28 juillet 2016 - Amburnex & Mollendruz
164km en 6h24, D+ 2230m, coef 1.35
Météo: nuageux et doux (17°) en montagne, soleil et caniculaire (32°) en vallée
Comme chaque été, j'ai fait une coupure totale de deux semaines, liée à un déplacement professionnel. Résultat des courses, je reviens fatigué, avec 3-4kgs en plus, et en manque de rythme.
Deux courtes sorties en cours de semaine me permettent de reprendre mes marques. En congé sur la journée de jeudi, l'objectif est de faire plus long, et plus difficile. Pour ça, le Jura suisse est tout trouvé.
Après avoir déposé le fiston à la crèche, je prépare les affaires et saute en selle. Il est 8h40 à mon départ, j'ai donc au maximum 7-8h devant moi. Mais aucune idée du parcours.
Je file vers le nord est, traverse la frontière au-dessus de Divonne les Bains. Puis j'enchaine sur la route de Chéserex, Givrins, Génolier, Le Muids, Bassins. Tout ça en faux plats montants, entre-coupés de courtes montées ou descentes. C'est décidé, je vais faire un tour par l'un de mes coins préférés dans le Jura suisse: la combe des Amburnex. Ca sera non pas par la route de Bassins, mais celle, plus difficile, de le Vaud.
Voici justement le Vaud, au km40 (déjà), le route part à gauche, droit dans la pente. La particularité de ce versant, c'est probablement son irrégularité... avec de gros passages où la route s'élève gaiement au-dessus des 14%. Etant passé ici une fois l'an dernier (lire ici), je suis prêt mentalement à soufrir.
Et je souffre ! C'est réellement dur. Le cardio est au-delà des 90% et de la plage d'effort intense, quel que soit l'effort fourni... l'objectif étant de rester en selle et non pas de tomber sur le côté par le manque de mouvement... je suis sctoché au bitume, parfois à 4-5km/h.
Les Chenevrières derrière moi, je sais que le plus dur est fait. Reste à passer le Pré rond, qui annonce doucement l'approche du sommet. la route entre de nouveau dans la forêt, avant de replater - voici le haut ! 17° au mercure, grâce aux nuages qui me protègent du soleil. Dommage pour les photos, mais tant mieux pour le confort de pédalage. J'ai presque froid dans la descente au coeur de la combe de l'autre côté, tout en slalomant à deux reprises dans un troupeau de vaches paisiblement allongées sur la route.
La route rejoint ensuite celle de la combe des Amburnex. Quelques kilomètres rectilignes à profiter de ce coin magique, tout en faux plat très 'roulant', et la jonction avec la route du col du Marchairuz est faite.
Voyant qu'il est encore assez tôt, j'ai le temps de pédaler, et je décide de bifurquer à gauche. Pas de passage au col à proprement parler. Je vais plutôt redescendre sur le Brassus, tout en profitant de la nouvelle chaussée, toute récemment refaite.... un vrai billard comme on n'en trouve qu'en Suisse. Le pied.
C'est décidé, je vais aller chercher le col du Mollendruz pour retomber sur le bassin lémanique. Non sans faire le tour du lac de Joux auparavant ! La route la plus directe, sur la rive sud, est rectiligne, assez fréquentée par les voitures, et globalement peu intéressante. Alors que son pendant, rive nord, est très sympa. Go.
Arrêt infructueux à une fontaine au Chenit, l'eau a un gout dégoutant. Je reprends mon chemin. Bientôt le Lieu: des WC publics me permettent de remplir les deux bidons d'eau fraiche et potable. Je rallie le Pont, au bout du lac, sans souci.
Dommage que la grisaille soit si présente... malgré tout, je me dis que ne pas pédaler par 30° est un réel avantage. Enfin bon, je me doute bien qu'une fois retombé côté Léman, j'aurais droit à quelques heures dans un four quand même...
La montée du Mollendruz n'est pas bien difficile de ce côté. J'aime l'arrivée au col... elle ne présente pas le moindre point de vue, mais elle est bien roulante.
La descente est très rapide ; pas du tout technique, mais grisante.
J'ai la désagréable surprise de trouver du vent de face entre Mont la Ville et Montricher. Sur ma droite, la grimpée vers le Mont Tendre... une ascension 'hors catégorie' que je n'ai toujours pas découverte. Mais là, je suis trop fatigué, et n'ai pas le temps, d'y monter.
Ca sera pour une autre fois.
A partir d'ici, bien que ne connaissant pas super bien le coin, j'ai suffisamment de repères, quelques villages que je connais, etc, pour m'orienter. Mais c'est au pifomètre.
J'ai principalement envie d'éviter Bière et Aubonne, j'ai dejà deux passages ici par la même route cette saison. Autant découvrir de nouveaux coins. C'est donc par Etoy que je passerais.
Je m'amuse ensuite à faire quelques petits détours autour des champs de tournesols, et dans les vignobles, pour découvrir des petites routes de villages où je ne passe jamais vraiment... souvent je passe ici soit cuit et pressé de rentrer, soit sur un tour du Léman, et donc pas vraiment enclin à trop ajouter de détours. Petite (re)découverte sympa. Mais il fait trop chaud... bien trop chaud.
Gland, puis Nyon, je retrouve un bon de piste cyclable que j'avais empruntée en début d'année. Puis c'est l'aérodrome. Retour par Divonne, Sauverny et Ségny.
Juste le temps de prendre une douche, manger un bout, vider les photos sur l'ordinateur, puis c'est dejà l'heure d'aller chercher le bonhomme à la crèche.
Une journée bien rentabilisée.
Conclusions:
- Une sortie un peu au mental, où j'ai pas mal souffert physiquement. La chaleur a bien sur du jouer son rôle d'usure (sur les deux dernières heures principalement).
- Mais globalement 'ça aurait pu être pire après 2 semaines de pause' est mon impression générale. Ca annonce un bon mois d'aout fait de simples balades, probablement rien de très long, mais j'espère beaucoup de courtes sorties en montagne.
- Et surtout, 24h après cette sortie, j'ai surtout la satisfaction de ne ressentir aucun des 'petits bobos' que j'ai eu récemment... le dos, la cheville et la plante du pied/talon droit tiennent le coup. Tout bon ça.