19 aout 2019 - Cap au nord (Finistère)
110km en 3h58, D+ 1262m
Météo: soleil voilé, vent moyennement soutenu et changeant
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Qui à dit que la Bretagne était plate ? Moi pas. Et j'en apporte ici le démenti formel, avec une sortie de 110km et plus de 1200m de dénivelé positif, ça fait quand même !
Bon après c'est quand même toujours roulant. Mais ces accumulations de petites côtes amenant irrémédiablement à un petit village anonyme ou au coeur d'une petite forêt bordée de champs... finissent par vous faire grimper (à défaut de montagnes) de belles petites collines !
N'ayant pas trop d'idée aujourd'hui, je décide de filer plein nord sans longer le littoral. Ca me permettra, plus au nord, de découvrir de nouvelles routes pas encore parcourues ces derniers jours.
Ca part donc directement sur Nevez, puis Kerambeuz, où je débute une série de petites routes étroites, où deux véhicules ne croiseraient pas forcément... avant d'arriver à Nizon par une route qui monte en prenant à gauche. De là, je poursuis plein nord et c'est en bas d'un mur à 15%, pris en descente (j'étais dejà passé dans les deux sens ces derniers jours), que je prends une route complètement perdue, sur la gauche.
Elle longe un peu l'Aven, mais c'est son côté route du bout du monde qui me parle: de la mousse partout sur la chaussée, une route bien à l'ombre des arbres, au fond d'un étroit 'val'... très sympa.
Bon, après faut en ressortir, alors ça grimpe un bout. Mais rien de trop méchant.
Le ciel tourne au gris foncé... la photo ci-dessous ne 'rend' pas vraiment, mais on se demandait un peu si l'orage n'allait pas tomber dans les 10 minutes à venir !
Je continue encore plein nord pendant un bon moment, en ne prenant que de toutes petites routes longeant des bois ou des champs. A chaque fois c'est la même chose: courte montée pentue, et redescente en pente douce. J'attaque la montée à fond et arrive au sommet au ralenti... les jambes sont un peu lourdes et la flemme m'a pris le peu de motivation à l'effort qu'il me restait ce mois passé. Alors je roule... un peu comme je peux. De manière irrégulière, et sur des routes perdues, jolies mais qui se ressemblent toutes, et qui me font penser qu'au bout d'un moment ça doit être barbant de toujours faire ça... je ne me verrais pas habiter ici et faire du vélo ici en permanence... sans l'aspect 'nouveauté' de pédaler dans une région inconnue, il n'y a pas vraiment de points de vue ni de belles grimpettes qui vaillent vraiment le coup. Le Mur de Bretagne est aussi beaucoup trop loin de notre location.
C'est à Coray, où le gris l'emporte encore dans le ciel, que je décrète que la ruée vers le nord est terminée. Désormais, je vise l'ouest. Voilà comment on peut s'y prendre pour dessiner un parcours 'sur le terrain' dans une région qu'on ne connait pas ! Mais attention, ça ne marche pas à tous les coups. Généralement on finit par se paumer un peu et rentrer plus tard que prévu à la maison...
Après Kerdavid, le traverse l'Odet, une petite rivière qui s'écoule vers le sud-ouest, et c'est une belle petite côte tranquille jusqu'à Langolen qui m'attend. Elle me plait bien celle-ci, et puis en voyant une route qui descend plein sud en tournant dans tous les sens, je décrète de nouveau qu'il est l'heure. Changement de cap: vers le sud cette fois.
Finalement la trajectoire sera beaucoup plus sud-est que plein sud. Et ça va durer un moment. Mais désormais sur des routes plus larges, type grosse départementale, ça roule bien plus vite. Genre, VRAIMENT plus vite. Un brin de vent dans le dos m'y aide peut être ? Toujours est-il que le bitume m'aide à bien avancer sur ces longues lignes droites, toutes en montagnes russes. a me fait faire un vrai bond sur la carte.
A Rosporden je fais une courte pause 'photo' et décide de me réorienter un peu vers Concarneau pour allonger un peu. Keracornec: à droite, plein est. Et voilà la Trinité et sa belle petite église finement ouvragée.
Ca y est c'est décidé, je veux passer par Concarneau. Mais par l'ouest, pour arriver via le littoral et non la grosse route. Pour ça, il faut contourner un peu, ce qui implique de franchir pas mal de grosses routes, les laissant toutes partir sur la ville sur ma gauche, tout en poursuivant mon chemin vers l'ouest, puis le sud.
Je vise en gros la Forêt Fouesnant, mais finalement j'arriverais à entrer à Concarneau sur la route voulue sans rallonger de trop. Mais ça ne se fera pas sans un franchissement de méga côte pentue sur route tout bonnement perdue. Un must cette route, avec même deux lacets ! Au top.
Entrée triomphale dans Concarneau... où tout le monde tourne la tête vers la belle bleue et non vers les vélos qui roulent sur cette même route... je ne suis pas loin de la correctionnelle après qu'un automobiliste italien clairement 'perdu' et en recherche de son itinéraire ne manque de me renverser... à faible vitesse... mais quand même. Je crie fort et repars aux-devants.
Voilà Concarneau, son petit port de plaisance, sa 'ville close' fortifiée... malheureusement trop bondée de touristes par ce bel après midi d'été. Je m'arrête prendre des photos avant de déguerpir retrouver le calme... sur la route, et le calme intérieur. Coup de cul et voilà le port de pêche et les chantiers navals; ça sent fort le poisson et je file sur la route principale, m'emmenant à Trégunc.
Dejà empruntée celle-ci, encore avec vent de 3/4 dos, ça avance vraiment bien. Passage devant une nouvelle biscuiterie, puis une autre, qui vante son caramel beurre salé sur des petits écriteaux dehors ("camembert beurre salé" comme dit Cyrian à la maison !!). Puis une conserverie, qui se visite et dont le parking est bondé ! On se presse comme des sardines pour aller voir... les sardines se faire mettre en boite ! Mais le bâtiment de cette conserverie a été construit sous la forme d'un bateau - rigolo !
Puis Trégunc, Kerquiel et St Philibert ! Home !