9 avril 2017 - Séjour Languedoc - Première découverte du PNR
116km en 5h03, D+ 2500m, coef 2.15
Météo: soleil, chaleur
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Relive '09/04/2017 Première boucle PNR Haut Languedoc'
View my 113km ride 09/04/2017 Première boucle PNR Haut Languedoc
Me voilà à Béziers. Hier, la soirée a été courte, je ne suis arrivé ici qu'à 19h30 après ma boucle à vélo en Ardèche et toute la route qui restait ensuite.
Aujourd'hui, je fais un saut à St Pons de Thomières, pour y débuter ma première boucle au coeur du Parc Naturel Régional (PNR) du Haut Languedoc. Au programme théorique: 115km, 2500m de D+ et le franchissement d'une dizaine de cols.
Le soleil est dejà haut dans le ciel, mais il ne fait pas encore bien chaud, alors que je m'élance à 9h30
Première hésitation, je me suis élancé sur la mauvaise route, alors que mon itinéraire à suivre se situe sur une toute petite route parallèle. Demi-tour, je retombe sur mon itinéraire. Grimpée à 13%, ça tape dur dès le début !
Mauvaise surprise... plus haut, le bitume laisse place à une piste en graviers. Argh. Je décide de tenter ma chance et de poursuivre. Ca grimpe moins fort, alors je pédale tout doucement, pour éviter les plus gros graviers et autres trous. Mais je finis par descendre de vélo et pousser en marchant à côté du vélo, pour ne pas prendre de risques.
A peu près 600m de chemin non revêtu, et je finis par atteindre le col de Soulage (altitude 507m). La route est de nouveau revêtue à partir d'ici, à part sur un court passage plus haut, mais qui passe en restant en selle.
Une fois le tour de la colline effectué, c'est le col de Brassac (altitude 574m) que je franchis, avant une descente piégeuse sur un petit hameau perdu dans la cambrousse.
Récupérant une route plus passante, j'amorce la plus longue montée de la journée. Au début c'est roulant, en passant par le col de la Borie de Roques (altitude 535m), mais après avoir bifurqué en suivant la direction de Le Soulié, ça grimpe sec. Des passages à 9% qui m'allument un peu les jambes. Je le sais, je vais fatiguer vite, puisque j'ai roulé hier, et que je ne suis pas très bon en récupération. Mais c'est justement ce que je suis venu chercher ici dans le Languedoc: la difficulté. La familiarité des jambes qui se vident très tôt dans la sortie me rappelle évidemment mon séjour de l'an dernier dans les Cévennes.
Puis voici le col du Thérondel (altitude 932m). La pente a très largement perdu de sa difficulté, et la route étant en pleine forêt, il fait frais... super agréable, cette arrivée au col de Cousines (altitude 968m).
Après le col de Cousines, c'est une courte descente et un magnifique plateau qui s'offrent à moi. C'est d'un calme plat... il n'y a pas un chat ! Je suis surpris par une biche, à qui j'ai du faire peur vu le bon qu'elle fait pour s'éloigner. Vent dans le dos, ça pousse pas mal et c'est très roulant. C'est sympa d'avoir cet intermède roulant car sinon, je le sais... je suis venu faire une semaine sur des parcours 100% "en prise". Et c'est dur !
Au lieu-dit le Jounié, je tourne à droite sur une toute petite route anonyme. Le revêtement n'est pas bon, mais ça passe quand même. C'est une sorte de descente qui tourne sans arrêt, sous forme de clair-obscur ; un coup en sous-bois, un coup au soleiln en passant par le col de Verniole (altitude 875m). Bientôt, j'arrive à l'extrêmité est du lac de la Raviège, qui représente un peu le point d'ancrage de ma boucle tout en longueur aujourd'hui. Je vais le suivre sur sa rive sud, quitter ses bords pendant plus de deux heures, mais revenir par sa rive nord par la suite.
Le contournement du lac n'est certainement pas ce à quoi je m'attendais ! Il est ponctué de raidards suivis de courtes redescentes... ça n'en finit plus ! Alors bien sur, je profite de la vue sur les eaux bleues du lac, mais j'avoue que l'effort m'est difficile à ce moment là.
Avant le barrage de Lacombe, je bifurque à gauche pour monter la D52. Là encore, c'est une montée assez longue, mais relativement roulante.
Une fois le col de la Tranchée (altitude 832m) franchi, c'est une longue redescente, rapide et peu technique jusqu'à Anglès. J'y salue un VTTiste en le doublant... ce qui me fait réaliser à quel point il n'y a PAS de cyclos ici !!! Ils semblent vraiment rares. Pourtant, on est dimanche et il fait beau.
Le col du Fauredon (altitude 789m) est facile, aucun souci. Ca descend ensuite fort fort sur le Rec, le Bez et enfin Brassac Je fais la pause à le Bez pour remplir des bidons d'eau, manger un croque monsieur et me re-tartiner de crème solaire. C'est que j'ai dejà pris de sacrés coups de soleil depuis hier !
La remontée de Brassac jusqu'au lac de la Raviège ne présente sur le papier pas de difficulté particulière. Mais... elle est longue. Trèèèèèès longue. Et vu l'état des jambes, qui me paraissent déjà bien lourdes, ça n'avance pas bien vite. Effort difficile.
Alors je déborde de stratagèmes pour essayer de me contraindre à oublier l'effort. Je profite des paysages, des odeurs de forêt. Et le cas à ce jour encore non élucidé de la mémé marcheuse tome pile-poil: je double une mémé qui marche doucement, son sac à la main, dans la même direction que moi. Je la salue vite fait et poursuis ma route.
20 minutes plus tard, alors que je suis sur à 90% qu'AUCUNE VOITURE NE M'A PASSE, voilà-t-y pas la mémé marcheuse devant moi, son sac toujours à la main. Mais alors... comment m'est-elle repassée devant ? Je veux bien qu'elle ait fait du stop, mais là encore, je ne crois pas que qui que ce soit m'ai doublé !? Hallucinations ? Mirages ?
Voilà enfin le barrage et le lac. Cette fois-ci c'est la rive nord que je remonte. Et là encore, ce sont une succession de montées-redescentes qui me flinguent les guibolles. J'essaie bien une fois ou deux de passer en force- il y aurait moyen de rouler super bien ici, mais encore faudrait-il de l'énergie... chose dont je semble manquer pour le moment.
Encore une dernière remontée, et me voici au niveau de l'usine d'embouteillage de la célèbre eau 'Salvetat'. Qui l'eut cru - je n'avais pas spécialement remarqué, en traçant le parcours, que mes roues me mèneraient au village de la Salvetat sur Agout. Courte pause aux portes du village pour prendre une photo, avant de m'élancer dans une nouvelle montée.
Celle-ci débute en forêt, à coups de longs lacets monotones. Puis ensuite, elle émerge de la forêt... et c'est le vent de face qui me cueille là. Bien comme il faut. Un gros vent par bourrasques qui me col au bitume.
Le col de l'Homme (altitude 883m) atteint, il me reste de longues lignes droites en faux-plats montants, ou en montée tout court, pour atteindre le col de la Baraque (altitude 954m) puis le col du Cabaretou (altitude 951m).
Ces trois cols se tiennent en 8km, et il n'y a à aucun moment de pentes rudes. Mais vu le vent de face, je jette tout ce que j'ai dans la bataille. Et dire que même hier, j'essayais de rouler en dedans pour économiser mes forces, qui déclineront forcément au cours des sorties de cette semaine. Là, je ne triche pas, et si j'arrive au troisième de ces cols mentionnés, ce n'est pas sans cravacher.
Le col des Bouteilles (altitude 782m) sera franchi en descente, sur cette D907 qui me ramène direct à St Pons. Voilà une seconde belle journée, sur un parcours sans aucune zone de relâche. Sensations dans le dur, comme prévu. La bonne nouvelle c'est que le rhume et la toux s'en vont.
Demain, je remets le couvert.