18 mai 2018 - Le Beaujolais nouveau est arrivé
Le beau jouet nouveau est arrivé !
Enfin, ça fait un bail, même, que j'ai reçu mon chouette Canyon CF 9.0, avec groupe Shimano di2 et son fameux passage de vitesses électronique. Mais... depuis octobre que je l'ai reçu, la famille s'est agrandie, le boulot a pris du temps et de l'énergie, et le temps de pédalage s'est restreint de manière conséquente. A savoir par exemple que j'ai à ce jour environ 800km et 10000m de D+ de moins que l'an dernier, au même stade de la saison. Ca représente environ 8% du total que je fais à l'année, alors pour moi, ce n'est pas qu'un petit retard à l'allumage. Tout ça pour dire que pour le moment, 2018 tourne au ralenti.
Mais j'ai fini par me secouer les puces. Le déclic, ce sont les 3 jours de suite à vélotaffer sur mon Scott et le triple plateau qui se dérègle de nouveau, et le gros plateau qui ne passe plus du tout, faut que je règle ça. Et comme le BRM 300 montagneux depuis Mulhouse c'est dans une semaine, il me faut trouver un vélo qui tourne bien.
Jeudi soir, je finis d'ajuster quelques réglages. Vendredi matin, j'enfourche la bécanne pour la toute première fois pour aller au taf. Première impressions: le SILENCE ! Le calme du petit matin et de la nature qui se réveille se reflète dans le silence des passages de vitesse, pas de craquements dans tous les sens comme mes vieux Scott & Specialized. Pas un bruit. Le passage des vitesses se faire tout en fluidité, c'est propre, c'est confortable, rien à redire. En plus, sur quelques petites accélérations, on sent que le vélo a du répondant. J'avoue que dans un premier temps c'est sur les parties plutôt roulantes qu'il me convainc, ce vélo. En danseuse, j'ai encore du mal à trouver de l'équilibre et de la fluidité... ça viendra avec le temps.
Hop, vélo rangé au garage, je saute dans la douche et fais ma journée de taf.
17h30, fin d'une semaine harassante au boulot, j'ai besoin de vider la tête. Pour ça, je vais me faire un retour vélotaf XXL par la Faucille !
108km en 4h14, D+ 2006m, coef 1.85
Météo: soleil parfois voilé, deux courtes averses sur la route de la Faucille
Après avoir vélotaffé mardi, mercredi et jeudi, 70km en tout chaque jour, et à chaque fois avec du rythme pour essayer de "m'entrainer" un minimum en vue du parcours difficile de samedi prochain, j'ai les jambes lourdes ! Alors je pars en en gardant un peu sous le pied.
D'abord, s'extraire de Genève. Premier refus de priorité à droite dans Chambésy, heureusement que j'avais l'oeil, cette dame au volant d'une grosse voiture bleue ne m'a même pas vu, elle ne regardait même pas du bon côté de la route d'où je venais et qui me donnait priorité. BREF.
Ensuite c'est la route par Versonnex. A l'entrée de Gex, première petite averse.
En empruntant la route de la Faucille, le trafic se fluidifie un peu, enfin. Seconde averse, avec de grosses gouttes. La route est mouillée très rapidement, et moi avec. Mais ça ne durera pas. Je suis parti plutôt doucement, je n'ai pas les jambes pour rouler fort trop longtemps sur cette longue montée de 12km. Alors je profite plutôt de l'ambiance: dimanche cette montée sera le juge de paix du tour de l'Ain, ou de nombreux pros voudront se battre pour le sommet... alors il y a quelques banderoles ici et là.
Je mets du rythme sans aucun indicateur, je n'ai pas ma ceinture cardio. C'est aux sensations, et ça parait dur. Arrivé au sommet, il y a encore quelques peintures jaunes 'ici c'est l'Ain' sur les dernières dizaines de mètres de montée, chouette. Puis voilà le panneau. Col de la Faucille, pfiou c'était dur. Bon, le verdict ne sera pas très bon comme prévu, pas un super temps à la grimpée au vu de mon impression de m'être quand même bien démené. Mais je passe la barre des 1000m de D+ en ascension verticale, l'honneur est sauf.
Ensuite je file sur le Tabagnoz. Bonne portion roulante à souhait, la grosse bise qui me gênait en bas n'est pas trop présente ici, top. Le Canyon envoie bien sur ces portions à flirter autour des 40km/h, le pied. A gauche au Tabanoz. Je mets la veste réfléchissante sans manches, pour faire coupe-vent. Et le buff sur les oreilles. 11° au mercure, ça caille !
La descente est belle, je laisse filer, tranquillou. Mijoux, puis les 7 Fontaines et Lélex... ce qui bien évidemment me rappelle le BRM 400 où j'avais accompagné quelques participants sur de trop courts kilomètres il y a 3 semaines.
Petite pause à la chouette pour prendre la photo en pensant à Brigitte que ça avait fait sourire... chouette cette chouette.
Je roulotte un peu plus relâché après avoir gardé du rythme en haut. Petite pause devant les vaches et le soleil couchant, re-petite pause pour remplir un bidon et me retourner pour admirer les falaises au-dessus de ma tête innondées des derniers rayons du soleil...
Avant Chézery-Forens, je fais la pause en dessous de Rosset, pour enlever la veste et le buff. Seconde grosse ascension du jour sur le col des Menthières !
Je ne pensais pas avoir la motivation vu l'état des jambes, pas cramées comme en fin de sortie difficile, plutôt lourdes des efforts courts mais répétés cette semaine. Mais finalement l'envie est là, et j'ai le temps, alors pourquoi pas ?! Je mets les lumières AV et AR pour être bien visible, et hop c'est parti. Là, je vais faire une montée au ralenti. Mais je prends mon temps (et un plaisir max), à défaut d'avoir de bonnes jambes. Là encore je constate que la position en danseuse n'est pas du tout acquise sur mon nouveau vélo ! Les cuisses prennent cher quand même, et je ne suis pas mécontent d'arriver au sommet.
Là, je mets carrément le maillot à manches longues et la veste, les gants longs et le buff sous le casque. Bien plus confortable pour redescendre sur Lancrans ! Belle et longue descente. Je ne verrais pas le célèbre 'rayon vert', le tout dernier rayon de soleil de la journée, mais je verrais un bau disque orange, peu à peu mangé par la montagne.
A Lancrans, je prends à gauche pour me taper la bosse du Crêt d'Eau (ou col de Métral). De ce côté là elle est pentue. Heureusement, ça ne dure pas. J'ai décidé de garder mes couches en haut... même si elles sont ouvertes lors de la montée, je transpire tout ce que je peux...
Trop chaud en haut = trop froid à la descente. La nuit est tombée pour de bon cette fois ci. Les photos 'éclairent' le paysage plus qu'en réalité. Une fois retombé de l'autre côté, non sans m'être fait attaquer par un chien au niveau de la ferme dans le lacet (si vous lisez ça et que vous y passez... prudence !), je me sais quasi arrivé.
A Léaz, c'est une voiture qui déboule et me double n'importe comment. Le conducteur n'ayant pas vu l'ilot central en me doublant, il touche le panneau en plastique avec son rétroviseur gauche. Du coup, embardée à droite en me doublant... n'importe quoi, il est passé à 20cm en remettant les gaz... j'ai bien cru que j'allais y passer ce coup-là ! Et pourtant... je suis visible comme un sapin de noel avec mes loupiottes. Y'a vraiment des cons au volant.
Remis de mes émotions, je poursuis ma route tranquillement, passe sous le fort l'Ecluse et remonte à Ecorans via Collonges. Il est 22h10 quand j'arrive. Voilà un bon gros vélotaf, dans les règles de l'art.
Et surtout, je suis prêt pour le BRM 300 ! Advienne que pourra...