21 juin 2020 - Solstice d'été, retour grimpant en Suisse
86km en 4h06, D+ 2836m, coef 3.27
Météo: soleil et nuages, douceur, peu de vent...
Ce dimanche 21 juillet, jour de fête des pères et solstice d'été, je patiente le matin, à continuer la construction de notre futur poulailler avec Cyrian, à jardiner... et après un repas de midi avancé, je mets le vélo dans la voiture direction Gex.
Arrivé sur place, je suis prêt pour le petit défi jurassien annuel (mais avorté l'an dernier pour cause de neige sur la route en avril), les montées enchainées de la Baudichonne, de la Barillette, et de la Combe Blanche avec retour par le col de la Faucille. Trois belles montées et une bonne dose de paysages.
C'est aussi pour moi l'occasion de retourner en Suisse ! Si si... ça fait 14 semaines que je n'ai pas remis les pieds en territoire helvète, et pourtant... j'y travaille ! Normalement, quoi. Mais avec le COVID-19, le confinement, et tout ça... je bosse encore de la maison et n'ai pas eu l'occasion de retourner en Suisse... alors que j'habite à 3km de la frontière.
De mémoire, j'ai dejà enchainé des 3 difficultés deux fois par le passé. Ca sera ma troisième. Les deux premières montées sont en aller-retour, en Suisse. La troisième montée, la Combe Blanche, est en France, et fait une petite boucle qui revient par le col de la Faucille... pour retomber sur Gex. Je terminerais donc la sortie par 12km de descente grisante.
Je commence par la montée de la Baudichonne, qui est la plus pentue des trois (mais pas la plus longue). Ca me parait plus simple comme ça.
Je sais qu'après des mois d'entrainement sur le home trainer, et 2 belles séances de 'SST' récentes, la forme est bonne. Je peux donc partir en sachant que j'arriverais à boucler cet itinéraire pas long en distance, mais très exigeant... un ratio de difficulté de 3, c'est du très, très grimpant, avec zéro plat entre chaque montée.
La Baudichonne est belle. Elle est anonyme aussi. Peu sont ceux qui la connaissent à vrai dire ! Elle débute derrière le camping situé au-dessus de Crassier. Ca grimpe fort pendant les deux-tiers, puis ça se relâche un petit peu en arrivant dans les alpages. Je doublerais quelques VTTistes et autre gravel-eux, ainsi que des randonneurs et familles en balade.
Montée exigeante, mais prise à rythme régulier, donc le cardio fait son travail, mais les jambes ne souffrent pas. Passage des barrières canadiennes, puis ça repart un coup dans 1km très raide sur les hauteurs, dans les bois. Là où j'avais du faire demi-tour en avril 2019 car la neige était encore trop présente. Puis arrivée avec une descente et un court raidard. La vue est belle, les vaches paissent, la sueur dégouline du casque, bref tout va bien.
Demi-tour et je retrouve le plancher des vaches.
Seconde ascension: la Barillette.
Celle-ci, je la connais par coeur... mais depuis notre déménagement il y a 3 ans, je ne la grimpe plus qu'une ou deux fois par an, guère plus. C'est dommage, c'est l'un des bijoux de la maison. Elle me manque, cette Barillette !
Quelques vélos ici et là. Je retrouve un couple en gravel que j'avais doublés dans la Baudichonne. Ils ont donc trouvé un chemin de traverse entre les deux.
La base de la Barillette est quand même exigeante, après avoir passé la cabane à bois et les deux lacets qui suivent. Pourcentages exigeants, tout en sachant qu'il reste encore bien 7km... il ne faut pas trop partir la fleur au fusil quand même.
Mais les jambes sont bonnes. Je remettrais du rythme après le carrefour de l'arbre, un vrai bonheur cette route au bitume nickel.
Quelques motos qui me doublent 'à fond les casserolles', comme le dit Cyrian. Et trop de monde au sommet... mais quand même le bonheur de retrouver cette vue sur le lac Léman, le lac de Divonne au premier plan, et le Mont Salève tout à gauche. Un panorama qui vaut bien ces 50min d'effort.
Demi-tour là encore, pour retourner en bas. J'ai eu une hésitation à faire le court crochet pour admirer la Dôle, et me suis ravisé.
Après ces deux montées, la fatigue s'installe doucement...
Troisième et dernière grimpée: la Combe Blanche. 12km de montée, les 6 premiers étant les plus difficiles. Mais le bitume est bien moins bon sur cette ascension 100% en France.
Je pars un peu moins vite, et rapidement je comprends que cette ascension sera plus dure. Les jambes répondent moins bien avec 2000m de D+ dans les... pattes. Ahem.
Alors je roule au feeling, comme ça vient. Sans autre objectif que d'arriver en haut. Pas besoin de pause pour autant, surtout seul... je préfère encore pédaler. On n'émerge des bois qu'à l'occasion du lacet resserré à gauche, qui laisse se découvrir la vue sur le lac et les Alpes au fond.
Après le replat au niveau des pistes de ski nordique, je me repose en roulant relâché... double un dernier couple de cycliste et franchis le col. Pas besoin de pause. Je profite de la fraicheur en descente... prudence dans les virages, le bitume de la piste bleue de ski 'la Puthod', prise à l'envers, n'est pas toujours bon.
Puis je débouche sur la route de la Faucille... encore peut être 3-4km de faux plat montant pour rallier le col... c'est là que je me rends compte que les jambes fatiguent vraiment, quand même !
Voilà qui remplace l'Ardéchoise, qui aurait du avoir lieu hier, sans ce foutu coronavirus... Ne me reste plus qu'à lâcher les freins jusqu'à Gex, et rentrer à la maison en voiture ! Demain, la 15eme semaine de télétravail commence.