27 octobre 2017 - Parcours 100% Jura
203km en 8h50 (+22min de pauses cumulées), D+ 3435m, coef 1.69
Météo: fraicheur, grisaille
Après un mois très 'chaud' niveau vélo, où je n'ai quasiment fait que du vélotaf (et quelques sorties courtes ces derniers jours, à l'occasion d'une semaine de congés), il me reste le défi d'un parcours de 200km pour rester sur ma série en vue du défi 'dodecaudax', que je poursuis depuis 56 mois consécutifs.
Ca sera ce vendredi, et ça sera dans le Jura. Pour aller taper dans plein de coins où je passe en général une fois ou deux par saison, mais que je n'ai pas parcourus en 2017.
Départ de nuit, il est 7h. J'ai environ 1h de nuit à faire, les éclairages sont de mise. Je suis globalement surpris par le flot quasi ininterrompu de voitures que déverse la route de Bellegarde dans le bassin genevois. Je viens à leur encontre, je ne suis donc pas particulièrement gêné (à part les phares dans la gueule, bien sur).
Pour la première fois je remets la veste thermique ! Il fait bien frais au départ, mais des coulées d'air chaud sont présentes aussi. Dans la bosse de Métral, prise très tranquillement, je fais cocotte minute... trop chaud ! Derrière, je retombe sur Lancrans, puis le pont des Pierres, et la courte montée sur Montanges. Avant d'avoir le temps de dire ouf, je suis à St Germain de Joux.
Ici débute la portion que je ne connais pas. Enfin... que je ne pensais pas connaitre. Car, hasard du tracé, je retrouve la belle montée roulante que j'avais découverte avec Tom il y a quelques années (lire ici).
C'est super roulant, super plaisant. Odeurs de mousse et d'automne plein les narines, je file à bon rythme jusqu'à l'embranchement à gauche, où j'étais passé l'an dernier lors d'une sortie qui me conduisit à Oyonnax.
La bosse se termine après Belleydoux. Je prends à gauche au Désertin, descends un peu, pour prendre la route 'touristique' via Choux. Un coin magnifique, très calme et retiré.
La bosse suivante, c'est celle qui débute au village de Vulvoz. Pas trop longue, peu pentue. Ca passe bien, même si je sens que les jambes ne tournent pas franchement bien... je manque d'entrainement en longue distance.
Au sommet, remplissage d'un bidon d'eau, et je repars. Descente en direction de St Claude.
C'est toujours la grisaille qui domine, dommage. Je prends à gauche direction Lavans les St Claude, non sans repenser au BRM 400 de Jean Philippe Battu, au départ de Grenoble, qui passe ici... je l'ai fait deux fois celui là, dont la première fois pour mon tout premier 400 !
Pas mécontent de rapidement quitter cette route trop passante, je prends à droite pour une montée qui m'est 100% inconnue, direction Ravilloles. Ca ressemble à 'ravioles', ça doit donc être goutu, gourmand et plutôt sympa. Banco... montée très sympa, à l'écart de tout trafic auto. Bon, la chaussée est bien dégradée au début. Mais après ça roule bien.
J'ai la veste thermique grande ouverte, à défaut de l'avoir enlevée pour le moment, et je tourne les jambes, en tentant de garder un peu de vélocité, de souplesse. Résultat moyen, clairement, je commence à bien fatiguer !
Heureusement, le parcours replate largement sur plusieurs kilomètres, à l'approche du lac de l'Abbaye, via la Chaux des Prés, puis autour du lac à proprement parler
Petite pause photo / remplissage de bidon aux WC publics devant l'abbaye (encore une fontaine à l'eau douteuse...), et je remonte en selle. Tout doux, pour épargner le physique qui commence à montrer des signes de faiblesse. Il faut dire que la première moitié de ce 200km était très grimpante ! La seconde le sera un peu moins.
Je récupère la route de Tancua plus loin à gauche, ce qui me fait passer à 500m de chez mon pote Yann... mais il est en congés. Je descends ensuite sur Morez, prends à droite dans le centre ville, et prends la montée direction Longchaumois. Une montée que j'ai toujours appréciée, car très roulante, et plutôt jolie avec des panoramas typiques jurassiens sur la droite, en coeur de vallée et sur les crêtes que je viens de parcourir en sens inverse de l'autre côté.
A Longchaumois, comme d'habitude: à gauche toutes ! C'est l'approche finale du Haut-Crêt du Jura. Un vrai petit coin de paradis... pour les cyclistes l'été, et pour les fondeurs l'hiver. J'apprécie toujours le dernier passage avant le sommet. Mais pour y arriver, il faut encore bouffer un peu de dénivelé, et - je le sais - cette route est particulièrement irrégulière en pourcentages. Ca fait mal, TRES MAL. Je me traine un peu, mais je parviens au sommet. OUF.
Derrière, ça fait quelques montagnes russes avant de retomber sur le lac de Lamoura.
Encore quelques bosses finales, et c'est Lajoux. Là, je suis de retour en terrain très connu... courte remontée, descente sur Mijoux, et ensuite la vilaine bosse Mijoux-Faucille qui fait toujours plus ou moins mal. Aujourd'hui je mets un peu de rythme car mon nouveau GPS n'a presque plus de batterie, je serais déçu de perdre les données du parcours alors faut pas trainer :)
Le col de la Faucille enfin derrière moi, je descends à tombeau ouvert sur Gex, et poursuis mon chemin en longeant le Jura sur mes routes habituelles: Naz Dessus, Crozet, St Jean de Gonville, Péron. J'ajoute la bosse de Choudans, histoire d'arrondir la boucle à 200km... ainsi qu'une courte descente avant Farges, sur les routes campagnardes où j'ai l'habitude d'amener Cyrian voir vaches et chevaux... puis dernière remontée sur Farges, et à la maison. Pas fâché d'arriver, j'en ai bavé aujourd'hui.