20 avril 2019 - Léman Velogessien
207km en 6h40, D+ 1216m, coef 0.58
Météo: soleil, douceur printanière
RDV à 8h45 à Gex avec le Velogessien pour aller enquiller mon premier Léman de l'année. Rare que je n'en fasse pas au début de l'année, la faute à un emploi du temps trop chargé et la fin du dodecaudax, défi que j'ai terminé, et arrêté, depuis décembre dernier. Résultat, je fais beaucoup de home trainer, et j'y prends du plaisir, mais je n'arrive pas à trouver le temps de rouler dehors sur des distances qui permettent d'envisager la saison des longues distances.
Alors profitons de ce beau soleil et de ces températures douces (un peu fraiches au départ !) pour optimiser la journée. Je me suis garé à Thoiry pour réduire un peu la distance, faut pas non plus abuser.
Quelques petits détours du côté de Naz Dessus et Cessy pour perdre un peu de temps en selle, vu que je suis en avance. A peine arrivé au point de RDV à Gex et les autres sont là, on peut partir. On n'est que 4 pour le moment, mais on va en récupérer trois à Nyon. Nyon, on y est rapidement, ça roule facile avec un peu de vent dans le dos. Pause au McDo, je n'étais pas au courant que c'était prévu, mais le petit café passe bien, et le groupe est au complet... on est 7 à reprendre la route.
Je peux enlever les manchettes et le coupe vent sans manches, là il fait bon. CONDITIONS OPTIMALES. Pas trop chaud, pas trop froid, pas de vent, soleil, et un ruban de bitume qui ne demande qu'à être dévoré. Alors on va lui faire la peau à coup de tours de pédalier et de train en fil indienne. Il faut dire qu'avec Hervé et Lionel, on a deux sacrés costauds derrière lesquels se planquer. L'ambiance est bonne et ça n'enlève rien au plaisir, au contraire.
Les villages défilent, les kilomètres passent, mais l'un des 7 montre très rapidement des signes d’essoufflement... il disparaît dans une bosse, et pour le coup il a pris un tel éclat qu'on ne le reverra pas de la journée.
Rolle, Morges, on approche de Lausanne et c'est là qu'un second du groupe disparait derrière... mais là on l'attend un peu plus, il n'est pas si loin. Tant et si bien qu'on arrive tous ensemble à Lausanne pour une courte pause en bas du musée de l'olympisme.
On repart doucement, puis une fois sur les bords du lac, ça remet un peu de watts... mais honnêtement à ce stade il a été très facile d'accrocher le train au-delà des 40km/h, vu que deux costauds prennent tous les relais à eux deux, et qu'en rang d'oignons on est bien à l'abris. D'ailleurs on passe bientôt Vevey et Montreux, ça avance vite.
Fabrice traine un peu derrière par moments, mais il est clair que c'est parce qu'il s'économise un peu en vue du retour... intelligent, pas de souci... A Villeneuve, il est décroché un moment, et on fait la pause à la station essence comme d'hab pour la pause sandwich/jus/café. Avec le Velogessien, la pause du midi c'est une VRAIE pause, au début j'avais du mal à repartir, moi qui n'aime pas les longues pauses... mais j'ai fini par m'y faire, et c'est un bon moment de déconnades avant de reprendre la route.
Il est temps de repartir... heureusement le rythme ne va reprendre de l'intensité qu'après 8-10km, ce qui permet de se chauffer à nouveau. Par contre comme souvent, c'est le vent de face qui nous cueille au Bouveret, et j'admire de loin les efforts de Lionel qui doit bien mettre les watts devant, lui qui prend tout le vent pour nous. Moi je suis bien calé derrière, et bien que l'effort ne soit pas trop intense pour moi à ce stade, je serais incapable de mettre un relais... ou du moins je le paierais trop rapidement. Et je sais que al marque Velogessien, c'est une assurance de ne pas embêter ceux qui prennent les relais seuls devant... ils savent que chacun fait avec ses moyens.
Fabrice va sauter 2-3 fois, il annonce être cuit, donc après Evian puis Thonon, on va lever le pied et faire des micro pauses. Pas de souci, on a tellement bien roulé à l'aller qu'on peut prendre le temps au retour, on rentrera quand même relativement tôt sur Genève. Et puis je me rappelle aussi il y a 5-6 ans quand j'ai commencé à rouler avec certains éléments de ce groupe et que j'explosais en vol... on m'a toujours attendu !
Voilà bientôt le km160 où les choses vont mal tourner pour moi: sortie de Thonon les Bains, et je n'ai plus de batterie pour mes dérailleurs ! Me voilà donc coincé sur le gros plateau et à peu près au milieu de la cassette derrière. IMPOSSIBLE de changer de vitesse jusqu'à la fin. Argh. Ca va être chaud. Dans ma malchance, j'ai eu le bol que la batterie DI2 rende l'âme sur cette position de transmission, qui est pas trop mal adaptée... ça me permet de passer les bosses un peu en force, et sur le plat tant que ça roule à 29-30km/h, je peux emmener le pédalage... sinon, je suis vraiment carrément trop en moulinette et impossible de tenir. On va donc travailler un peu la cadence en survélocité !... pas le choix.
A Mennecy, je paume le groupe. J'ai été obligé de monter vite la bosse qui mène au village, mais je pensais qu'ils allaient me rattraper dans les faux-plats descendants qui suivent, vu que je ne peux plus pédaler... mais ça ne revient pas. Bizarre. Je m'arrête et appelle Patrick. Rha zut, je n'ai que son ancien numéro de mobile, je tombe sur un inconnu. Tant pis, je vais devoir rentrer solo. Je commence aussi à penser que le groupe à du passer par une autre rue dans Mennecy et qu'ils sont en fait devant ?
En fait non, ils ont du s'arrêter un petit moment, puisqu'ils me reprendront pas loin de la banlieue genevoise. Groupe de 6 reformé... on peut retomber sur les quais... Moi j'ai carrément du mal à mouliner avec tant de souplesse, ça me crame les jambes à force. 40km moulinés comme ça, je m'en rappellerais !
Pause à l'horloge fleurie du pont du Mont Blanc.
Voilà, reste à rallier Val Thoiry où je me suis garé tout à l'heure. Pour moi ça sera par Meyrin, je laisse les copains tourner à droite après Servette... et me rentre tranquille jusqu'à la voiture. Il fait chaud comme dans un four dedans. Il faut dire qu'il fait 25° dehors ! Le printemps et l'été sont déjà là ?!