et demi, il faudra faire à peu près deux fois cette même boucle pour plier l'AVM ! Argh.
A St Cergue, je vide les poches dans une poubelle, remets les manchons, et file dans les lacets de la descente sur Gingins. J'y fais la pause pour remplir une dernière fois un bidon d'eau. Je vais me rentrer par la première courte partie de l'ascension qui me mènerait à la Barillette, mais en coupant rapidement en tournant à droite pour passer devant l'étang et redescendre sur la Rippe.
Divonne les Bains, je prends la montée toute droite sur Gex, j'ai mal aux guibolles mais l'esprit léger. Gex, Brétigny, St Genis Pouilly. Pas mécontent d'en avoir fini. 27km/h de moyenne sur un parcours de coef 1.9, c'est très très bien. Mais idéalement, il faudrait que je sois capable de rouler moins vite, mais bien plus longtemps, chose que je fais de moins en moins. Pas bien ça.