12 avril 2017 - Séjour Languedoc: plus d'essence dans le moteur
89km en 4h22, D+ 1935m, coef 2.17
Météo: soleil, vent, douceur
Cinquième sortie de mon petit 'stage' perso dans le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc. Aujourd'hui, comme il y a trois jours, je démarre la sortie de St Pons de Thomières. Après les difficultés rencontrées hier, j'ai prévu une boucle plus courte: moins de 90km.
Pas moins de 15 nouveaux cols au programme aujourd'hui, à commencer par le col de Sainte Colombe (altitude 636m), atteint après quelques kilomètres de plat depuis St Pons, et une ascension très modeste, aux pourcentages abordables. C'est plus le vent qui me fais souci, il souffle dejà assez fort.
Ensuite, descente sur une route sans aspérités (c'est assez rare dans le coin pour être mentionné), et comme en plus elle ne tourne pas trop, ça file vite. Au point que je rate la bifurcation qui m'emmène sur la droite, et dois faire demi-tour.
Le col de Rieussec (altitude 531m) est atteint après une très courte montée. Il est situé à la bifurcation où je dois tomber à droite, pour m'enfiler dans des gorges. Superbe coin ! Ca remonte bientôt, d'ailleurs.
La montée qui suit est légèrement plus difficile. Surtout, un peu plus longue. Une toute petite route perdue, mais j'arrive quand même à y voir une voiture... un signe de vie de temps en temps, ça a un côté rassurant quand même. Après s'être extraite des roches, la route fait deux petits lacets en étant passée sur un pont. La suite c'est une route comme il y en a des centaines dans la région, dans la forêt clairsemée. Et c'est ainsi que j'atteins le col de Cousses (altitude 650m).
Après la descente, la route replate au niveau du hameau de Faveyrolles. Seul souci, la route est dans un état pitoyable. Hallucinant pour une (certes, petite) départementale. Je suis obligé de freiner sur du plat, pour faire gaffe à où je pose les roues.
Le col de Tanque (altitude 560m) est atteint rapidement, mais pas sans effort. J'ai les jambes vides, exténuées. En danseuse, je les crame trop vite. Assis, je n'arrive pas à mettre de rythme. Dur dur ! Passage devant la belle citerne peinte au sommet, et redescente de l'autre côté.
Depuis Ferrals-les-Montagnes, une belle montée facile, roulante, m'attend - plein sud. Les vues sur les collines alentours valent le détour. Arrivé à St Julien des Molières, tournant à 180° sur une toute petite route à travers la 'garrigue', bitume granuleux au possible. La montée continue, mais pas trop longtemps. C'est à l'occasion d'une courte descente que je franchi le col du Buissou (altitude 442m)... mais ça repart direct en montée derrière... et en plus, il y a un peu de pourcentage !
Il commence à faire bien chaud, ça rend l'effort difficile. Surtout qu'à la moindre pente, vu ma fatigue, je suis obligé de tout mettre à gauche.
A Saint André, je suis dans le dur. La route est mauvaise, un petit lacet est à forte pente, et je dois en plus slalomer entre les pommes de pin éparpillées en nombre sur la chaussée. Argh. Pas faché d'atteindre le col de Miral (altitude 640m) et de pouvoir respirer un peu en descente.
Sauf que là encore, la chaussée est en très mauvais état. Prudence. J'ai plus peur de crever que de tomber, vu la vitesse à laquelle je descend.
En plus, arrivé en bas, j'arrive à me planter de chemin. Là encore: demi-tour et je gagne 200m de montée sous la chaleur rien que par ma bêtise.
Je fais la pause à Masnaguine pour manger un sandwich, mais aussi et surtout, remplir mes bidons et BOIRE. De l'eau fraiche, le bonheur !
Un chat a la patte cassée vient me quémander un bout de jambon. Il insiste, je suis partageur. Mais le pauvre, il n'a pas belle mine du tout... un chat sauvage à coup sur.
Le charme désuet de ce petit hameau me plait beaucoup... jugez-en par les photos.
Le reste de la montée n'est pas particulièrement difficile... si ce n'était sans la grosse chaleur, et surtout mes jambes en carton. Le col de Rieu Sec (altitude 715m) n'est malheureusement annonciateur de rien d'autre qu'une toute petite descente sur chaussée en état lamentable... pas exactement de quoi se reposer.
Après le village de Mancès, virage à gauche et début d'une ascension exigeante, ponctuée d'un grand nombre de redescentes, replats. Mais que je suis CUIT ! La route est perdue dans la montagne. On passe au niveau d'une espèce de ferme perchée sur la colline, isolée... puis la route redescend, traverse un hameau dont les 4-5 cahutes ont toutes les volets fermés. Virage à 180° sur la droite, dernière remontée en à-coups et voilà que la jonction se fait avec une route 'digne de ce nom'. Un aller-retour de 20m m'ammène... dans l'Aude ! Au niveau du col de Salettes (altitude 886m).
Enfin une belle et longue descente.... ouf. Le bitume est bon. Ca avance correctement à nouveau. Pas de vent en plus, le pied ! Le col du Prince (altitude 796m) est passé, honnêtement il n'y a pas de montée, pour moi, ça n'a rien d'un col. Mais je poursuis. Descente et pause au niveau du Roc Suzadou pour profiter d'un panorama à 360° sous le soleil. Pas une voiture ne viendra déranger le calme de ma petite pause tranquille.
Un petit coup de cul pas trop long, et voici le col de Serrières (altitude 678m). Si je fais la pause, ce n'est pas uniquement pour admirer le monument à la résistance ni les superbes buis qui bordent la route... j'ai besoin de souffler.
Belle descente sur Verreries de Moussans. Seul hic, ça repart encore en montée, et j'ai toujours du mal. J'ai rarement été si exténué à vélo. Ce n'est pas la douleur d'une fin d'un BRM 300 ou 400 mal géré, simplement, je n'ai pas de forces. Et donc... ça n'avance pas trop, quoi !
Le col des Usclats (altitude 575m) est atteint pourtant rapidement, tellement il est court. Après la descente sur Courniou, je tourne à gauche et réalise que je dois me taper une section de route à gros trafic. Beurk. Les gros camions me doublent, nombreux. Je suis sur du plat, sur le petit plateau, je peux pas emmener mieux. Le col de la Fenille (altitude 489m), je n'en garderais pas de souvenirs impérissables ! Par contre, un bout de descente derrière, ça, je prends ! Je bifurque plus loin à droite. Ayant un peu trop anticipé, je dois demander à une dame âgée si c'est OK que je traverse la grande cour interieure de sa ferme. Portage de vélo, descente de petit escalier, et hop ça repart... dans du 15% ! Ouille.
Montagnes russes, avec tout ce qu'il faut de pente pour me faire suffoquer. Passage des hameaux de Sabo et Gayraud, puis montée au col du Mas Haut (altitude 550m)... pas très difficile celui-là, hormis la rudesse des premières pentes déjà évoquées.
Après Prouilhé, dernière remontée - encore courte et pentue, c'est le fil rouge apparemment pour atteindre les cols du Tribi (altitude 560m) et des Martres (altitude 555m), non sans avoir du porter le vélo pour passer un mini bout de route fermée, pour cause d'éboulements.
A Marthomis, je récupère le bout d'itinéraire du tout début de ma sortie n°2 d'il y a 3 jours. Passage par le col de Brassac et redescente sur St Pons par Brassac. Terminus.
Je n'ai vraiment plus de jambes, et même si j'ai pris du plaisir à pédaler à rythme léger (très léger !), je pense que demain, je ferais une coupure pour récupérer et repartir de plus belle par la suite !