17 mai 2017 - Chamrousse, l'interminable
148km en 6h33, D+ 1919m, coef 1.29
Météo: soleil, chaleur étouffante par moments
Chaque année, j'essaie de rouler avec Franco au moins une ou deux fois. Comme on ne s'est pas vus sur les BRM cette année, l'occaze est trop bonne lors de ma courte semaine en vacances en Isère pour se faire une grimpée commune.
Une fois n'est pas coutume, ça sera la montée à Chamrousse 1750m. je n'y suis allé qu'une fois en vélo, c'était quand j'étais étudiant !
RDV donné à St Quentin sur Isère à 13h. Je pars de Rives 45min plus tôt, mais après la descente sur Fure et Tullins depuis Renage, je me paume un peu dans la plaine, et j'ai donc un peu de retard.
Franco retrouvé, on peut commencer à remonter l'Isère sur la voie verte. Nous deux, c'est un duo qui tourne, c'est loin d'être la première, ni la dernière fois ensemble... alors on papotte, mais on roule aussi, au-dessus des 30km/h tout le long ou presque.
Arrivés à Grenoble, on manque la bifurcation qu'avait prévu de nous faire prendre Franco. Du coup on tournicote un peu dans le centre-ville, du côté de chez Jean Philippe justement, puis la gare et Porte de France, avant de longer les quais, passer le musée de Grenoble, puis le campus (ce qui n'est pas sans me donner un coup de vieux !), et enfin Gières. Pause pour remplir les bidons.
A Gières, nous sortons des pistes cyclables, et prenons à droite, puis immédiatement au feu à gauche. Ici débute presque immédiatement la grimpée sur le village de Venon. Franco m'a prévenu, ça va grimper costaud, et ce pendant une dizaine de bornes. Alors, dans la fournaise grenobloise, je m'accroche. Tout à gauche dès le début, et je serre les dents. Les jambes sont très lourdes de ma sortie d'hier, alors il faut y aller doucement... surtout après avoir vu le panneau indiquant 'Chamrousse: 29kms' !
... je réaliserais après coup que le début de cette montée, jusqu'à Venon, je l'avais en fait dejà faite en 2011... Edith m'y avait emmené !
Evidemment, la discussion s'arrête un moment face à la pente soutenue qui, combinée à la chaleur étouffante du jour, rend l'effort vraiment difficile. Mais la petite descente après Venon, et avant le lieu-dit 'le Paradis' bien nommé, nous fera du bien !
Ainsi que la pause au Pinet d'Uriage, à la fontaine devant l'église, à boire de grandes rasades d'eau fraiche et à s'en déverser sur la tête.
Puis on repart. Maintenant, c'est la montée des Seiglières, sur la petite route forestière.
J'avais failli couler une bielle dans la première partie de la montée, très exposée au soleil et à la chaleur...mais le retour en forêt sur cette magnifique route forestière, dont le revêtement n'est certes pas idéal, me fait du bien. C'est Franco qui donne quelques petits signes de fatigue, même si je sais qu'il saura se refaire la cerise.
Arrivés aux Seiglières, on prend à gauche, en récupérant la 'grosse route'. A savoir, l'une des routes principales montant à la station de Chamrousse, faite pour accueillir plusieurs centaines de voiture à la journée, pendant la saison hivernale. C'est une route large, régulière, au revêtement plutôt correct, et aux pentes assez douces (souvent entre 4-6%).
Après peut être 4-5km de montée, suite à une épingle à droite, la route a été gravillonnée. Résultat, c'est un cauchemar de pédaler là-dessus. On tente de prendre la petite bordure vaguement 'propre' tout à droite de la chaussée, mais c'est guère mieux.
Les kilomètres défilent, Franco semble accuser le coup encore plus que moi. Finalement, on fera une pause à 2km de Chamrousse 1650m (le Recoin) - je m'arrête d'un coup tellement j'ai la plante des pieds qui chauffe. Je suis même à deux doigts de la crampe aux pieds.
Pause salutaire, on va ensuite repartir pour finir l'ascension. Perso je me sens mieux, et la fraicheur de l'altitude rend les conditions bien meilleures pour l'exercice physique. Mais la difficulté de cette montée réside décidemment dans son interminable monotonie, et longueur !
La discussion porte encore et toujours sur l'impressionnante série de David, qui avait grimpé ici 5 fois de suite il y a quelques temps... incroyable, vu comme on en a bavé aujourd'hui pour une seule.
L'arrivée à Chamrousse fait office de délivrance. Petit aller-retour près des remontées mécaniques pour remplir les bidons aux WC publics du Recoin, puis on arrive enfin au sommet du sommet: Chamrousse 1750m. Youpi, y'a plus qu'a redescendre... plus de 25km !
Cette descente est aussi interminable que la montée... sauf que ça ne fatigue pas. Le pied.
On fait la pause boulangerie à Uriage, il fallait bien remettre du carburant dans le moteur ! Car il me reste probablement encore 2h de pédalage,
Bloqués dans le trafic auto, beurk. Le retour à la voie verte est une délivrance. Même avec tous ces cyclos qui n'indiquent par leurs changements de direction et mettent tout le monde autour d'eux en danger !
Après Porte de France, on plonge de nouveau sur les berges de l'Isère. Je passe devant et pose le rythme à 29-30km/h tout le long. Franco tente de mettre fin à une série de crampes juste en arrivant à St Quentin sur Isère, où nous nous séparons... à bientôt !
Moi, je n'ai plus qu'à suivre la super petite route très directe à Tullins, dans la plaine, indiquée par Franco, qui me fait éviter la grande ligne droite dégueulasse entre St Quentin et Tullins.
A Tullins, j'enquille sur la montée de Renage, où je mets du rythme. Ascension à + 790m verticaux par heure sur ce segment de 2.8km, c'est bien ! Je termine avec du rythme, et l'impression que la forme est là. Super pour la suite.