11 aout 2016 - Orgie de Vercors avec Franco
144km en 6h14, D+ 2747m, coef 1.9
Météo: soleil, fraicheur, vent de nord-ouest
RDV et pris avec Franco pour se gaver de Vercors. Probablement mon massif préféré en France. Et on commence bien évidemment par mon col préféré, tout simplement. Le col du Mont Noir. Sauf que comme les 2-3 derniers kilomètres ont été sur-gravillonnés par les services techniques, nous basculerons dans la descente avant d'y parvenir.
Nous devions nous voir à 8h30 à Cognin, Franco au départ de Tullins, moi de l'Albenc, mais nous arrivons pile-poil en même temps à St Gervais... on ferait pas mieux au niveau timing !
C'est parti pour une sortie top avec ce duo reformé après 2 ans de séparation... on commence par la grosse route, pas top, ça circule beaucoup, mais au moins on est à Cognin rapidement. On enlève les manchettes et la 'bâche', et c'est parti pour l'ascension exigeante du Mont Noir jusqu'au carrefour de la Patente.
D'abord les lacets du bas, le passage sous la statue de la vierge, puis l'entrée dans les magnifiques gorges du Nan. On n'y sera jamais déçus... que c'est beau. L'effort est aussi réellement intense, et d'ailleurs, même si la discussion va bon train, le rythme lui aussi n'est pas mal du tout.
Malleval. Les pentes se corsent encore un peu, quelques lacets au-dessus du village nous permettent de revoir les gorges du Nan en contrebas, mais aussi et surtout le Pas du Pré Coquet tout en haut, taillé dans la roche, il semble bien haut... on est encore loin d'être arrivés !
Mais tour de roue après tour de roue, on finira bien par le vaincre ! La route tourne à gauche, repart sur un dernier petit raidard, et on y est. Le carrefour de Patente, point culminant du jour, probablement autour des 1400m d'altitude. On se rhabille pour la descente, caillante, via le Faz et Presles, puis la superbe route en encorbellement, avant de retomber presque tout en bas des gorges de la Bourne. C'est beau à s'en casser un œil !
Brrrr,7° dans la descente, la forêt est bien fraiche. Après Presles, ça va mieux. Prudence, la chaussée est mauvaise par endroits. Arrivés au fond des gorges de la Bourne, on prend à gauche presque immédiatement. Et rebelote, on enlève les couches, et on repart direct en montée... c'est l'ascension de Chatelus. Courte, mais piquante !
Je profite d'avoir changé de versant dans les gorges pour admirer le versant que l'on vient de descendre. Un p'tit coin d'paradis. Mais le cardio s'affole aussi un peu... peut être le passage le plus dur de la journée pour moi.
Redescente sur Choranche, sous le soleil du milieu de matinée, le pied. Puis ensuite, il va nous falloir remonter la totalité des gorges de la Bourne, une longue ascension peu pentue. Il y a un peu de trafic, mais moins que je craignais. Et dans un premier temps, pas de vent de face, ouf.
Ces bornes paraissent un peu longue, mais le rythme me parait très bon. On passe chacun un coup devant, moins pour se protéger du vent, inexistant ou presque, que pour le moral. Toujours en prise, cette route bouffe quand même de l'énergie, même si les pourcentages n'oscillent qu'entre 4-5%.
Enfin, nous franchissons le tunnel, et arrivons à la Balme de Rencurel. Ce qui ne peut que m'évoquer mon assez récent BRM 400... j'étais passé ici vers quoi, minuit ??? Tout au bout de l'effort et de la nuit.
La pause à la fontaine du village permet de refaire le niveau des bidons, puis on attaque le mur à droite, qui mène vers la route de St Julien en Vercors. Y'a de la pente comme dans mes souvenirs, mais c'est aussi un peu plus court que je pensais m'en rappeler. On tourne ensuite à droite pour récupérer la Bourne au niveau du pont de la Goule Noire.
Les pentes sont assez gentilles, mais le bitume est très mauvais. Au début. Parce qu'après, il est ni-ckel. Ça roule bien, et surtout... c'est magnifique et il fait presque froid. J'ai rarement roulé dans de si bonnes conditions un mois d’août ! Moi qui déteste la chaleur à vélo, je suis servi. Et Franco est pareil, alors ça roule bien !
Ça faisait des années que je n'étais plus passé ici, mais surtout, je n'avais jamais passé ça en montée à vélo. Alors à deux-roues, forcément, on a le temps d'en profiter. Les rochers sont impressionnants. Du vrai vélo plaisir, vélo montagne, vélo franche rigolade avec l'ami Franco.
Ensuite, ce sont les gorges du Méaudret, beaucoup plus roulantes, mais avec un bon vent de face. Enfin... tournant, disons. Car après avoir mis un gros coup de collier pour lutter roue-dans-roue contre cet ennemi invisible, je me rends compte à un moment qu'on est à 34km/h... et clairement, on n'a pas la caisse pour rouler à une telle vitesse sur du faux-plat montant si le vent était encore de face !
La faim me taraude depuis 15min, je propose la pause à Franco, après avoir vu une boulangerie ouverte à Méaudre. Franco se marre de la quantité de bouffe que je commande... ouais mais j'ai la dalle moi ! Longue pause au soleil, je sens les coups de soleil qui arrivent. Mais l'horloge tourne, alors on repart.
Le vent de face est encore présent, et encore tournant, et par rafales, sur la route 'bis' que nous empruntons jusqu'à Autrans. Ensuite, c'est le col de la Croix Perrin qui nous attend. Pas bien long, pas bien méchant... mais à ce stade de la journée, forcément les guibolles sont douloureuses.
Je sais pas toi Franco, mais je suis pas mécontent d'être en haut ! Parce qu'à partir de maintenant, on peut quasi considérer que le job est accompli ! Descente rapide sur Lans en Vercors, replat avant et après les gorges du Furon... même du faux plat montant avalé à plus de 35km/h par Franco, je dois m'employer pour rester collé à sa roue !
Ensuite c'est la très longue et très rapide descente sur Sassenage... pas mal de trafic et de camions qui fument, mais c'est vite passé. On est de nouveau sur le plancher des vaches, et bientôt sur la voie verte le long de l'Isère. Le pire c'est qu'il fait encore bon ! Même pas les 35° qu'on pourrait attendre chaque été dans ce coin là, à proximité directe de Grenoble.
Après une telle descente, j'ai toujours du mal à relancer la machine. Je suis donc surpris de constater qu'on tient facilement le 29-30km/h de moyenne sur la digue avec Franco. Un petit quart d'heure même plutôt à 32-35km/h, et on approche à grands pas de St Quentin sur Isère. On y fait la pause pour discuter 5min et se dire au revoir... à la revoyure ! Dans moins de deux ans j'espère !
Toujours un plaisir de rouler avec toi, Franco... pas comme ces abrutis du Jura hein Yann ;)
Pour ma part, la sortie se terminera par 8km de voie verte jusqu'à Poliénas, le terrible mur de 100m à 21%, la fin de la montée sur Cras, encore un mini bout ajouté jusqu'à Chantesse, et la redescente sur l'Albenc.
Une journée qui restera dans mon top 5 cette saison !