28 janvier 2018 - Tour du lac Léman
220km en 8h15, D+ 1701m, coef 0.77
Météo: fraicheur, éclaircies. Pas de pluie, routes globalement sèches
Allez hop, on remonte en selle pour une belle journée de pédalage au long cours. Un Léman depuis la maison, c'est en gros 210km. Ca risque donc de durer un moment, ça tombe donc pas mal que j'arrive à me mettre en route dès 7h45 après avoir donné le ptit dej au fiston. Et moi avec !
Les lumières sont de mise, il fait encore très sombre. Mais pas pour trop longtemps.
Je pars comme d'hab, par la route habituelle du vélotaf: Airans, Farges, St Jean de Gonville, Thoiry. Là je poursuis sur la route direction la frontière suisse sur Crozet. Mais n'ayant pas envie de me risquer aux portions toujours humides et parfois glissantes du côté du pont de l'Allondon ainsi que la descente de Divonne, je fais le détour par Cessy et le contournement du mont Mourex via Tutegny... et sa route tout fraichement des-innondée... avec les pluies récentes, ça m'étonne pas que cette route soit passée sous l'eau.
Divonne les Bains, pause technique, puis reprise des opérations sur la Suisse, via Crassier, Nyon et les bords du lac.
Les chaussées suisses sont de meilleure facture, et ici ça roule mieux... du coup je commence à mettre un peu plus d'intensité, et ça envoie bien. Rolle, Morges, Lausanne. Pas besoin de pause, mes bidons sont encore bien pleins. Je poursuis donc sur la montée de la corniche, sous le soleil qui daigne enfin se montrer. Magique et aérienne, cette route, comme toujours. Bonne suée sur le haut, et zou je file dans la descente après Chexbres.
Vevey, je prends les roues d'un groupe de cyclos portugais, mais ils s'arrêtent bientôt, j'ai même pas vraiment le temps d'en profiter. Montreux, Villeneuve... le bout du lac. Je décide de chuinter la pause traditionnelle à la pompe à essence jaune où il y a un petit snack 24h/24, et prends le risque de trouver une boulangerie fermée à Evian les Bains d'ici 1h20, le temps que je m'y rende. Va falloir mettre les bouchées doubles.
Les Evouettes, Saint Gingolph, tout ça sans pause, les jambes sont douloureuses. Alors je roule comme je peux. Ca veut dire, relativement doucement !
Enfilade de petits patelins côté français. Bon, en tablant que la boulangerie ferme à 13h, il faut vraiment que je me bouge les fesses, là. Argh... les minutes s'égrainent... et à 13h pile à la montre du GPS, j'entre dans Evian. Le temps de rallier la boulangerie.. il est 13h01... Ouuuuuuuuuf c'est encore ouvert avec une cliente à l'intérieur. Je me rue à l'intérieur, commande un sandwich et un dessert, remplis les gourdes aux WC. Bon, je devrais manger dehors car ils ferment, mais ça c'est pas un souci !
Sandwich avalé, je remonte en selle. Bizarrement, je n'ai pas "l'après-coup' de la pause... d'habitude j'ai toujours énormément de mal à me remettre dans le rythme, là pas. Tant mieux. Je mets plus de vélocité que de force dans la pédale, ça semble mieux passer comme ça aujourd'hui... et ça m'évite de brûler les jambons trop rapidement.
Contournements après Thonon, à proximité même du lac. Puis Sciez, la bosse de Messery.
Avant Chens sur Léman, je suis repris par 7 cyclos en enfilade, ça envoie du paté. J'arrive à sauter dans les roues, et zouuuu je passe de 25km/h tout seul à 35km/h, voir plus, et une sensation de moindre fatigue, au fond de ce groupe de gros cuissots.
J'adooooore et ça me rappelle à quel point c'est sympa de rouler en groupe. Ca me manque ! Faudra créer plus d'occazes pour, en 2018.
Ce train explose un peu sur la dernière bosse avant d'atteindre les portes de Genève. Un mec m'indique qu'ils vont ici faire demi tour, ils viennent de Thonon en fait, et y retournent aussi sec. Ahah... lorsqu'il me demande où je vais, et que je lui indique Collonge 'avant Bellegarde'... il fait une tête, le mec !
-"Mais, ça te fais combien de bornes, en tout ?
-Euh, 220 environ
-Ehhhh les mecs !!! Le gars il fait 220 pitons aujourd'hui...."
Ils n'en reviennent pas, et ça me fait bien sourire quand même :)
Il ne me reste qu'à le laisser retomber sur les quais de Genève, que je remonte jusqu'à l'horloge fleurie.
Je tricote un peu dans le centre de Genève après le pont du Mont Blanc et la gare, j'ai du mal à retrouver la direction de Jonction. Une fois sur les bons rails, je remonte sur Onex, et ensuite c'est de la ligne droite à peeeeeerte de vue.
Chancy, youhou. Je franchis le Rhône (je déraille), remonte et c'est parti pour la dernière bosse du jour !! Pougny-gare à Collonges, environ 6km de montée douce et irrégulièrement plate. Pas mécontent d'arriver à bon port, MAIS pas complètement cramé. Juste bien usé, bien bien usé !