Juin humide, #wetgravelparadize
La météo annoncée ce week end est vraiment mauvaise; pluie, pluie, vent et grisaille.Sauf que... je suis seul à la maison ce week end et j'ai donc du temps libre. Alors je vais quand même me 'risquer' à sortir le vélo ce samedi après midi. Il a beaucoup plu dans la nuit, et les routes vont être sales.
Samedi 6 juin
Ayant lavé le vélo de route en début de semaine, c'est ce qui me pousse à prendre le gravel en priorité. Et par manque d'idée, je vais partir sur mon tour 'classique' autour de la maison. Avec quelques variantes.
C'est par la route forestière de Farges que je grimpe à presque 1200m d'altitude. Longue montée sur route au bitume rapeux, c'est tout confort avec le gravel. Je mets de l'intensité sur cette belle ascension (8km pour 550m de dénivelé positif), le chrono est moyen. Il est temps que je puisse remonter sur le HT et faire du qualitatif, sans quoi la forme va commencer à baisser... mais le HT connecté est toujours au SAV Garmin...
Je profite quand même bien de cette ascension dans les bois, et suis protégé d'un terrible vent, qui va m'en faire baver sur la deuxième moitié. Pour le moment, je me laisse retomber sur cette descente molle, en pente très douce, sur la 'transversale des Monts Jura', la route forestière reliant les hauts de Farges aux hauts de Gex.
En ce qui me concerne aujourd'hui, je m'en tiendrais à ralier le Tiocan, redescendre sur la route défoncée jusqu'à Thoiry, puis rentrer sur Collonges par la route. Avec un vent incroyable de 3/4 face, qui m'en fait baver. J'ai bien fait de faire court, aujourd'hui !
Dimanche 7 juin
Il a plu la majorité de la nuit, et pas qu'un peu ! Mais le vent s'est calmé, et en fin de matinée il ne pleut plus. La météo annonce quelques gouttes éventuelles, mais rien de trop méchant. Alors après le repas, j'enfourche le 'holy' Grail (gravel Canyon) et pars pour 'la' boucle rêvée depuis plusieurs années, réalisée dejà une fois récemment... c'est à dire faire la boucle Bellegarde/pays de Gex par le col du Sac et Menthières. La dernière fois je l'avais grimpé par le pays de Gex (depuis Farges, un peu comme hier), là je passe par derrière.
Ca demande donc de passer les gorges de Fort l'Ecluse, et Léaz. Plutôt que de retomber sur Bellegarde, je passe la bosse de Métral, sur Lancrans. Puis je file sur Confort, où je peux tourner à droite et aborder la montée sur le hameau des Menthières. 11,5km et 800m de dénivelé, c'est du costaud. La grande majorité sur bitume, avec environ 4,2km en gravel, sur route défoncée et piste forestière caillouteuse à souhaits.
Il fait très humide, mais la route n'est presque plus mouillée, et il n'y a que peu de vent... bonne pioche !
La montée m'est pénible, je peine vraiment. Peut être la conséquence d'une semaine intense au boulot ? Peu à peu je me rapproche de l'imposante couche de brume qui recouvre les hauteurs des Monts Jura. Aux Menthières, j'y entre doucement. Je tourne à droite dans le hameau, et la pente va rapidement reprendre du pourcentage. Cette route forestière isolée est un régal. J'essaie de retrouver un second souffle, sans trop de succès. Bientôt un replat qui fait du bien avant que la piste caillouteuse ne repart en montée, dans les deux derniers kilomètres environ. Passage sous les remontée mécaniques de ski alpin... courte redescente, et ascension finale; col du Sac à plus de 1300m d'altitude !
Je suis ici juste un peu plus haut que le col de la Faucille, mais le contexte n'est pas le même ! On ne voit pas autant de biches, et on n'a globalement pas le même calme à la Faucille ! Là je suis seul au monde, et je n'aurais croisé qu'un sympathique photographe de nature, en balade introspective, entre les Menthières et le Tiocan !
Reste à redescendre ; j'aurais pu tirer court et rentrer à la maison par la route de Farges, mais je pousse jusqu'au Tiocan, comme hier. Cette fois-ci, je pédale un peu plus et mets un peu d'activité dans tout ça...
Et voici le moment bonheur du jour... un parcours roulant, tournant mais pas technique, sur terrain légèrement gras mais pas trop. Ce vélo est un bonheur à piloter ! Je suis impressionné par sa maniabilité, et ses pneus qui roulent bien sur bitume, très bien sur piste caillouteuse, et incroyablement agiles sur ces passages de terre mouillée... quelques relances appuyées malgré des jambes usées histoire de me tenir 'alerte', et de rester 'dans la zone'... quel pied. Après le Tiocan, je continue en direction de Crozet, pour bénéficier d'encore 15 minutes de ce bonheur de gravel. Ici, la végétation envahit les bords de la piste, qui tourne beaucoup... ça roule vite, ça roule bien. Quelques joggeurs ici et là, et la forêt qui laisse entrevoir le panorama sur le pays de Gex, en-dessous...
Arrivé à l'embranchement avec la route forestière de Crozet, je retrouve le bitume. Descente technique, tournante, rapide... puis à Crozet je retrouve la civilisation après cet intermède de solitude en pleine nature.
Il n'y a plus qu'à rentrer par la route, en mettant du rythme là encore, histoire de garder la forme... ça servira d'entrainement physique tout ça !