10 aout 2016 - Révision de mes classiques chartrousins
110km en 4h50, D+ 2140m, coef 1.93
Météo: soleil
Il y a clairement plus difficile que le col des 1000 Martyrs et le col du Cucheron à faire en vélo dans le massif de Chartreuse... mais ce sont 'mes' classiques à moi, tout simplement parce que je les ai gravis depuis des années, notamment sur mes années lycée. Alors hop, je me jette sur l'occasion de ce long bout de journée dispo, et c'est parti pour une belle partie de pédalage solo.
Mais avant d'aller chercher le "col des 1000", il s'agit d'aller corriger mon erreur d'hier ; le col de Grange Michel, caché au-dessus de Nicolas de Macherin, s'était dérobé à mes roues, faute de GPS en état de fonctionnement. Mais après une brève étude de la carte à la maison, après être rentré bredouille, je me rends compte qu'il y a bel et bien moyen d'y aller en vélo de route.
Le GPS fonctionne aujourd'hui. Alors une fois Réaumont, Chirens et St Nicolas de Macherin derrière moi, je bifurque à gauche, et trouve enfin la bonne route. C'est un aller-retour, coriace, grimpante, sur petite route campagnarde, qu'il faut affronter. Suivre la direction 'Les Combes', où un petit replat est atteint, et le mur final, terrible, rectiligne, au-delà des 19% de pente, atteint ce satané col de Grange Michel (altitude 749m). Non sans avoir terminé à pied en poussant le vélo sur les 20 derniers mètres... en croisant, prudament, un taureau énorme, entouré de 4 fermiers me mettant bien en garde !
Redescente à St Nicolas, et j'enchaine sur St Etienne de Crossey, où débute la difficile montée du Grand Vivier. J'y étais passé en 2014, et comme dans mes souvenirs, je vais bien en baver pour me hisser au sommet !
Tout penaud de passer si près de chez Vincent pour la deuxième journée de suite sans l'avoir prévenu pour se croiser... mais je prévois mes sorties de plus en plus souvent à l'arrache, alors c'est dur de faire mieux ! Arrivé en haut, je fais une courte pause pour observer les ruines du château qui avait été incendié par les nazis - un lieu historique qui ne manque pas de 'charme' malgré tout... je finirais bien par aller m'y balader à pied je crois.
Ensuite, c'est la descente sur la route principale du col des 1000 martyres... il ne me reste guère plus de 2-3km pour en atteindre le sommet, pour le deuxième jour de suite.
J'opte ensuite pour la descente sur Miribel et la Villette. St Laurent du Pont, pause rapide pour remplir un bidon, et j'enquille direction Entre-Deux-Guiers. La montée de Berland, je ne me rappelle même plus l'avoir faite dans ce sens... c'est parti. Sous le soleil, en jetant un coup d’œil ici aux ânes, là aux vaches, en pensant au fiston qui se délectera des images tirées de la caméra au retour à la maison. Puis la route s'élève graduellement dans la forêt pour entrer dans les gorges du Guiers Vif, et le célèbre pas du Frou. Une route vertigineuse creusée dans la roche, à-même la falaise.
Après le plus long tunnel, la route descend, remonte, redescend, et bientôt c'est St Pierre d'Entremont. Aux portes de la Savoie, mais je tiens ma droite, pour poursuivre direction le col du Cucheron, par son versant difficile.
Ce col n'est facile d'aucun côté, soyons honnête. Mais par St Philibert, ou pire, par le raccourci qui schuinte St Philibert (soit son versant nord), c'est une autre paire de manches ! Les rampes à 9% s’enchaînent.
Il fait frais, mais j'ai chaud. L'effort est intense... je me cale avec le cardio à 85% de la FMAX, pour passer cet orage physique au mieux. Je regarde droit devant ma roue, avec un oeil sur le compteur... et à mon rythme, j'atteins la descente et remontée sur St Philibert. Ca repart direct, mais je ne m'affole pas. Enfin le long virage en 'S', et la dernière ligne droite via le Planolet jusqu'au col. C'est fait ! Col du Cucheron (altitude 1139m).
Je remets les manchettes, un coupe vent, et file dans la descente. St Pierre de Chartreuse est bientôt derrière moi. Je suis ensuite la direction de St Laurent du Pont pour descendre les gorges du Guiers Mort. Ca descend de manière plus irrégulière que dans mes souvenirs. Les courts tunnels s’enchaînent, avant de franchir plus bas le Guiers, de passer devant l'usine des ciments Vicat, une boite à laquelle cette vallée est intrinsèquement liée, puis leurs anciennes usines plus bas. Les eaux du Guiers étaient limpides et tumultueuses en amont. Elles deviennent blanchâtres et d'un calme plat en aval.
Je délaisse la route de la Chartreuse de Currière, menant théoriquement au col de la Charmette, mais où j'avais échoué avec Brigitte l'été dernier, et bientôt me voici à St Laurent du Pont.
Je file directement sur St Joseph de Rivière, où j'apprendrais après-coup avoir croisé Corinne, de la TMV, mais nous ne nous sommes pas reconnus. Je lutte contre le vent, que j'ai un peu l'impression d'avoir de face depuis le début de la sortie ! Jamais bien un bon signe, ça...
Ensuite, ce sont les gorges de Crossey.
Voiron, Saint Cassien, Charnècles, Rives. La fin du parcours est à un détail près la même qu'hier. Une dernière petite montée pour finir, et c'est plié. La fameuse 'ligne de Karman' est franchie sur 2016.