10 juillet 2016 - Mont Salève et canicule
142km en 6h, D+ 2754m, coef 1.94
Météo: soleil, canicule
C'est la canicule ! Et il faut donc commencer à composer avec les conditions, c'est à dire, à envisager des départs ultra matinaux, pour profiter de la fraicheur. Bon, c'est pas encore la canicule comme l'an passé (lire ici), mais avec un mercure qui frisera avec les 40° dans l'aprem, mieux vaut cumuler les bornes tôt.
Sauf que.
J'ai pas entendu mon réveil à 5h ce matin. C'est donc à 6h que j'émerge, et je pars donc en retard. Pas grave, je n'ai pas prévu de faire un 200 aujourd'hui. Aucune idée du parcours, j'ai pas mis de trace dans le GPS, je pars juste avec l'envie de grimper au Mont Salève.
Je commence donc par vadrouiller dans la bande Suisse séparant l'Ain de la Haute Savoie, appelons ça la 'grande banlieue' genevoise ; sauf qu'il s'agit plus de côteaux, vignobles et petits villages sympathiques que de la grosse ville dégueulasse comme le mot 'banlieue' pourrait le laisser entendre.
Je connais par coeur les routes séparant le pays de Gex du centre ville de Genève, mais côté Lancy/Plan les Ouates, je ne connais que très mal, et je me plante à chaque fois. Là, je me dirige 100% en 'visant' le Salève visuellement, puisque je n'ai pas de trace sur le GPS, et que je n'ai même pas le fond de carte de la Suisse dessus.
C'est ainsi que je découvre la douanes de Collonges sous Salève, où je n'étais jamais passé ! A ne pas confondre avec le Collonges de l'Ain, où nous emménagerons d'ici quelques mois...
Après Collonges-Sous-Salève, voici Archamps. Et donc, le début de l'ascension du Mont Salève par son côté le plus pentu. Un versant réputé pour des pentes réellement difficiles, avec plusieurs kilomètres au-dessus de 11-12% de moyenne.
C'est la troisième fois que je grimpe ici, ce n'est donc pas une surprise. Mais c'est toujours aussi exigeant. Heureusement qu'il fait encore frais et que je suis à l'ombre, car physiquement, c'est le supplice. Tout à gauche en 30*28, et malgré cela, que je sois debout sur les pédales ou assis à les écraser comme je peux, les jambes font mal et le cardio se stabilise à 90-91% de sa fréquence maximale... je suis fans le rouge. Le cramoisi même.
L'avantage de monter une côte si pentue, c'est qu'en termes de distance, c'est plus court ! 'Seulement' 4km ultra pentus viennent couronner cette montée dont la base l'était un peu moins... et bientôt voici le col de la Croisette, où je retrouve un beau soleil matinal qui innonde les lieux. Je n'hésite pas longtemps, je trace tout droit pour retomber côté est du Salève. J'ai décidé de le longer jusqu'au nord pour le grimper une seconde fois par son second versant exigeant, celui par Monnetier, au-dessus d'Annemasse. J'y étais passé en novembre dernier.
Courte pause pour laisser ce troupeau de vaches rejoindre ses pénates, puis je poursuis mon chemin. C'est très roulant, principalement (voir uniquement) en descente. Je ne rate pas la bifurcation à gauche, et hop c'est parti pour cette seconde ascension.
J'en gardais des souvenirs terribles de l'an passé, mais là, après la première montée via Archamps et la Croisette, celle-ci me parait bien plus abordable. Et pourtant ! Là encore, il y a deux kilomètres indiqués à 11% de moyenne.
Je reprends trois cyclos sur cette ascension, avant de retomber sur la Croisette comme tout à l'heure. Pour former un beau '8' sur la carte, je poursuis tout droit, via le col des Pitons et la descente sur Cruseilles. Non sans avoir tenu un bon rythme sur le sommet, après que ce VTTiste repris à mi-ascension ne se soit accroché un moment :)
Pas trouvé de fontaine à Cruseilles, je poursuis mon chemin en en cherchant une des yeux dans chaque village traversé.
Tiens, des bleds que je ne connais pas sur ma droite. On va aller tricoter par là bas.
Chosal, ça descend. Copponex, ça remonte. Voici une fontaine: je remplis les bidons, me rafraichis un peu, et remets un peu de crème solaire. C'est que ça commence à taper sévère !
Montée de Marlioz, je commence à connaitre... c'est la troisième fois que je la grimpe, et surtout, nous étions passés plusieurs fois en voiture lorsque nous cherchions un terrain à batir, il y a un à deux ans.
Au sommet, j'aide ce couple de retraitrés à retrouver leur chemin vers Frangy.
Tiens, ça me donne une idée ça, et si j'allais chercher Chaumont, el village arc-bouté sur la montagne de la Vuache ? Allez, go.
Pour ça, je retombe sur la route de Minzier avant de prendreà gauche, puis à droite deux fois.
Chaumont derrière moi, je prends illico à droite pour aller chercher le village de Clarafond de manière directe. Première fois que je pédale ici dans ce sens de rotation... c'est une route que j'avais découverte en novembre dernier (ici). A l'époque il y avait quelques plaques de neige... là hmm... le mercure indique 35°.
Il fait trop chaud pour pédaler. Je n'ai pas la force de mettre du rythme, et pourtant je suis pressé de rentrer me mettre à l'ombre. Alors pour couper court, je vais prendre par la descente sur le pont Carnot après Vulbens, et la remontée sur Collonges. Celle-ci, je serais amené à la faire souvent lorsque nous habiterons ici !
La remontée de Collonges, juste en-dessous de notre future maison ! On la voit dépasser en tout petit sur la dernière photo...
J'en termine avec les sections rectilignes le long du Jura pour rallier Saint Genis Pouilly via Farges, St Jean de Gonville et Thoiry.
Voilà qui clot déjà presque le mois de juillet. Comme chaque année, juillet sera plus passé à bosser qu'à pédaler. Ce qui, en soi, ne tombe pas si mal. Le physique semble marquer le pas en ce moment avec des bobos au talon droit, un petit début de sciatique, et une cheville toujours récalcitrante depuis le BRM400.