19 aout 2020 - Improvisation entre Jura suisse et français

143km en 5h36, D+ 2172m, coef 1.52

Météo: soleil, chaleur, vent soutenu

De retour de vacances en Italie, j'ai encore quelques jours de congés. En ce moment, je passe plus de temps dans le jardin et le garage qu'en selle. Aujourd'hui ne sera pas le cas !

Impro totale, ou presque ! En me garant à Divonne les Bains, je n'ai qu'une idée: aller grimper la combe des Amburnex, une super ascension dans le Jura suisse par la 'route de la montagne' (niveau créativité, faudra revenir), qui mène ensuite à deux pas du col du Marchairuz. Pour la suite, on verra bien.

Je commence par franchir Crassier, Chéserez, Genolier. Après Genolier, ça commence à grimper doucement. De manière irrégulière, mais on prend quand même un peu d'altitude, 'doucement mais surement'. A Bassins, gauche toute pour aborder la montée à proprement parler.

Ca grimpe plus fort ici, mais ça reste correct... rien à voir avec les passages très pentus et irréguliers de la route partant de Le Vaud, un village plus loin que Bassins, et menant plus ou moins au même endroit.

Je retrouve cette ascension avec plaisir ; calme plat, pas de voitures, la nature est encore verte ici, rien à voir avec mon jardin grillé par le soleil !

Passage à côté du petit camping perdu, puis du chalet. Encore un lacet à gauche, puis la route va progressivement atteindre un petit replat. Magnifique forêt typiquement jurassienne... passage canadien et le bétail est sur la route. Typiquement suisse, aussi.

Encore un bon coup plus pentu dans le dernier kilomètre et j'atteins la route du haut. Quelques campeurs, quelques randonneurs, sinon ce bout de forêt est juste pour moi !

Combe des Amburnex, un coin de paradis

Je profite de cette belle combe, et du superbe passage rectiligne, royaume des fondeurs l'hiver arrivé. Lorsque je rejoins la route du Marchairuz, je viens de décider de mon itinéraire à venir. Ca sera descente sur le Brassus, le col de Landoz Neuve, Mouthe et retour par Morez.

Les Amburnex - route du Marchairuz vers le Brassus

Ce que je pensais être une petite boucle campagnarde se transforme donc en sortie un peu plus longue. Mais le rythme est bon, les jambes répondent super bien. Pourtant je n'avais plus enfourché le vélo de route depuis presque un mois ! Arrivé au Brassus, après une descente pentue et ultra prudente (ça fait drôle de rouler 'vite' sur un vélo route... et je ne suis mentalement pas complètement remis de ma chute récente), j'enchaine par la bosse courte mais pentue à 13% menant à Le Lieu, à côté de Le Sechey. J'ai longé le lac de Joux, mais ne l'ai pas vu longtemps !

La montée vers Landoz Neuve m'attend ici, à gauche. Je passe par un bout de route que m'avait fait découvrir Didier il y a des années. Bien sympa ce passage, très bucolique, entre vaches et scierie XXL, dont les hangars sont remplis de tonnes de sciure.

Une fois la route de Landoz Neuve rejointe, c'est plus roulant. Ca passe super bien, et j'adore toujours ce coin. C'est vraiment calme, beau. J'entre en France à nouveau peu avant le col, et redescends sur Mouthe.

Landoz Neuve à Mouthe

Ici s'amorçe mon long retour, en prenant à gauche. Direction Chapelle des Bois, dans un premier temps. La mauvaise nouvelle, c'est que j'ai pas mal de vent de face. Un peu dur de relancer sur cette route toute en toboggans. A Chaux Neuve, je dois m'arrêter. Remplir un bidon, mais aussi surtout m'orienter sur le GPS... je ne connais pas trop ce coin, et je ne veux pas me planter. Direction Chapelle des Bois, c'est juste ; je peux tourner à gauche.

Une petite montée ici pour passer une colline, à proximité immédiate d'un tremplin de saut à ski, ce qui n'est pas sans me rappeler ceux de Pragelatto, que j'ai observés à plusieurs reprises pendant nos vacances récentes... ceux-là étaient pour les JO 2006 de Turin.

Puis encore une route en toboggan, qui devient de plus en plus intéressante. Dejà parce que le vent se calme un peu, et aussi parce que ça tourne beaucoup, c'est changeant, c'est plaisant, c'est..... PING. Rayon avant cassé. ARGHHHHHH.

Ca faisait bien longtemps, tiens. Moi le serial-casseur de rayons. Il faut dire que sur mon vélo de route, j'ai une roue avant DT Swiss, vendue d'origine sur mon Canyon. Or, le SEUL modèle de roues sur lequel je n'ai JAMAIS cassé de rayons, c'est les Campagnolo Zonda. Une fois rentré à la maison, j'irais tirer du carton la dernière roue AV non utilisée Campa Zonda qu'il me restait justement.

Bon, en attendant, comment je fais ? Je suis à environ 50km de la voiture, 'presque' à l'extrêmité est de mon parcours... soit loin, très loin de la maison... appeler Amandine pour venir me chercher, c'est lui gâcher le reste de la journée. Hmmm sinon je peux aussi tenter d'appeler Yann, il habite à Morbier pas loin, voir s'il peut m'aider. Mais avant, jetons un coup d'oeil à la route en question.

Elle a pris un TRES gros voile immédiatement... c'est pas beau à voir. J'essaie de désserrer les freins complètement... je n'ai pas de clé à rayon, ni de clé Allen avec moi... donc pas possible d'enlever un patin de frein pour donner plus de largeur au voile et laisser la roue passer. J'essaie de glisser l'étrier de freins un peu sur le côté... hmm au début, ça passe pas... puis de fil en aiguille ça passe. Alors je tente de rouler doucement.. OK, ça semble passer. Le rayon cassé enroulé plus ou moins autour de son voisin, ça semble aller, je vais rouler tout doux et essayer de voir si j'arrive à rallier la voiture comme ça.

Descente vers Morez

Bon euh, du coup c'est surtout dans les descentes que je fais gaffe... je décide de ne plus rouler au-delà de 40km/h, ça serait trop casse-gueule - et puis, je ne peux plus freiner que de l'arrière...

Sur le plat ça va. Dans les montées, évidemment je ne me mets plus debout sur les pédales, on va éviter d'ajouter du poids sur la roue avant. C'est donc au ralenti que je franchis Bellefontaine, puis la descente sur Morez.

Arrivé à Morez, je reprends espoir. Je vais rentrer au ralenti, mais ça va passer... alors je me lance dans la montée de Prémanon, indiquée à environ 7km à 6% de moyenne... très régulière. Les bornes sur le bord de la route sont sympas... je n'étais plus passé ici depuis des années tiens. Elle est cool cette montée, dommage que je doive grimper au ralenti. Bon euh, les jambes commencent à être entamées aussi. Je n'ai plus l'entrainement d'il y a 2 mois, c'est clair.

Ca sentirait presque la fin de saison !

Montée de Prémanon

De fil en aiguille, j'arrive à Prémanon. Bout de descente prudent avant de rejoindre la route de la Cure, à proximité des Rousses. J'entre ici en Suisse. Encore 2km de montée douce pour aller au col de la Givrine. La roue est fortement voilée, je ne fais pas le malin en roulant... elle est là sous mes yeux à se dandiner de gauche à droite... elle me nargue.

La Cure, direction la Givrine

Longue descente de la Givrine à Gingins, en passant par St Cergue, où j'avais fait une belle balade nocturne en raquettes cet hiver avec des collègues, dans 50cm de poudreuse toute fraiche. Je roule toujours prudamment, jamais en-dessus de 40km/h... ce qui veut dire, vraiment, une descente au ralenti, quoi. Mais j'y arriverais ! Pause à Gingins à ma fontaine favorite, celle 'au pied' de la Barillette, j'y ai rempli mes bidons souvent, à l'époque où je grimpais la Barillette souvent, habitant moins loin... Puis je repars.

Lac de Divonne

Quelques faux-plats descendants, puis traversée de la frontière à Crassier. Divonne, un petit demi-tour de lac en arrivant à la voiture. YES ! Mission accomplie. J'ai réussi à 'me rentrer' tout seul malgré cet incident mécanique.

Au vu du voile sur la roue, elle passera à la benne une fois remplacée. En attendant, belle sortie jurassienne et plaisir maximum. Encore 4j de congés avant la reprise, j'essaierais bien de refaire une sortie vélo d'ici là.