14 avril 2017 - Séjour Languedoc: Le pays des éoliennes
Après la grosse fatigue accumulée sur 5 premières journées de pédalage de suite, j'ai pris le parti de faire une coupure et de ne pas pédaler jeudi.
Ce vendredi, garé à Lodève, je m'apprête donc à faire ma 6ème boucle en 7 jours. La grande question est: la coupure de 24h m'aura-t-elle suffi à récupérer pour pédaler dans de bonnes conditions?
105km en 4h45, D+ 2128m, coef 2
Météo: soleil et vent. Parfois chaud, parfois frais.
Il fait assez frais au départ juste après 9h. Super. Je suis parti sur cette boucle qui ne devrait théoriquement pas prendre trop de temps, dans le but d'éviter les grosses chaleurs de la seconde moitié de l'aprem.
Le temps de trouver la bonne route sur laquelle embrancher, et c'est parti pour la première côte, qui m'emmène rapidement au col de la Défriche (altitude 363m). La seule chose qui compte pour moi à ce moment là, c'est les sensations. Bonnes ou mauvaises ? A ce stade, je dirais que je 'sens' encore la fatigue, clairement. Mais sans aucun doute, je roule mieux qu'avant hier.
Une descente un peu casse-gueule plus loin (pour cause de graviers), et je tourne à gauche pour l'une des grosses bosses de la journée.
Le col de la Baraque de Bral (altitude 611m) est sensé être roulant - par contre, il est long. Et je me rends donc compte rapidement que si les jambes ne sont pas 'douloureuses' comme elles l'étaient avant la coupure de 24h, puisque j'ai réussi à éliminer une partie des toxines qui créent cette douleur musculaire à l'effort, c'est le moteur qui semble un peu bridé. Pas complètement étonnant vu comme j'ai été chercher loin dans mes retranchements, notamment à la toute fin de ma sortie avant-hier, du côté du col de la Gardiole !
Une fois le col franchi, la montée se poursuit. Et bientôt, c'est mon affreux compagnon, le vent de face, qui fait son retour. Il ne m'avait pas manqué beaucoup, celui-là. J'observe les 7 éoliennes au sommet, sur un grand 'banc' formé par la montagne. Elles tournent moyennement vite, mais plus je monte, moins je suis abrité du vent... et comme je me dirige vers ces éoliennes, elles me confirment que le vent joue contre moi !
Ce vent semble tourner et souffler par bourrasques aujourd'hui. Va falloir composer avec.
Une fois que la route a passé les éoliennes, il y a enfin une petite redescente qui me permet de laisser retomber le cardio et le souffle. Pfiou c'est crevant le vélo.
Encore un bout de remontée, et une courte descente. C'est en descente que je franchis le col Rouge (altitude 785m) ; pas vu de panneau même après être descendu du vélo pour farfouiller un peu.
Magnifique descente, ensuite. Que c'est beau. Mais le revêtement est très granuleux, et a quelques ornières aussi... faut faire gaffe. Mais nondidjou, cette descente sur Lunas, super aérienne et dégagée, valait le coup !
En plus, ça continue de descendre après, et j'ai même un peu de vent dans le dos. A Saint Martin d'Orb, je tourne à droite vers le nord et pim - vent de face à nouveau.
Je vais ensuite remonter la vallée de l'Orb jusqu'au col de Sainte Colombe (altitude 355m), situé juste avant Truscas. Là encore, gros vent très irrégulier, par bourrasques, de face. C'est tuant. Mais bon, je sais que je devrais l'avoir dans le dos sur la seconde moitié du parcours, alors je me fais violence.
Après Truscas, court aller-retour pour aller chercher le Pas de la Lauze (altitude 352m), puis je tourne à gauche en revenant sur mes pas pour grimper de nouveau.
Arrivé à les Planes, prendre à droite. A Saint Barthélémy, un virage à 180° à gauche en montée m'amène sur... une route cimentée, tellement pitoyable au niveau du revêtement que je préfère pousser pour passer la bosse. Heureusement, après le virage à droite, la route est de nouveau bitumée. Ouf !
La route va bien remonter un coup mais c'est pas grand chose, pour atteindre le Col (altitude 465m). Un col aussi anonyme que la minuscule route sur laquelle il se situe !
La route sur laquelle je me situe maintenant va monter en deux à-coups. D'abord, en balcons, très agréable, et sans vent. Une courte descente, la route passe devant un monastère orthodoxe. Puis à partir de là, ça repart en montée, et costaud en plus. Route typique de la région, bitume granuleux à souhait et pourcentages irréguliers. Pas de vent à signaler, et c'est tant mieux... mais du coup, j'ai trop chaud. Ah la la... jamais content 'çui là.
C'est ici que j'en baverais le plus aujourd'hui. La pente est réellement irrégulière, avec des passages à 11-12% qui font bien mal aux pattes. Par contre, le coin est vraiment beau, et calme... un p'tit coin d'paradis...
... si ce n'était l'enfer que je ressens à pédaler dans cette fournaise :)
Tiens, en parlant d'enfer, pas étonnant que le col au sommet s'appelle le col de l'Homme Mort (altitude 670m). L'homme n'est peut être pas encore mort, mais déjà bien entamé, ça oui.
Au niveau du col, je tourne à droite, direction Fonbine. Petite route anonyme, une fois de plus. Ca monte un moment, mais ça va surtout beaucoup redescendre. C'est d'ailleurs sans un coup de pédale que je rejoins le col de Fonbine (altitude 662m). Une belle échancrure dans la montagne, parsemée de fleurs jaunes et blanches... très chouette passage.
Tout pareil, très chouette, la descente sur les Bains d'Avène, une petite route un peu cabossée, mais qui propose des lacets de plus en plus resserrés au fur et à mesure qu'on descend. Ca doit être sympa à monter également !
Pause eau à Avène. Pause sandwich au niveau du barrage du lac d'Avène. Il y a tellement de vent, que je commence à prendre froid... alors je vais me planquer derrière un gros buisson en buis le long de la route. Parfait pour finir le sandwich tranquillement.
Puis je repars dans la montée, qui me parait un peu longuette, jusqu'au col de la Moutonne (altitude 623m), qui est enfin suivi d'une redescente pour me refaire la cerise... je commence à trainer la patte.
Descente sur Ceilhes et Rocozels. Ensuite le vent me prend en stop et me pousse à fond sur ces beaux faux-plats montants... ENFIN !
Super passage à fond les ballons, 30km/h, j'ai l'impression de voler ! Malheureusement, toute bonne chose a une fin, et suite à un virage de la vallée de 90° à gauche, ça monte de nouveau.
Prochaine étape: le village de Ronqueredonde. Le vent tourne sans arrêt jusque là, et je n'en bénéficie plus. Heureusement, il aura l'aimabilité de me reprendre, et de me pousser dans le dos sur les quelques kilomètres de montée restants pour atteindre le col de l'Engayresque (altitude 828m). L'approche finale est très belle, toute en verdure, et l'échancrure dans la montagne est visible longtemps à l'avance, sur la droite, ce qui est toujours sympa.
Le panneau du col, 'fait maison', est minuscule. Cliquer sur la photo des panneaux pour le distinguer !
A partir de là, c'est fini. Car il ne me reste qu'une belle descente sur Lodève. De nombreux kilomètres, sur route très 'secouante', mais avec vue sur les collines à 180°... là encore, ça doit être très sympa à monter aussi !
Retour à Lodève en franchissant le col du Perthus (altitude 700m) en descente.
Un dernier petit détour dans le centre ville pour aller admirer la vieille et imposante cathédrale Saint Fulcran.