4 aout 2019 - Aux portes de l'Oisans
83km en 4h22, D+ 2452m, coef 2.95
Météo: soleil, chaleur étouffante
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Au-revoir Serre Chevalier.... il est temps de descendre voir les enfants chez leurs grands-parents.
Après un bout en voiture, je me gare à Bourg d'Oisans pour découvrir ce que je baptiserais les 'portes de l'Oisans' puisqu'à aucun moment je ne m'enfoncerais vraiment dans l'Oisans...
Je souhaitais depuis un moment aller découvrir cette route 'suspendue à la roche' de Villard Notre Dame. C'était aussi l'occasion d'aller franchir le col du Solude, et ses mystérieux 4km de chemin de graviers après la longue partie initiale de route bitumée. Mais en fait, c'est tout le reste qui m'aura le plus plu !
Rewind....
Départ en milieu de matinée, depuis le parking d'une grande surface. Je pars directement côté Villard Notre Dame, pour une belle montée vers le col de Solude. Une bonne entrée en matière !
Joris parle bien de cette montée exigeante sur son blog... en effet, dès le début ça grimpe assez fort... 10% de moyenne. Heureusement qu'hier je n'ai pas fait trop long. Les jambes ne sont pas si mauvaises pour le moment. Je profite de la vue qui se dégage sur la gauche, dès qu'on sort de la forêt et que la route, taillée à même la roche, m'emmène à travers plusieurs petits tunnels.
Le dernier de ces 4 tunnels où la lumière est réellement utile... sinon ils ne sont pas si 'noirs' que ça. Enfin bon, par sécurité, j'encourage quand même tout lecteur souhaitant aller découvrir cette route d'emporter un éclairage avant (pour voir) et un arrière (pour être vu).
Puis la route va ensuite entrer de nouveau dans des bois. Les lacets s'enchainent, j'ai dejà trop chaud !
Mais c'est à partir du hameau 'le Creux' que les choses deviennent vraiment magiques ! Vue dégagée sur les alpages, loin au-dessus de ma tête. Que c'est beau. Ca invite à la randonnée à pied, ça.
En ce qui me concerne, je continue tout doucement jusqu'à Villard Notre Dame.
Let the fun begin - c'est maintenant que la route s'élève en zone inconnue... une toute petite chaussée au milieu de laquelle poussent quelques herbes. On traverse des prés bien arides... quelques lacets et... voici que la route se transforme en chemin ! Une belle piste caillouteuse, relativement plate au début... qui monte sur la fin.
Au début, pas de souci, je roule tout doucement. Mais après l'appréhension prend le dessus... trop peur de crever et de retomber dans une galère similaire à celle d'il y a quelques jours au Granon... alors je pousse le vélo sur les derniers 1500m non bitumés, menant au col du Solude (altitude 1680m).
Les vues sur les balcons d'Auris, où je serais tout à l'heure, ainsi que sur les 21 lacets de l'Alpe d'Huez, ne sont pas mal non plus...
Au niveau du col, le bitume recommence à nouveau, et pourra m'accompagner sur toute la descente vers la vallée du col d'Ornon menant à Bourg d'Oisans.
La descente est vraiment belle. La route est teintée de couleur orange, la sécheresse domine ici, comme si d'avoir basculé sur le versant nord nous avait fait atterrir dans la Drôme ou le Vaucluse ! Ca sent le pin, on verrait presque la mer d'ici 
Arrivé en bas, courte remontée, puis longue re-descente sur la route d'Ornon. Quelques kilomètres de plat sur une piste cyclable, et je suis à Bourg d'Oisans.
Seconde boucle à partir d'ici... qui commence par le pied de la montée de l'Alpe d'Huez.
Je double un quatuor de néerlandais portant tous le même maillot de vélo... j'ai peut être commencé trop fort, je souffle fort, et je souffre. Et je sens que deux d'entre eux veulent me reprendre et me doubler... ahah, on va jouer un peu.
Mais en fait, je triche à fond... Car je sais qu'après le village 16, je vais bifurquer à droite... je parierais bien qu'eux se font la montée classique des 21 virages.
Allez voilà, la route sur la droite - je file me mettre à l'abris du soleil, qui commence à me faire fondre le cerveau à-même le tarmac.
Ici, sur cette petite route anonyme, aucun trafic, peu de cyclistes et surtout... un peu d'ombre. Pas beaucoup. Juste le temps de se rafraichir un peu, et d'atteindre le début de la route creusée, accrochée, juchée, à-même la falaise. Encore un passage aérien que je découvre aujourd'hui. Et là, c'est vraiment beau, et assez vertigineux !
Après ce long passage archi joli et pas trop pentu, la route va descendre sous Auris en Oisans, remonter un coup, et ensuite longue redescente pour atteindre le Freney d'Oisans.
J'ai très chaud, mais par chance, je trouve une fontaine d'eau fraiche. Quelques bidons sur la tête et ça va mieux !
Ensuite je prends un bout de 'grosse route', celle que j'ai prise ce matin et qui relie la Grave à Bourg d'Oisans et l'Isère. Un tunnel plus loin, et je me rappelle que ma trace devait m'emmener aux Deux Alpes.
Bah ça, c'est bizarre ! Je ne connaissais que la montée menant aux Deux Alpes depuis le barrage du lac de Chambon. Mais bon, il y a cette petite montée pentue dans les bois... je m'arrête à son pied.
Je tente, ou pas ? Je suis bien entamé, j'ai trop chaud, et j'ai bien envie de rentrer tôt voir les enfants. Bon allez, ça serait trop dommage, il ne reste pas 'tant' de montée que ça pour atteindre la station des Deux Alpes et son col de l'Alpe. Banco, j'y vais. Et je ne serais pas déçu...
La première partie se fait via de beaux, longs, lacets en forêt. La fraicheur est agréable après le 'four' de l'Alpe d'Huez ! Puis ensuite, la route prend un balcon dans la roche, avant de passer à proximité de Mont de Lans.
C'est ici qu'on récupère la 'grosse route', à 3-4km du village des Deux Alpes. A partir de là, la chaussée est bien meilleure, beaucoup plus large aussi. Mais il y a du trafic et ça pue le gasoil.
Des panneaux en bord de route décomptent les virages comme à l'Alpe d'Huez... 5, 4, 3, 2, 1... et voilà !
C'aurait été dommage de me priver de cette belle dernière découverte, et d'un passage au col de l'Alpe (altitude 1652m). Bon, en pleine ville, c'est probablement le col 'le plus moche' que j'ai jamais grimpé !
D'ici, demi-tour et redescente sur Bourg d'Oisans. Un passage rapide à la grande surface où je suis garé pour m'acheter quelque chose de frais à boire... Puis reste à rallier l'Isère et les enfants. Encore une sortie de prévue après-demain en cloture de cette semaine de vacances à cheval sur deux semaines.
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