12 novembre 2018 - Coup de vent sur le Jura
221km en 8h32, D+ 3088m, coef 1.39
Météo: gros brouillard et fraicheur au départ, soleil, gros vent de sud-ouest, douceur le reste de la journée
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Allez hop, retour en selle, toujours le Jura comme il y a trois semaines. C'est un lundi et je pédale... hé oui, j'ai perdu mon emploi la semaine dernière... donc j'ai le temps et puis il faut bien s'occuper la tête et les jambes, alors j'en profite pour partir sur mon épisode 'dodecaudax' de novembre, à savoir un parcours d'au moins 200km.
Enorme brouillard au départ, mais ça ne durera pas. Une fois Bellegarde derrière moi, le soleil brille. Passage à Chatillon en Michaille, pas super intéressant au vu du gros trafic auto. Mais ce long faux-plat montant est idéal pour se chauffer doucement. A St Germain de Joux, je prends à droite pour grimper sur Giron. Sauf que je devrais prendre un gros détour pour cause de déviation / route fermée. Ça me fera donc passer par Belleydoux, où je peux enlever la veste thermique et les gants. Il fait bon !
Montée direction Belleydoux
Descente sur route sèche sur ce versant 'sud' du vallon, et remontée pif paf dans la pente, et relativement longue sur Giron, via la route exposée au nord, et donc très mouillée, à l'ombre, et parfois recouverte de feuilles mortes. Ambiance d'automne assurée.
A Giron ça continue à monter, c'est la grimpée vers la Pesse, où j'étais passé en octobre. J'adooooore ce coin, mais je souffre un peu... les jambes ne tournent pas super aujourd'hui.
Je chope le vent de sud-ouest, annoncé très fort aujourd'hui, qui, je le sais, va me pousser pendant les heures à venir sur mon trajet parfaitement rectiligne vers le nord-est justement.... et ça va envoyer du lourd ! La montée de la Pesse ne m'a jamais parue aussi facile ! Plus loin, je franchis les Moussières, puis la Cernaise.
Belleydoux, remontée sur Giron, la Pesse...
Petite improvisation du moment, je prends à gauche pour aller m'arrêter au belvédère qui surplombe St Claude et les lacets de la route de Septmoncel. Mais surtout, je prends à droite juste après, pour grimper la fin de la montée empruntée par le Tour de France il y a un an et demi, où Lilian Calmejane avait remporté l'étape. J'étais venu voir les pros ici, et aujourd'hui c'est beaucoup plus calme et anonyme ! Mais il reste encore quelques peintures à moitié effacées sur la chaussée, qui posent l'ambiance.
Cette montée est bien sympa, même si le bitume laisse à désirer. Une fois sur le plateau, je récupère la route principale menant à Lajoux, où je prends à gauche pour faire la pause au lac de Lamoura.
Remontée de la Cernaise, Lajoux, lac de Lamoura...
Les WC publics y sont fermés malheureusement... pas d'eau pour mes pauvres bidons qui commencent à tirer la gueule. Toujours vent de dos, je 'vole' sur les faux-plats m'emmenant à La Cure, puis aux Rousses. Pause au snack/boulangerie sur la gauche de la route, où je peux remplir mes bidons, dévorer une généreuse part de quiche et un pain aux raisins, couronnés d'un espresso, avant de repartir dans le vent. Ca tape fort là haut !
Lac des Rousses
A droite aux Rousses, puis à gauche juste ensuite pour suivre le bord du lac des Rousses sur sa largeur nord. Au Bois d'Amont, je récupère la route principale, qui m'emmène toujours plein nord-est vers la Suisse, et le Brassus. Je contourne le lac de Joux par son versant nord, toujours un bon gros vent de dos qui me fait rouler à une belle vitesse, et récupérer un peu de mon retard, accumulé sur les pentes jurassiennes du début de parcours. Désormais c'est roulant à souhait !
Lac de Joux
Au bout du lac de Joux, j'observe les belles vagues qui s'échouent sur la plage, preuve (en fallait-il?) de ce vent constant, costaud, coriace. Puis j'attaque les pentes du col du Mollendruz - pas bien méchantes, ça passe vraiment bien de ce côté, ce n'est même pas très long.
Lac de Joux & col du Mollendruz
Après le Mollendruz, je profite d'une longue descente pour manger encore un petit bout en roulant, avant d'atteindre Mont la Ville. A partir d'ici, j'amorce le (long) retour vers la maison, et je sais que j'aurais un vent constamment de face. MAIS, contrairement aux vents montagnards, ce vent en vallée est annoncée relativement calme. Au début, il n'y en a même pas, à vrai dire. Je décide de rester le long du Jura, juste à son pied, et débute donc par Montricher. L'avantage, c'est que je m'évite une trop longue remontée au niveau de (ou plutôt, juste après) Genève pour regagner le pays de Gex. Le désavantage, c'est que la route propose une série de petites remontées, qui usent les jambes.
Grimpée sur St Georges
A ce stade, les jambes fatiguent un peu et je ne roule pas bien vite, mais le moral est au beau fixe, comme la météo. Ce n'est pas ce vent de face, qui commence en effet à se relever, qui va me plomber le moral.
A Berolle, yipee - une fontaine qui fonctionne ! Je bois tout ce que je peux et remplis mes bidons. Et repars, une fois de plus avec le vent de face.
Traversée de Bière au milieu des casernes et véhicules militaires, puis remontée sur Saubraz.
A Gimel, je me décide pour la montée de St Georges. Ici, je fatigue clairement... cette montée avec pas mal de vent de 3/4 face va faire bien mal. Mais je sais qu'une fois St George derrière moi, je peux dérouler tranquillement, ça va avancer tout seul.
Et en effet, je profite de ces descentes en escaliers via Longirod, le Vaud et Bassins, tout en admirant les Alpes enneigées au sud, dans la distance. Je suis aussi surpris de n'absolument pas voir le lac Léman en contrebas, il est pris dans une brume épaisse. Dommage ! Mais pour moi, ici, c'est soleil et ciel bleu... quel pied à la mi-novembre !
Retour en France on ne peut plus classique: Genolier, Givrins, Gingins, Chéserex (et ses gros tas de bettraves sur les bords des champs) et Crassier.
Un petit détour au-dessus de Divonne les Bains, histoire de m'épargner les remontées difficiles du coin... j'ai l'avantage de bien connaitre ces lieux.
Le retour se fera ensuite selon cette stratégie: toujours chercher au plus facile... la technique du poil dans la main, quoi ! Le soleil disparait derrière la montagne, la lumière ambiante diminue rapidement.... me voici sur les traces de mon parcours 'classique' vélotaf par notamment Echenevex et Crozet, avant d'enquiller sur Thoiry et Saint Jean de Gonville... où ma roue arrière dérape à deux reprises sur des virages pris lentement... pourtant la chaussée est sèche ! Trop bizarre. Mais le constat se fait très rapidement: crevaison lente à l'arrière, le pneu est très largement dégonflé. Argh... a même pas 10km de l'arrivée ça gave.
Mais je m'en sortirais en regonflant simplement le pneu, pas envie, ni besoin, visiblement, de changer la chambre à air ce soir. Ca attendra demain !
Hop, Péron, Farges et Collonges... il fait nuit quasi noire et le gilet réfléchissant mis à St Jean à l'occasion de ma pause regonflage n'est pas de trop. J'aurais aussi pu installer l'éclairage avant, mais vu le peu de distance à couvrir avec, j'ai un peu eu la flemme.
Retour à la maison, douche, repas... dodo !
Couleurs rose-orangées sur cette fin de journée
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