1er aout 2019 - VTT autour du Granon
53km en 5h14, D+1671m, coef 3.15
Météo: soleil, chaleur
Du copier/coller du parcours inspiré par Will ('Cycling Cols'), pour aller 'chasser' les cols au-delà de 2000m d'altitude. Départ juste au pied du col du Granon, à Saint Chaffrey. 100 mètres de plat, et c'est parti pour une ascension d'environ 1100m de dénivelé... Ca fait mal. Surtout en VTT sur du bitume, et d'autant plus le lendemain d'une première sortie assez corsée.
Il fait bien frais au départ ce matin, et c'est dejà ça de pris... car l'effort m'est difficile. Mon VTT est une enclume comparé à mon vélo de route, et je sens bien que la journée d'hier a laissé des traces... alors je grimpe doucement, tout doucement... mais après environ 8km de montée toute en pente et en lacets, me voilà au niveau de la buvette Saint Joseph ! Yipee, c'est ici que je commence en off-road.
D'abord par la belle piste qui mène au col de Buffère. C'est une piste caillouteuse, dont les pierres sont souvent assez 'meuble', à savoir pas enterrées ou demi-enterrées, et donc qui bougent beaucoup, et ralentissent pas mal ma progression. Heureusement, la piste monte de manière très douce... environ 5km pour aller chercher ce col de Buffère (altitude 2427m).
Cet aller-retour terminé, je reprends ma lente progression sur le bitume direction le col du Granon... mais pas trop longtemps, puisqu'à 600m du col, je prends une piste qui descend en pente douce à droite de la route goudronnée. C'est une petite boucle de quelques kilomètres qui va me faire atteindre le col de Barteaux (altitude 2382m).
La descente / remontée qui mène au col se fait sur une belle piste de cailloux et de terre, traversant un mini ruisseau... très sympa, et à faire 100% en selle. Une fois arrivé au col, le retour se fera directement au col du Granon, sans revenir sur mes pas. Pour ça, il faut emprunter un sentier GR. Ca grimpe très fort par moment, il y a aussi des grosses pierres parfois en travers, alors je pousse le vélo par moments. Bientôt voilà le Granon.
D'ici, je vais aller faire une boucle pour aller chercher 3 cols en plus. D'abord la Porte de Cristol (altitude 2483m). Pour cela, compter 10-15 minutes sur une piste très empruntée par les randonneurs familiaux, puis ensuite en faux plat descendant sur une piste plus isolée, mais toujours très large. Au bout de cette piste, un 'mur' en rocher, où la Porte de Cristol se situe... il faut porter le vélo 2 minutes avant d'y arriver. Clairement, c'est un col 'non cyclable', plutôt pour les randonneurs à pied.
Je reviens ensuite partiellement sur mes pas, jusqu'à l'endroit où avait débuté la courte descente menant à la Porte de Cristol... ici prendre à gauche, puis le lacet à droite... un court replat et voici le col des Cibières (altitude 2525m).
D'ici, ce n'est à nouveau plus une piste mais un GR qui part direction le col de l'Oule. C'est là que je vois à quel point je manque de technique de pilotage sur un VTT... je dois pousser à plusieurs reprises, avant d'atteindre ce col de l'Oule (altitude 2546m).
D'ici, une belle descente 'à travers champs' m'attend. C'est un single track démultiplié, marqué par les nombreux passages de randonneurs et VTTistes, qui fait qu'on peut un peu choisir sa ligne de conduite... plutôt sympa. Au début c'est technique et pentu, mais ça passe à vélo, alors OK je me fais un peu dessus, mais je me fais aussi bien plaisir. Puis ensuite, après avoir laissé quelques marcheurs derrière moi, c'est une superbe trace sablonneuse et terreuse juste à flanc de montagne qui m'attend, et qui me mène directement au col du Granon. Cette section est particulièrement fun. Et ça demande un peu de doigté quand même, avec des plantes méditerranéennes et de grosses pierres à éviter ici et là.
Voilà pour les mini boucles et les aller-retours... désormais, la trace de Will m'emmène voir deux anciens forts, en faisant une boucle par la vallée de Névache 'derrière' Serre Che. Ce qui doit être le passage le moins technique et le plus rapide de cette sortie, puisque globalement il ne me reste quasi plus que de la descente, sur une très large piste de gravier. Et au début en tout cas, ça file très vite. Je suis bien entamé physiquement, donc bien content de laisser filer les kilomètres 'gratuits' en descente.
Seulement... le petit grain de sable dans la mécanique si bien huilée de cette belle journée en altitude sous le soleil... crevaison de la roue arrière. Argh. Je m'arrête et commence à réparer.
Un premier duo de VTTistes italiens s'arrêtent à côté de moi. L'un d'eux insiste pour m'aider à repositionner mon pneu une fois la chambre à air réparée. J'ai du 'pincer' puisque j'y ai trouvé deux courtes incisions parallèles au même niveau de la chambre, à 1cm d'écart.
Alors que je finis de regonfler, un second duo de VTTIstes s'arrêtent encore, sans même que je ne leur fasse signe... sympa l'entre-aide des pratiquants... ce n'est pas toujours ce que l'on voit entre 'routiers'.
Seulement, 1km de descente plus loin... ça se redégonfle ! Argh.
Je pense à une crevaison lente, ou peut être l'une des deux rustines mal positionnées ? Je re-démonte et jette un coup d'oeil à tout ça... non, tout est en place. Bizarre.
Remontage, re-départ.
300m plus loin, c'est sur, je suis encore à plat derrière. Mais c'est pas possiiiiiiible. En plus, j'ai oublié la chambre à air de rechange à l'appart... c'est con surtout que j'ai un sac à dos aujourd'hui, donc largement la place, et aucune excuse vraiment.
La mort dans l'âme, je "dézoome" sur le GPS. Et le verdict est assez facile... je suis plus proche d'une source potentielle d'aide et de ma voiture via le col du Granon, en faisant chemin arrière. J'espère surtout tomber sur un VTTiste à qui je pourrais demander une chambre à air. Mais que nenni... je ne croiserais personne en poussant le vélo... Pendant 1h15, jusqu'au col du Granon. Mes chaussures de VTT, trop petites ou trop rigides, me font de grosses ampoules derrière les talons aux pieds... c'est douloureux et décevant... de devoir abréger ainsi une si belle journée.
A ce stade... j'arrive soulé au Granon et décide de redescendre sur la jante, avec le pneu 100% plat à l'arrière. Avec prudence... pour ne pas déjanter. Le pneu est à changer de toutes façons. Aux premières impressions, la jante n'aura pas été abimée par cette descente à 15km/h.
Voilà qui termine mal une journée malgré tout magnifique !